La
crise entre la Russie et l’Ukraine nous commande de faire preuve
d’imagination et de rechercher même à notre échelle des solutions
pouvant s’avérer réalistes et durables. Que penser d’une Ukraine qui par
sa géographie demeurera tiraillée entre l’Occident et la Russie. En
écrivant l’Occident, nous pensons évidemment à l’OTAN et à la Communauté
européenne.
Il
y a peut-être une troisième voie pour l’Ukraine entre l’Occident et la
Russie. Cette troisième voie réside peut-être dans la neutralisation de
l’Ukraine. L’Ukraine ne serait pas seul État européen à avoir choisi
cette voie; elle rejoindrait la Finlande, la Suède et l’Autriche.
La
neutralité ukrainienne demanderait des garanties internationales
signées par la Russie et les États membres de l’OTAN. L’Ukraine ne
saurait se contenter de ces accords internationaux pour assurer sa
neutralité; dépourvue de véritables frontières naturelles, sa neutralité
exigerait qu’elle se munisse et entretienne une armée moderne comme la
Suède ou d’une armée de citoyens-soldats comme la Suisse, l’une
n’excluant pas l’autre. L’Objectif n’étant pas de vaincre l’ennemi, mais
de représenter un adversaire présentant des difficultés plus grandes
que le gain espéré de son agression. Comme la Suisse pour l’Allemagne
les de la Deuxième guerre mondiale, il faudrait peut-être chercher la
solution au problème des pro-russes de l’Est ukrainien dans une
structure fédérale pour les oblast russophones.
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