Le Journal de Montréal
probablement soucieux de défendre les intérêts des contribuables s'est
fendu d'un article sur le fait qu'un nombre croissant de propriétaires
fonciers échappent au fardeau des
taxes municipales (Francs-maçons et famille Molson: de plus en plus de
proprios ne paient pas de taxes municipales
Journal de Montréal, 22 août). Il en résulte un article pour le moins curieux et qui constitue un bel exemple de journalisme paresseux.
Première observation, le journaliste
écrit:» Par exemple,Les francs-maçons, un club social interdits aux
femmes, profitent d'une exemption de taxes sur 60% de leur immeuble
évalué à 10M$ sur la rue Sherbrooke (Le
Masonic Temple). Ainsi la Franc-Maçonnerie est un club social
dont l'aspect le plus contestable est sa misogynie, difficile de faire
mieux dans la banalisation. Dominique Cambron-Goulet y parvient
toutefois quelques lignes plus bas: « Même s'il
s'agit d'un club social des plus fermé, la mission officielle des
francs-maçons (aussi appelés Fondation maçonnique du Québec) est de
recueillir des dons de bienfaisance. » C'est donc un philanthropique
Centraide secret que l'Église catholique a condamné à
de multiples reprises et avec qui elle interdit encore la « double
appartenance » à ses fidèles. La franc-maçonnerie est d'abord est une
société secrète et si elle recueille des fonds pour des activités, il
faut considérer que c'est plus à des fins de relations
publiques, ainsi le site de la Fondation maçonnique du Québec mentionne
dans les activités de la fondation; «la bienveillance en général dans
la province de Québec, en dehors des membres de notre fraternité,
encourager les activités de bienfaisance bénéfique
pour la collectivité québécoise, etc »
La franc-maçonnerie est une Société
secrète dont l'objectif est d'abord de lutter contre la superstition et
notamment contre le catholicisme. La Franc-Maçonnerie doit apporter à
ses membres les lumières. Sous le masque
d'un philantropisme bon chic, bon genre et et plaidant l'humanisme et
la tolérance, le maçonnisme est d'abord une doctrine qui prône le rejet
de tout dogme et de toute vérité transcendante et immuable. Un ancien
grand Maître de la Grande Loge de France , pierre
Simon, écrivait, en juillet 1970, dans Le Monde: «Il n'existe
pas de vérités éternelles, il n'y a que des traditions , constamment
remises en question. Propos qui rejoignent ce que pense la Fondation
maçonnique du Québec qui écrit sur son site:
»Il est du devoir de chaque franc-maçon de voir que ces principes sont
maintenus en observant le précepte prévu dans le Volume de la Loi Sacrée
- « Enlever l'ancien repère que tes pères ont mis. » La lutte à la
franc-maçonnerie a suscité une abondante littérature
depuis la fin du XVIIe siècle (littérature inaugurée par les écrits de
l'Abbé Barruel), certains ont vu sa main à l'oeuvre derrière le triomphe
de la Révolution française et la chute de la Royauté française.
Plus près de nous, elle fut pour
certains la véritable colonne vertébrale de la IIIe République
française. Dans les années 1960, ce sont des francs-maçons qui ont
obtenu la légalisation de la «pilule» et historiens,
journalistes et maçons repentis nous apprendrons probablement au cours
des années à venir derrière l'adoption de quelles autres mesures
« progressistes » il est possible de voir la main de La
Franc-Maçonnerie, un franc-maçon notoire comme le médecin et député,
Pierre Simon, déjà actif en 1967, lors de l'adoption de la loi sur la
contraception et co-fondateur du mouvement pour le planning familial en
France a jouer un rôledans l'adoption de la loi sur l'avortement en
1975. Véritable mauvais génie, refusant de dételer
il s'active aujourd'hui pour la Procréation Médicale Assistée (PMA)
tout en étant militant pour le droit à mourir dans la dignité. Encore
qu'il faille prendre l'information avec prudence, il semble y avoir des
différences notoires entre le rôle de la Franc-Maçonnerie
dans les pays anglo-saxons à majorité protestante et les pays
catholiques, dans les premiers, elle semble bien jouer le rôle de club
social favorisant le réseautage que semble lui attribuer le journaliste,
ainsi aux États-Unis plusieurs présidents américains
à commencer par George Washington, ce qui n'a rien pour surprendre
compte tenu de l'orientation « éclairée de la Constitution américaine.
Pour le XXe siècle, Theodore Roosevelt, Franklin Delano Roosevelt et
Harry Truman tuent apparemment eux-aussi des Frères,
nous écrivons apparemment car il n'y a rarement des certitudes dans le
cas de société secrètes. La situation de la Grande-Bretagne, présente
des similarités avec la situation américaine, le grand-maître de la
Grande Loge d'Angleterre est semble-t-il assez
souvent un membre de la famille royale britannique. Entre la
Franc-Maçonnerie anglo-saxonne intégrée au système (trop peut-être) et
celle, théoriquement plus subversive des pays catholiques, la prudence
est probablement l'attitude à adopter. Au-delà de cette
attitude prudente et sans basculer dans le conspirationnisme, n'y
aurait-t-il pas lieu qu'un historien creuse la question de l'inspiration
qui animait le mouvement laïque de langue française docteur Jacques
Mackay dans les années 1960. La volonté d'atteindre
la séparation de l'église et de l'État et la neutralité du système
scolaire québécois soulèvent des questions. La franc-maçonnerie n'est
pas un inoffensif club social, mais une organisation profondément
subversive et une véritable machine de guerre anti catholique.
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