Monday, January 16, 2023

Expliquez-moi


Je cherche à comprendre l’engouement des Québécois pour les drag queen? Qui pourra m’expliquer la popularité soudaine des Mado Lamotte (Luc Provost, pour l’État civil), Barbada (Sébastien Potvin) (voir ce blogue Cage aux folles, monde de fous, 5 août) Rita Baga (Jean-François Guévremont) et dernière venue, Mona de Grenoble (Alexandre Aussant) (participante à la troisième saison de Big Brother Célébrités), «On est loin de l’époque de Lana Saint-Cyr, de Guilda ou même de Mado Lamotte quand les spectacles de «travestis» demeuraient un phénomène presque clandestin, confiné aux bar gais de Montréal. Propulsé par des télé-réalités hyper populaires , l’art de la drague se démocratise comme jamais(Il faut se parler, La Presse, 8 janvier).  comment ces dégénérés qui, il y a seulement quelques années seraient prudemment demeurés terrés dans leurs garde robes, sont devenus des «personnalités» hantant les plateaux de télévision? Faisons appel à la chroniqueuse Denise Bombardier, Parlant justement de Barbada suite à l’annonce du choix de cette dernière comme Fée des étoiles pour le défilé du Père Noël de décembre dernier (faut-il écrire, le choix de ce dernier?) elle écrit : «Cette caricature spectaculaire de la femme est le pur produit de l‘imaginaire de mâles supposément  affranchis, mais qui produisent les stéréotypes les plus banals du corps féminin. Avec un visage grimé à l’excès, une robe à profonde échancrure, de faux ongles aux griffes laquées et une voix aux tonalités hystériques.» (Père Noël et «sa fée», Journal de Montréal, ). Madame Bombardier a raison, Les drag queen ne personnifient pas des femmes; contrairement à Madame Bombardier, nous ne croyons pas que les Barbada et autres Rita baga sortent de l’imaginaire de mâles supposément affranchis, Je ne tiens pas à explorer l’imaginaire des drag queen, car, je le crois plus inspiré de séjours répétés dans les saunas. Ni hommes, ni femmes, ni transgenres déclarés, que sont donc ces «bibittes» qui s’exhibent sur nos scènes et nos plateaux de télévision. Les Québécois qui les suivent et assurent leurs succès, les considèrent peut-être simplement comme des performers colorés tranchant sur la grisaille de notre milieu artistique, voulant ignorer l’aspect subversif des drag queen. La plupart des critiques saluent leur sens de l’humour et de la répartie. Dans l’article de La Presse cité plus haut  qui fait la part belle à Barbada. Cette dernière évoque les menaces qui viseraient les drag queen animant des heures du conte chez nos voisins du Sud (menaces venant notamment de Proud Boys). Reconnaissant les différences entre les deux sociétés, Barbada déclare: «Le débat est moins polarisé, Il reste que souvent quand les États-Unis ont la diarrhée, ici on fait des pets mouillés…», voilà pour le sens de l’humour et le sens de la répartie!

  




Des trois drag queen plus haut nommés, c’est Barba da qui «mérite» votre attention. Qu’elle est l’influence de ses Heures du conte à la bibliothèque municipale de l’arrondissement Saint-Laurent? Comment les jeunes reçoivent-ils ces prestations: «Ce sont des drag queens américaines qui ont ouvert le bal, en 2015.  Elles se présentent comme des «des clowns, mais en plus jolies». Tout est question de goût (NDA). L’objectif: promouvoir la diversité la tolérance  auprès des tout-petits.» C’est Maurras, qui dans un tout autre contexte, lançait, la tolérance, il y a des maisons pour cela.
 

 
 
Que souhaiter aux drag queen, sinon ce sage conseil: Vivez heureux, vivez cachés!

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