Tuesday, August 27, 2019

Une école au dos large


Il est beaucoup demandé à l'école québécoise. Avec le cours ECR, elle doit ouvrir les yeux aux écoliers québécois sur la diversité du monde des religions et des spiritualités. Avec le cours d'éducation à la sexualité, il lui est demandé d'éveiller les mêmes écoliers aux mystères de la sexualité. De nombreux Québécois sont convaincus que ces dispersions ne sont en fait que des distractions et que l'école québécoise perd ainsi de vue son objectif fondamental celui de transmettre les savoirs de base (lecture, écriture, mathématiques, etc.) aux jeunes Québécois. Trop de ces jeunes terminent leur Secondaire V analphabètes fonctionnels. Le vaste programme imposé aux écoliers, programme qui relève plus de l'éducation que de l'instruction, n'est pas suffisant pour certaines.
La sociologue Gabrielle Richard considère que l'école québécoise est trop hétéronormative. « Dans ses manuels , ses programmes et ses pratiques enseignantes , l'école québécoise continue de faire de l'hétérosexualité une norme, constate la sociologue. Difficile alors pour les élèves d'affirmer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre lorsqu'on apprend essentiellement la bonne manière d'être une fille ou un garçon. » (pour une école moins hétéronormative, Le Devoir, 16 août).  
 
 
 
« l'éducation à la sexualité dessert la plupart des élèves. Elle met de côté les personnes LBGTQ,(en attendant le P des pédophiles et le Z des zoophiles) qui ne retrouvent pas leur réalité à l'école, et elle réduit les spectre des possibles pour les autres qui se font dire comment se comporter en tant que fille ou garçon.» note l'auteure et sociologue du genre Gabrielle Richard. Elle signe l'essai Hétéro, l'école ? plaidoyer pour une éducation antioppressive à la sexualité, [...] »  Si nous devions prêter l'oreille au plaidoyer Gabrielle Richard, nous serions dans une école ouverte aux marges et aux différences, la sociologue semble en effet considérer que les LGBTQ constituent la majorité de la population en général et de la population scolaire en particulier. Alors que les nationalistes québécois plaident pour des cours d'histoire et qu'il se trouve des Québécois  pour souhaiter de véritables  cours d'économie au Secondaire. Mme Richard qui s'identifie comme lesbienne plaide en fait pour une école à la carte, dans sa perspective les cours d'éducation à la sexualité ne seront jamais assez inclusifs et il se trouvera toujours des élèves et des parents d'élèves pour considérer qu'ils « ne retrouvent pas leur réalité à l'école ». L'école devra-t-elle ainsi inscrire au programme un volet pour les enfants nés de mère lesbiennes grâce à la collaboration d'un donneur de sperme (« pas plus de deux parents par enfant confirme la cour d'appel.», La Presse, 20 août) .  ou tenter de retrouver la réalité des enfants dont la mère est un homme ayant fait sa « transition » ou le père une femme transgenre ayant faite ladite transition.  L'école moins hétéronormative de Mme Richard conduit à un cul-de sac et à une Boîte de Pandore car elle ne pourra jamais couvrir tout le champ des diversités sexuelles.  
La véritable cible de Gabrielle Richard n'est pas l'École trop hétéronormative, sa véritable cible est bien plus la nature, c'est elle qui est hétéronormative en faisant de nous physiquement des filles et des garçons. Sortir de cette réalité demandera plus qu'une qu'une école moins hétéronormative, si cela doit se réaliser un jour ce serait l'oeuvre de démiurges qui nous conduiraient dans un monde désaxé.

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