Wednesday, September 2, 2020

Le ver dans le fruit


Le ministre responsable de la Langue française n'a pas encore déposé son projet de loi visant à réouvrir la loi 101 n'est pas déposé que déjà le débat luis est ouvert. À noter un texte du chroniqueur du Devoir, Jean-Benoît Nadeau intitulé «La charte bis»(LeDevoir, 31 août).  
Le chroniqueur ouvre en écrivant:»Comme vous, j'ai bien hâte de savoir à quelle sauce le ministre Simon Jolin-Barrette apprêtera la nouvelle mouture de la charte de la langue française. S'attaquera-t-il à la fréquentation des cégeps anglophones ? Élargira-t-il sa portée aux organismes fédéraux ou aux entreprises de moins de 50 employés ? Se bornera-t-il à quelques tours de vis administratifs pour en favoriser une application plus sévère. Rien de neuf ici sous la plume du chroniqueur, il reprend en substance ce que les journalistes nous ont donné à savoir de la réforme que prépare Simon Jolin-Barrette. Le reste est plus intéressant:»Avant vous exprimer mes deux souhaits, permettez-moi de faire un détour personnel. Car je dois admettre que je reviens de loin sur cette question. Si vous m'aviez demandé il y a 30 ans ce que je pensais de la loi 101, je vous aurais répondu qu'une langue est certainement malade s'il lui faut une politique de défense (il s'agissait moins en 1977, d'une langue malade que d'une langue menacée ce qu'avait bien compris un Camille Laurin) s'il lui faut une politique de défense ça ne peut pas marcher. Toujours est-il que mes recherches personnelles m'ont amené à penser exactement le contraire aujourd'hui. En réalité, toutes les langues et toutes les cultures ( ajoutons que tous les organismes vivants, ce que sont une langue et une culture ne peuvent survivre sans de telles politiques de protection, NDA) ont des politiques de protection il n'y a aucune raison que le Québec n'en ait pas une. Même l'anglais a ses politiques - en Amérique, elles visaient d'abord à assimiler les francophones (politique couronnée de succès avec les Franco-américains de la Nouvelle-Angleterre et les francophones de la Louisiane. Politique recyclée aujourd'hui à l'endroit des Hispano-américains.», par des groupes comme Official English movement, visiblement inspiré par les propos d'un Théodore Roosevelt déclarant, en 1914: «l n'y a de place que pour une seule langue, dans notre pays, et cette langue est l'anglais, car nous comptons bien que le creuset fera de notre peuple, des Américains ,de nationalité américain, et non des sortes de locataires dans une pension de famille polyglotte». «Les politiques linguistiques ne sont d'ailleurs pas le seul fait des gouvernements les entreprises en ont, les universités aussi, les médias évidemment[...] Au ras des pâquerettes , il existe des milliers de micropolitiques linguistiques familiales et individuelles Une commerçante qui accueille sa clientèle en disant un «Bonjour -Hi», c'est une politique (c'est de ces micropolitiques que se mourraient le français au Québec avant la Loi 101, micropolitique en effet que celle voulant que les parents allophones envoient leurs enfants à l'école anglaise. NDA)" Personnellement, je continue de croire que le civisme est la meilleure des politiques et que s'il y a eu un affaiblissement du français au Québec, ce dont je doute personnellement, c'est bien davantage par manque de sens civique des Québécois que par la faiblesse des politiques". (Avec de tels propos, Jean-Benoît Nadeau se rend-il compte qu'il nous ramène à l'ère des « microlitiques dont il constate l'existence quelques lignes plus haut. L'incivisme des commerçants qui accueillent leurs clients avec un «Bonjour-Hi» fait penser que ces commerçants paraphrasent le «tirez les premiers,  Messieurs les Français de la bataille de Fontenoy en 1745, en saluant en premiers.
 

 
 
Jean-Benoît Nadeau s'égare encore lorsque: qu'il écrit: «Jolin-Barrette, donc. Je souhaite de tout coeur que le ministre n'essaie pas de se projeter dans l'avenir en regardant dans le rétroviseur. Le Québec de 2020 n'est pas le Québec de 1977. Le français n'est plus une langue ethnique, mais une langue mondialisée, qui n'a jamais été autant enseignée dans le monde, monde ou les entreprises québécoises sont sorties des vieux schèmes pour devenir des exportatrices parfois agressives. Quel est le rapport entre entreprises québécoises exportatrices agressives et le sort du français au Québec?  Nous sommes ici en présence d'un véritable tissu d'inepties. Le français n'a jamais été une langue ethnique, le français est depuis fort longtemps, depuis le «Grand siècle», une langue de culture. Qu'importe au sort du Français au Québec et à l'avenir de la Loi 101 que le français n'ait jamais été autant enseigné? Ce n'est pas l'enseignement du français à travers le monde qui compte, c'est son usage. Tout n'est pas à balayer du revers de la main dans cette chronique de Jean-Benoît Nadeau , il distingue les deux aspects du travail de l'Office québécois de la langue française (le travail de terminologie d'une part) et celui de la surveillance des entreprises. Ces deux aspects sont méritoires et nécessaires, mais incompatibles, même si elles partagent une volonté une volonté d'ingénierie sociale. [...] La francisation est un travail politique qui demande qui demande de la conviction et du doigté.» (au doigté, nous préférerions de la volonté NDA). M. Jean-Benoît-Nadeau a déjà baissé les bras, il n'y a qu'un terme pour le qualifier; c'est un munichois. 
 

 
 
Il est facile de prévoir l'opposition des groupes communautaires anglophones et allophones à toute Lo 101 «renforcée ». Il est inquiétant de voir que dans le camp francophone, le ver est déjà dans les fruit. Henri Bourassa doit se retourner dans sa tombe.

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