Je cherche à comprendre l’engouement des Québécois pour les drag queen? Qui
pourra m’expliquer la popularité soudaine des Mado Lamotte (Luc
Provost, pour l’État civil), Barbada (Sébastien Potvin) (voir ce blogue Cage aux folles, monde de fous,
5 août) Rita Baga (Jean-François Guévremont) et dernière venue, Mona de
Grenoble (Alexandre Aussant) (participante à la troisième saison de Big Brother Célébrités), «On
est loin de l’époque de Lana Saint-Cyr, de Guilda ou même de Mado
Lamotte quand les spectacles de «travestis» demeuraient un phénomène
presque clandestin, confiné aux bar gais de Montréal. Propulsé par des
télé-réalités hyper populaires , l’art de la drague se démocratise comme
jamais.» (Il faut se parler, La Presse, 8 janvier). comment ces dégénérés qui, il y a seulement quelques années seraient prudemment demeurés
terrés dans leurs garde robes, sont devenus des «personnalités» hantant
les plateaux de télévision? Faisons appel à la chroniqueuse Denise
Bombardier, Parlant justement de Barbada suite à l’annonce du choix de
cette dernière comme Fée des étoiles pour le défilé du Père Noël de
décembre dernier (faut-il écrire, le choix de ce dernier?) elle écrit :
«Cette caricature spectaculaire de la femme est le pur produit de
l‘imaginaire de mâles supposément affranchis, mais qui produisent les
stéréotypes les plus banals du corps féminin. Avec un visage grimé à
l’excès, une robe à profonde échancrure, de faux ongles aux griffes
laquées et une voix aux tonalités hystériques.» (Père Noël et «sa fée», Journal de Montréal,
). Madame Bombardier a raison, Les drag queen ne personnifient pas des
femmes; contrairement à Madame Bombardier, nous ne croyons pas que les
Barbada et autres Rita baga sortent de l’imaginaire de mâles supposément
affranchis, Je ne tiens pas à explorer l’imaginaire des drag queen,
car, je le crois plus inspiré de séjours répétés dans les saunas. Ni
hommes, ni femmes, ni transgenres déclarés, que sont donc ces «bibittes»
qui s’exhibent sur nos scènes et nos plateaux de télévision. Les
Québécois qui les suivent et assurent leurs succès, les considèrent
peut-être simplement comme des performers colorés
tranchant sur la grisaille de notre milieu artistique, voulant ignorer
l’aspect subversif des drag queen. La plupart des critiques saluent leur
sens de l’humour et de la répartie. Dans l’article de La Presse cité
plus haut qui fait la part belle à Barbada. Cette dernière évoque les
menaces qui viseraient les drag queen animant des heures du conte chez
nos voisins du Sud (menaces venant notamment de Proud Boys).
Reconnaissant les différences entre les deux sociétés, Barbada déclare:
«Le débat est moins polarisé, Il reste que souvent quand les États-Unis
ont la diarrhée, ici on fait des pets mouillés…», voilà pour le sens de
l’humour et le sens de la répartie!
Des
trois drag queen plus haut nommés, c’est Barba da qui «mérite» votre
attention. Qu’elle est l’influence de ses Heures du conte à la
bibliothèque municipale de l’arrondissement Saint-Laurent? Comment les
jeunes reçoivent-ils ces prestations: «Ce sont des drag queens
américaines qui ont ouvert le bal, en 2015. Elles se présentent comme
des «des clowns, mais en plus jolies». Tout est question de goût (NDA).
L’objectif: promouvoir la diversité la tolérance auprès des
tout-petits.» C’est Maurras, qui dans un tout autre contexte, lançait,
la tolérance, il y a des maisons pour cela.
Que souhaiter aux drag queen, sinon ce sage conseil: Vivez heureux, vivez cachés!
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