La classe politique canadienne s’est depuis deux semaines amusée à se payer un grand frisson; prétexte de ce grand frisson; Le Freedom convoy. qui,
originaire de l’Ouest canadien n’a jamais eu de nom français en dépit
des efforts des médias canadiens et québécois pour nous faire croire à
l’existence d’un Convoi de la Liberté.
L’utilisation
de ce «convoi des camionneurs» est exemplaire, dans la mesure ou elle
permettait de s’en pendre aux opposants aux mesures sanitaires et
puisqu’il n’y a pas de petits bénéfices; à l’extrême droite canadienne.
« Le convoi est arrivé mercredi dans le secteur de Thunder Bay. À sa
tête se trouve le militant albertain Patrick King, cofondateur du
mouvement Wexit Canada (devenu le Maverick Party), une organisation qui
milite pour la séparation des provinces de l’Ouest du reste du Canada.
Il a aussi été impliqué dans le mouvement Yellow Vest Canada (Gillets
jaunes du Canada) et défend ouvertement la thèse du «grand remplacement»
et du «génocide des Blancs», Théorie du complot selon laquelle les
Blancs sont remplacés secrètement partout en Occident par des
musulmans.» (Le «convoi de la liberté»s’organise au Québec, La Presse, 27 janvier)
Les
commentaires journalistiques sur le «Convoi» ont surtout permis de
constater que les démonstrations d’expression de la liberté sont
sévèrement considérées au Québec.
En un beau «tir groupé», Les deux harpies de service du Journal de Montréal se sont fendues de textes d’une inspiration similaire.
Ouvrant
le ban, Josée Legault, s’inquiète d’un convoi aux allures trumpistes et
écrit: « Ce convoi sonne l’alarme. À travers l’Occident, la vitesse à
laquelle se fédèrent les adeptes d’une extrême droite réservent,
trumpienne ou d’autre eau comme celle d’un Éric zemmour, est
inquiétante.» (Un convoi aux allures trumpistes, Journal de Montréal,
29 janvier). Lui faisant écho, Denise Bombardier écrit, elle: «Il y a
un an, nous avons tous regardé avec horreur l’attaque du Capitole à
Washington. À l’évidence, des participants à cet évènements dont on
n’ose imaginer les dérives, bien qu’on les ait en tête , ont aussi la
gueule de l’emploi pourraient rêver d’envahir le parlement canadien.»
(Une révolution venue de la Transcanadienne, Journal de Montréal, 29 janvier )
Cette
crainte infondée de voir se répéter l’attaque du Capitole a aussi été
l’un des arguments agités par Mélanie Joly qui a répété ad nauseam
sa crainte de voir l’édifice du Parlement transformé en Capitole par
les cowboys de l’Ouest canadien montés sur leurs camions faisant
irruption dans les rues d’Ottawa: «On est tous conscients de ce qui
s’est passé le 6 janvier 2021 aux États-Unis. Ce n’est pas vrai qu’on va
voir ça ici» a affirmé Mélanie Joly en faisant allusion aux nombreux
militants pro-Trump qui avaient envahi le Capitole de Washington.»
(Convoi de camionneurs: Mélanie Joly ne veut pas d’un « 6 janvier», TVA Nouvelles, 26 janvier ). Heureusement que les deux chroniqueuses du Journal de Montréal
pouvaient nous servir l’argument du Capitole de Washington, autrement
elles nous auraient peut être parlé sans rire de la «marche sur Rome»,
mais pour cela, il faut de la culture.
Horreur
des horreurs, alors que les camionneurs prolongent leur séjour dans la
capitale, des journalistes ont aperçu un drapeau confédéré sur l’un des
camions constituant le convoi. («convoi de la liberté: faussetés ,
vulgarités et l’extrême droite à l’honneur, Journal de Montréal ,
29 janvier) Certains affirment même avoir vu un drapeau nazi, preuve
s’il en est que l’extrême droite noyaute le convoi. Certains camions
arboraient même des drapeaux et des banderoles clamant de virils FuckTrudeau.
Le
Bonhomme sept heures finira par retourner à la maison, lessive oblige
et la classe politique en sera quitte pour retrouver le sommeil et
cesser de se cacher sous son lit.
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