Verrons-nous
bientôt la fin du grand délire covidien? Un délire qui, il faut le
souhaiter entre rapidement en phase terminale. Journalistes, mandarins
de la Santé publique et politiciens (ces derniers à la remorque des
directives de la Santé publique) sombrent sans visiblement s'en rendre
compte dans le ridicule. L'histoire du sport scolaire devrait déjà
faire réfléchir avec sa fiction des bulles-classes entretenues par le
ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge. Horacio Arruda a jonglé
quelques heures avec l'idée d'interdire la tenue de karaoké et la
fermeture des lieux permettant de telles activités. Plutôt discrète
depuis le début de la crise, Theresa Tam, administratrice en chef de la
Santé publique du Canada, s'intéresse maintenant à la façon des
Canadiens de faire l'amour et conseille à ces derniers de porterile
masque pendant leurs ébats et suggère qu'en temps de pandémie « le sexe
seul est préférable ».. Encore quelques propositions de ce type et nous
finirons par trouver sages et raisonnables les «anti masques». Les
dernières propositions d'Horacio Arruda et Theresa Tam prouvent que le
contrôle est une drogue qui montent vite à la tête. Contrôle car c'est
bien de cela qu'il s'agit, les sommets dramatiques du printemps étant
derrière nous et les «courbes» aplanies, nous devrions, en respectant
les exigences de base de la Santé publique (lavage de mains, masque,
distanciation sociale) reprendre une vie normale. Il semble bien que
nous n'y soyons pas encore. Les journalistes chassant le moindre cas de
Covid-19 et trop heureux de pointer du doigt les établissements théâtres
de cette propagation. Emportés par leur volonté de faire «vendre de la
copie» ou de "faire de la cote d'écoute", les mêmes journalistes
semblent prompts à succomber à la tentation de transformer un cas en
éclosion. Dans ce délire, journalistes et classe politique marchent
allègrement main dans la main, après l'apparition d'une quarantaine de
cas suite à une soirée karaoké à Québec, François Legault brandit la
menace de reconfinements régionaux.
Cette empressement à jongler avec la
possibilité de reconfiner régionalement, fait craindre qu'ils n'y aient
déjà des fonctionnaires de la Direction de la Santé publique qui
planchent avec l'idée d'imposer le port du masque à l'extérieur, si la
France le fait, pourquoi pas le Québec. Notre classe politique a abdiqué
son autorité aux mains des mandarins de la Santé publique et il ne
semble pas qu'elle tienne à la reprendre; François Legault, pour un,
bâtit jour après jour, éclosion après éclosion, le capital politique qui
lui permettra d'assurer sa réélection en 2022. Justin Trudeau, pour sa
part, est trop heureux de se soumettre aux diktats de la Santé publique
et entretenir son gouvernement minoritaire (une pandémie n'est pas le
moment propice pour une élection législative nationale). Nous devrons
donc nous habituer à ce que ce délire covidien dure encore.
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