Sunday, September 20, 2020

La vraie deuxième vague

 

Ils nous l'annonçaient depuis des semaines, guettant avec avidité la moindre recrudescence de cas de COVID-19, à croire qu'elle était souhaité. Nous étourdissant de reconfinements aux quatre coins du monde, nous assourdissant d'un véritable chantage à la solidarité, il ne s'agit pas de se protéger, mais de protéger les autres.  

La deuxième vague n'est pas celle attendue et annoncée par le gouvernement Legault-Arruda.  La deuxième vague est sur nous, elle n'est pas le fait de la COVID-19 Elle est sur nous par le seul et unique fait du gouvernement du Québec; elle prend la forme de sévères amendes en cas d'infractions aux règles édictées par la Santé publique. La chasse est ouverte aux «partys privés» réunissant des hordes de jeunes irresponsables amalgamés les uns aux autres, chasse aussi aux bars pratiquant le karaoké, codes de couleurs stigmatisant certaines régions. et menaces de reconfinement régionaux. Dans sa première vague, le gouvernement nous a d'abord imposé de «mettre le Québec à pause», la nécessité du confinement, a restreint l'accès aux CHSLD et aux résidences pour personnes âgées (condamnant ces dernières à l'isolement et à la solitude), recommandant le port du masque. Le slogan du gouvernement Legault-Arruda choisi pour inciter les Québécois à la solidarité; «est tous contre un, tous contre le COVID», Le slogan pour cette deuxième phase devra-t-il être «tous contre tous». Le gouvernement Legault-Arruda tout à sa solidarité semble surtout chercher à convaincre les Québécois de se méfier les uns des autres le slogan de cette deuxième phase devra-t-il être «tous contre tous», contre les jeunes d'abord et contre les malheureux qui habitent dans les zones jaunes et peut-être demain dans ces zones devenues rouges, ces derniers devront-ils porter éventuellement un carré rouge ou une rouelle rouge, afin de les identifier et d'éviter tous contacts avec eux. Dernière tentation écartée pour l'instant, semble-t-il, celles d'intervenir dans les résidences ou se tiendraient ces fameux «partys privés» foyers de propagation de le COVID-19. Idée abandonnée non par principe, mais parce qu'elle serait difficile à mettre en oeuvre. Cette idée viole clairement un principe clairement établi en common law; principe résumé dans les cours de droit par la laconique phrase voulant que pour an Englishman's home is is castle.
 

 
 
Principe repris dans la charte québécoise des droits et liberté qui elle veut à que: article 7 La demeure est inviolable. et 
article 8 Nul ne peut pénétrer chez autrui ni y prendre quoi que ce soit sans son consentement exprès ou tacite.
Abandonnant pour l'instant cette idée dangereuse pour un droit fondamental, le gouvernement Legault-Arruda a plutôt choisi de viser bars et restaurants, préférant annoncer par la bouche de Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique, une opération de surveillance d'envergure (le ministre a parlé d'opération «massive») pour le samedi 19 septembre, un millier d'entre eux feront en effet l'objet de cette surveillance exceptionnelle. 
Tout à son obsession pandémique, le gouvernement québécois en est maintenant rendu à une curieuse forme de «solidarité policière». Il finira par donner raison aux anti-masques les plus exaltés qui depuis des semaines évoquent une «dictature sanitaire».

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