Ils
nous l'annonçaient depuis des semaines, guettant avec avidité la
moindre recrudescence de cas de COVID-19, à croire qu'elle était
souhaité. Nous étourdissant de reconfinements aux quatre coins du monde,
nous assourdissant d'un véritable chantage à la solidarité, il ne
s'agit pas de se protéger, mais de protéger les autres.
La
deuxième vague n'est pas celle attendue et annoncée par le gouvernement
Legault-Arruda. La deuxième vague est sur nous, elle n'est pas le fait
de la COVID-19 Elle est sur nous par le seul et unique fait du
gouvernement du Québec; elle prend la forme de sévères amendes en cas
d'infractions aux règles édictées par la Santé publique. La chasse est
ouverte aux «partys privés» réunissant des hordes de jeunes
irresponsables amalgamés les uns aux autres, chasse aussi aux bars
pratiquant le karaoké, codes de couleurs stigmatisant certaines régions.
et menaces de reconfinement régionaux. Dans sa première vague, le
gouvernement nous a d'abord imposé de «mettre le Québec à pause», la
nécessité du confinement, a restreint l'accès aux CHSLD et aux
résidences pour personnes âgées (condamnant ces dernières à l'isolement
et à la solitude), recommandant le port du masque. Le slogan du
gouvernement Legault-Arruda choisi pour inciter les Québécois à la
solidarité; «est tous contre un, tous contre le COVID», Le slogan pour
cette deuxième phase devra-t-il être «tous contre tous». Le gouvernement
Legault-Arruda tout à sa solidarité semble surtout chercher à
convaincre les Québécois de se méfier les uns des autres le slogan de
cette deuxième phase devra-t-il être «tous contre tous», contre les
jeunes d'abord et contre les malheureux qui habitent dans les zones
jaunes et peut-être demain dans ces zones devenues rouges, ces derniers
devront-ils porter éventuellement un carré rouge ou une rouelle rouge,
afin de les identifier et d'éviter tous contacts avec eux. Dernière
tentation écartée pour l'instant, semble-t-il, celles d'intervenir dans
les résidences ou se tiendraient ces fameux «partys privés» foyers de
propagation de le COVID-19. Idée abandonnée non par principe, mais parce
qu'elle serait difficile à mettre en oeuvre. Cette idée viole
clairement un principe clairement établi en common law; principe résumé dans les cours de droit par la laconique phrase voulant que pour an Englishman's home is is castle.
Principe repris dans la charte québécoise des droits et liberté qui elle veut à que: article 7 La demeure est inviolable. et
article 8 Nul ne peut pénétrer chez autrui ni y prendre quoi que ce soit sans son consentement exprès ou tacite.
Abandonnant
pour l'instant cette idée dangereuse pour un droit fondamental, le
gouvernement Legault-Arruda a plutôt choisi de viser bars et
restaurants, préférant annoncer par la bouche de Geneviève Guilbault,
ministre de la Sécurité publique, une opération de surveillance
d'envergure (le ministre a parlé d'opération «massive») pour le samedi
19 septembre, un millier d'entre eux feront en effet l'objet de cette
surveillance exceptionnelle.
Tout
à son obsession pandémique, le gouvernement québécois en est maintenant
rendu à une curieuse forme de «solidarité policière». Il finira par
donner raison aux anti-masques les plus exaltés qui depuis des semaines
évoquent une «dictature sanitaire».
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