«Neuf
ans après le début de l’intervention militaire pour contenir la menace
djihadiste dans le pays, Paris se retrouve dans une quasi impasse. Un
retrait progressif est sans doute inéluctable, mais il ne peut se faire à
n’importe quel prix.» (la France au Mali: le grand ensablement , L’Obs, 11 février).
D’inéluctable
le 11 février, le retrait des troupes françaises du Mali est désormais
une réalité. Le président Macron déclarant: «la France va
progressivement quitter le Mali.»Nous ne pouvons pas rester engagés
militairement aux côtés d’autorités de fait dont nous ne partageons ni
la stratégie ni les objectifs cachés» (Retrait de la France au Mali: (Ce
que l’on sait et ce que l’on ne sait pas encore, Huffpost. 17 février).
Impossible
de ne pas considérer ce retrait comme une victoire islamiste. Le prix
de l’opération est connu, l’opération Barkhane aura coûté la vie à 53
militaires français. La France, le Canada (les Forces armées canadiennes
ont mené trois opérations de soutien aérien à l’Opération Barkhane) et
leurs partenaires européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Estonie,
Lituanie,Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède, Roumanie, Royaume-uni)
entendent demeurer engagés dans la région du Sahel.Pour l’heure, la
France et ses alliés n’abandonnent pas le Sahel aux islamistes, mais il
est difficile de ne pas considérer le retrait du Mali comme une victoire
islamiste.
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