Il est beaucoup demandé à l'école
québécoise. Avec le cours ECR, elle doit ouvrir les yeux aux écoliers
québécois sur la diversité du monde des religions et des spiritualités.
Avec le cours d'éducation à la sexualité,
il lui est demandé d'éveiller les mêmes écoliers aux mystères de la
sexualité. De nombreux Québécois sont convaincus que ces dispersions ne
sont en fait que des distractions et que l'école québécoise perd ainsi
de vue son objectif fondamental celui de transmettre
les savoirs de base (lecture, écriture, mathématiques, etc.) aux jeunes
Québécois. Trop de ces jeunes terminent leur Secondaire V analphabètes
fonctionnels. Le vaste programme imposé aux écoliers, programme qui
relève plus de l'éducation que de l'instruction,
n'est pas suffisant pour certaines.
La sociologue Gabrielle Richard
considère que l'école québécoise est trop hétéronormative. « Dans ses
manuels , ses programmes et ses pratiques enseignantes , l'école
québécoise continue de faire de l'hétérosexualité
une norme, constate la sociologue. Difficile alors pour les élèves
d'affirmer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre lorsqu'on
apprend essentiellement la bonne manière d'être une fille ou un
garçon. » (pour une école moins hétéronormative,
Le Devoir, 16 août).
« l'éducation à la sexualité dessert la
plupart des élèves. Elle met de côté les personnes LBGTQ,(en attendant
le P des pédophiles et le Z des zoophiles) qui ne retrouvent pas leur
réalité à l'école, et elle réduit les
spectre des possibles pour les autres qui se font dire comment se
comporter en tant que fille ou garçon.» note l'auteure et sociologue du
genre Gabrielle Richard. Elle signe l'essai
Hétéro, l'école ? plaidoyer pour une éducation antioppressive à la sexualité,
[...] » Si nous devions prêter l'oreille au plaidoyer Gabrielle
Richard, nous serions dans une école ouverte aux marges et aux
différences, la sociologue semble en
effet considérer que les LGBTQ constituent la majorité de la population
en général et de la population scolaire en particulier. Alors que les
nationalistes québécois plaident pour des cours d'histoire et qu'il se
trouve des Québécois pour souhaiter de véritables
cours d'économie au Secondaire. Mme Richard qui s'identifie comme
lesbienne plaide en fait pour une école à la carte, dans sa perspective
les cours d'éducation à la sexualité ne seront jamais assez inclusifs et
il se trouvera toujours des élèves et des parents
d'élèves pour considérer qu'ils « ne retrouvent pas leur réalité à
l'école ». L'école devra-t-elle ainsi inscrire au programme un volet
pour les enfants nés de mère lesbiennes grâce à la collaboration d'un
donneur de sperme (« pas plus de deux parents par
enfant confirme la cour d'appel.», La Presse, 20 août) . ou
tenter de retrouver la réalité des enfants dont la mère est un homme
ayant fait sa « transition » ou le père une femme transgenre ayant faite
ladite transition. L'école moins hétéronormative
de Mme Richard conduit à un cul-de sac et à une Boîte de Pandore car
elle ne pourra jamais couvrir tout le champ des diversités sexuelles.
La véritable cible de Gabrielle Richard
n'est pas l'École trop hétéronormative, sa véritable cible est bien
plus la nature, c'est elle qui est hétéronormative en faisant de nous
physiquement des filles et des garçons.
Sortir de cette réalité demandera plus qu'une qu'une école moins
hétéronormative, si cela doit se réaliser un jour ce serait l'oeuvre de
démiurges qui nous conduiraient dans un monde désaxé.
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