Le coup de grâce
Le
déboulonnage de la statue de John A. Macdonald sera-t-il l'amorce
souhaitable d'une réflexion sur le mouvement de déboulonnage des
monuments à la mémoire de personnages controversés de l'histoire
occidentale. Première conséquence heureuse, Personne n'approuve le
déboulonnage «sauvage» de la statue du père du Canada. Classe politique
passe à une autre étape, pas nécessairement plus intéressante: Ainsi
pour Valérie Plante, mairesse de Montréal se prononçant sur le fait de
décider s'il fallait réinstaller la statue sur son socle, déclare: «Je
réitère que je privilégie les mettre en contexte plutôt que de
simplement les retirer.Je suis également en faveur d'ajouter des
monuments qui seront plus représentatifs de la société à laquelle nous
aspirons. Je comprends et partage la motivation des citoyennes et
citoyens qui veulent vivre dans une société plus juste et plus
inclusive.» (Journal Métro, Le déboulonnage de la statue de John A.
Macdonald fait réagir, 30août). Finalement au-delà de la condamnation
du vandalisme , Valérie Plante ne dit pas autre chose que les vandales,
elle aussi veut une «société plus juste et plus inclusive, elle veut la
fin, mais pas les moyens quitte à laisser faire le sale travail par les
autres. Toute à son progressisme souriant, Valérie Plante ne s'engage
pas à réinstaller la statue, elle préfère noyer le poisson:»La mairesse a
mentionné qu'elle veut créer une « équipe multidisciplinaire » qui
réfléchira à ce que la Ville devrait faire avec les monuments et
symboles actuellement contestés. Elle a notamment donné comme exemple la
rue Amherst qui est devenue la rue Atateken.» (Monuments et symboles
controversés: Valérie Plante veut réfléchir à cet enjeu, La presse,
31 août). Si le déboulonnage de la statue de Macdonald correspond à
l'exécution de ce dernier, la «mise en contexte» et la réflexion de
Valérie Plante correspondent au coup de grâce. pour John Macdonald;
qui
constituera «l'équipe pluridisciplinaire» souhaitée par la mairesse,
n'en pas douter une équipe progressiste. Le déboulonnage n'est que la
première étapes l'aseptisation de l'histoire que veulent les anti
racistes et progressistes de ce monde. Première étape un première étape,
un peu grossière. La seconde sera plus subtile et plus pernicieuse. La
statue réinstallée ou confiée à un musée sera «mise en contexte», ce qui
signifie qu'elle sera expliquée aux visiteurs selon les valeurs de
«l'équipe pluridisciplinaire» de Valérie Plante, l'objectif des
progressistes n'est pas d'aseptiser notre histoire, mais de la réécrire.
Macdonald disparaîtra ainsi bien plus sûrement des mémoires qu'en
gisant sur le sol, Place du Canada. il ne restera plus qu'à réécrire les
manuels d'histoire et afin que les «mises en contexte» des musées et
des places du Pays répètent la même chose pour que le travail soit
complet.
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