Le
ministre responsable de la Langue française n'a pas encore déposé son
projet de loi visant à réouvrir la loi 101 n'est pas déposé que déjà le
débat luis est ouvert. À noter un texte du chroniqueur du Devoir,
Jean-Benoît Nadeau intitulé «La charte bis»(LeDevoir, 31 août).
Le
chroniqueur ouvre en écrivant:»Comme vous, j'ai bien hâte de savoir à
quelle sauce le ministre Simon Jolin-Barrette apprêtera la nouvelle
mouture de la charte de la langue française. S'attaquera-t-il à la
fréquentation des cégeps anglophones ? Élargira-t-il sa portée aux
organismes fédéraux ou aux entreprises de moins de 50 employés ? Se
bornera-t-il à quelques tours de vis administratifs pour en favoriser
une application plus sévère. Rien de neuf ici sous la plume du
chroniqueur, il reprend en substance ce que les journalistes nous ont
donné à savoir de la réforme que prépare Simon Jolin-Barrette. Le reste
est plus intéressant:»Avant vous exprimer mes deux souhaits,
permettez-moi de faire un détour personnel. Car je dois admettre que je
reviens de loin sur cette question. Si vous m'aviez demandé il y a 30
ans ce que je pensais de la loi 101, je vous aurais répondu qu'une
langue est certainement malade s'il lui faut une politique de défense
(il s'agissait moins en 1977, d'une langue malade que d'une
langue menacée ce qu'avait bien compris un Camille Laurin) s'il lui faut
une politique de défense ça ne peut pas marcher. Toujours est-il que
mes recherches personnelles m'ont amené à penser exactement le contraire
aujourd'hui. En réalité, toutes les langues et toutes les cultures (
ajoutons que tous les organismes vivants, ce que sont une langue et une
culture ne peuvent survivre sans de telles politiques de protection,
NDA) ont des politiques de protection il n'y a aucune raison que le
Québec n'en ait pas une. Même l'anglais a ses politiques - en Amérique,
elles visaient d'abord à assimiler les francophones (politique couronnée
de succès avec les Franco-américains de la Nouvelle-Angleterre et les
francophones de la Louisiane. Politique recyclée aujourd'hui à l'endroit
des Hispano-américains.», par des groupes comme Official English movement, visiblement
inspiré par les propos d'un Théodore Roosevelt déclarant, en 1914: «l
n'y a de place que pour une seule langue, dans notre pays, et cette
langue est l'anglais, car nous comptons bien que le creuset fera de
notre peuple, des Américains ,de nationalité américain, et non des
sortes de locataires dans une pension de famille polyglotte». «Les
politiques linguistiques ne sont d'ailleurs pas le seul fait des
gouvernements les entreprises en ont, les universités aussi, les médias
évidemment[...] Au ras des pâquerettes , il existe des milliers de
micropolitiques linguistiques familiales et individuelles Une
commerçante qui accueille sa clientèle en disant un «Bonjour -Hi»,
c'est une politique (c'est de ces micropolitiques que se mourraient le
français au Québec avant la Loi 101, micropolitique en effet que celle
voulant que les parents allophones envoient leurs enfants à l'école
anglaise. NDA)" Personnellement, je continue de croire que le civisme
est la meilleure des politiques et que s'il y a eu un affaiblissement du
français au Québec, ce dont je doute personnellement, c'est bien
davantage par manque de sens civique des Québécois que par la faiblesse
des politiques". (Avec de tels propos, Jean-Benoît Nadeau se rend-il
compte qu'il nous ramène à l'ère des « microlitiques dont il constate
l'existence quelques lignes plus haut. L'incivisme des commerçants qui
accueillent leurs clients avec un «Bonjour-Hi» fait penser que
ces commerçants paraphrasent le «tirez les premiers, Messieurs les
Français de la bataille de Fontenoy en 1745, en saluant en premiers.
Jean-Benoît
Nadeau s'égare encore lorsque: qu'il écrit: «Jolin-Barrette, donc. Je
souhaite de tout coeur que le ministre n'essaie pas de se projeter dans
l'avenir en regardant dans le rétroviseur. Le Québec de 2020 n'est pas
le Québec de 1977. Le français n'est plus une langue ethnique, mais une
langue mondialisée, qui n'a jamais été autant enseignée dans le monde,
monde ou les entreprises québécoises sont sorties des vieux schèmes pour
devenir des exportatrices parfois agressives. Quel est le rapport entre
entreprises québécoises exportatrices agressives et le sort du français
au Québec? Nous sommes ici en présence d'un véritable tissu
d'inepties. Le français n'a jamais été une langue ethnique, le français
est depuis fort longtemps, depuis le «Grand siècle», une langue de
culture. Qu'importe au sort du Français au Québec et à l'avenir de la
Loi 101 que le français n'ait jamais été autant enseigné? Ce n'est pas
l'enseignement du français à travers le monde qui compte, c'est son
usage. Tout n'est pas à balayer du revers de la main dans cette
chronique de Jean-Benoît Nadeau , il distingue les deux aspects du
travail de l'Office québécois de la langue française (le travail de
terminologie d'une part) et celui de la surveillance des entreprises.
Ces deux aspects sont méritoires et nécessaires, mais incompatibles,
même si elles partagent une volonté une volonté d'ingénierie sociale.
[...] La francisation est un travail politique qui demande qui demande
de la conviction et du doigté.» (au doigté, nous préférerions de la
volonté NDA). M. Jean-Benoît-Nadeau a déjà baissé les bras, il n'y a
qu'un terme pour le qualifier; c'est un munichois.
Il
est facile de prévoir l'opposition des groupes communautaires
anglophones et allophones à toute Lo 101 «renforcée ». Il est inquiétant
de voir que dans le camp francophone, le ver est déjà dans les fruit.
Henri Bourassa doit se retourner dans sa tombe.
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