Le
départ surprise de Sophie Brochu de la présidence d’Hydro-Québec a fait
des vagues. Mme Brochu a décidé de mettre un terme à son mandat deux
ans avant l’expiration de ce dernier, . Elle quittera ses fonctions le
11 avril prochain, ce départ surprise apparaît d’ores et déjà comme le
premier épisode d’une saga dont nous ne sommes pas prêt de voir la
conclusion. Le deuxième chapitre de cette saga est la recherche des
raisons du départ de Mme Brochu de son fauteuil présidentiel, le
troisième sera celui de la nomination se son successeur ou de sa
successeure.
Processus
qui fait déjà l’objet d’une proposition de la part du chef du Parti
québécois (PQ), Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP). Il «réclame que la
personne qui succèdera à Sophie Brochu à la direction d’Hydro-Québec
obtienne l’appui d’au minimum deux partis d’opposition l’Assemblée
nationale. Le chef péquiste soutient que le gouvernement de la Coalition
avenir Québec (CAQ) doit aussi s’assurer que la nomination soit
apolitique et qu’elle ait lieu au terme d’une audience accordée à chaque
parti avec la personne candidate.» L’idée mérite considération, mais
soulève des questions; quels devraient être les deux partis choisis et,
surtout selon quels critères? (Le PQ veut impliquer les partis
d’opposition, La Presse, 12 janvier).
La
proposition de PSPP mérite considération, mais elle mérite surtout
d’être creusée. Sachant que la nomination du président d’Hydro-Québec ne
saurait être «apolitique» comme semble le croire PSPP, Pourquoi
s’arrêter à un choix effectué par trois partis de l’Assemblée nationale,
l’idée de PSPP mérite mieux. Afin d’être cohérent, pourquoi PSPP ne
suggère-t-il pas que le ou la successeur de Sophie Brochu soit nommé par
l’Assemblée nationale?
Compte
tenu de l’importance politique et économique de l’Hydro-Québec, la
proposition ne serait pas insensée. Après tout, des personnages dont le
rôle est beaucoup moins déterminant dans la société québécoise que le
président ou la présidente de l’Hydro-Québec sont ainsi nommés par
l’Assemblée nationale, Le commissaire au lobbyisme, le commissaire à
l’éthique et à la déontologie, le directeur général des élections, le
Protecteur du citoyen, le Vérificateur général, le directeur général de
la Sureté du Québec sont nommés par l’Assemblée nationale; il ne s’agit
pas de minimiser le rôle de ces personnages, mais il faut convenir
qu’ils n’ont pas l’importance du président de l’Hydro-Québec.
La
proposition de PSPP gagnerait en clarté et en efficacité si PSPP y
allait pour «la totale» et non pour cette proposition alambiquée
d’impliquer un ou deux partis d’opposition dans le processus du choix du
prochain président de l’Hydro-Québec.
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