Sunday, August 25, 2019

un inoffensif club social


Le Journal de Montréal probablement soucieux de défendre les intérêts des contribuables s'est fendu d'un article sur le fait qu'un nombre croissant de propriétaires fonciers échappent au fardeau des taxes municipales (Francs-maçons et famille Molson: de plus en plus de proprios ne paient pas de taxes municipales Journal de Montréal, 22 août). Il en résulte un article pour le moins curieux et qui constitue un bel exemple de journalisme paresseux. 
 
 
Première observation, le journaliste écrit:» Par exemple,Les francs-maçons, un club social interdits aux femmes, profitent d'une exemption de taxes sur 60% de leur immeuble évalué à 10M$ sur la rue Sherbrooke (Le Masonic Temple). Ainsi la Franc-Maçonnerie est un club social dont l'aspect le plus contestable est sa misogynie, difficile de faire mieux dans la banalisation. Dominique Cambron-Goulet y parvient toutefois quelques lignes plus bas: « Même s'il s'agit d'un club social des plus fermé, la mission officielle des francs-maçons (aussi appelés Fondation maçonnique du Québec) est de recueillir des dons de bienfaisance. » C'est donc un philanthropique Centraide secret que l'Église catholique a condamné à de multiples reprises et avec qui elle interdit encore la « double appartenance » à ses fidèles. La franc-maçonnerie est d'abord est une société secrète et si elle recueille des fonds pour des activités, il faut considérer que c'est plus à des fins de relations publiques, ainsi le site de la Fondation maçonnique du Québec mentionne dans les activités de la fondation; «la bienveillance en général dans la province de Québec, en dehors des membres de notre fraternité, encourager les activités de bienfaisance bénéfique pour la collectivité québécoise, etc »
 
 
La franc-maçonnerie est une Société secrète dont l'objectif est d'abord de lutter contre la superstition et notamment contre le catholicisme. La Franc-Maçonnerie doit apporter à ses membres les lumières. Sous le masque d'un philantropisme bon chic, bon genre et et plaidant l'humanisme et la tolérance, le maçonnisme est d'abord une doctrine qui prône le rejet de tout dogme et de toute vérité transcendante et immuable. Un ancien grand Maître de la Grande Loge de France , pierre Simon, écrivait, en juillet 1970, dans Le Monde: «Il n'existe pas de vérités éternelles, il n'y a que des traditions , constamment remises en question. Propos qui rejoignent ce que pense la Fondation maçonnique du Québec qui écrit sur son site: »Il est du devoir de chaque franc-maçon de voir que ces principes sont maintenus en observant le précepte prévu dans le Volume de la Loi Sacrée - « Enlever l'ancien repère que tes pères ont mis. » La lutte à la franc-maçonnerie a suscité une abondante littérature depuis la fin du XVIIe siècle (littérature inaugurée par les écrits de l'Abbé Barruel), certains ont vu sa main à l'oeuvre derrière le triomphe de la Révolution française et la chute de la Royauté française. 
 
 
Plus près de nous, elle fut pour certains la véritable colonne vertébrale de la IIIe République française. Dans les années 1960, ce sont des francs-maçons qui ont obtenu la légalisation de la «pilule» et historiens, journalistes et maçons repentis nous apprendrons probablement  au cours des années à venir derrière l'adoption de quelles autres mesures « progressistes » il est possible de voir la main de La Franc-Maçonnerie, un franc-maçon notoire comme le médecin et député,  Pierre Simon, déjà actif en 1967, lors de l'adoption de la loi sur la contraception et co-fondateur du mouvement pour le planning familial en France a jouer un rôledans l'adoption de la loi sur l'avortement en 1975. Véritable mauvais génie,  refusant de dételer il s'active aujourd'hui pour la Procréation Médicale Assistée (PMA) tout en étant militant pour le droit à mourir dans la dignité. Encore qu'il faille prendre l'information avec prudence, il semble y avoir des différences notoires entre le rôle de la Franc-Maçonnerie dans les pays anglo-saxons à majorité protestante et les pays catholiques, dans les premiers, elle semble bien jouer le rôle de club social favorisant le réseautage que semble lui attribuer le journaliste, ainsi aux États-Unis plusieurs présidents américains à commencer par George Washington, ce qui n'a rien pour surprendre compte tenu de l'orientation « éclairée de la Constitution américaine.  Pour le XXe siècle, Theodore Roosevelt, Franklin Delano Roosevelt et Harry Truman tuent apparemment eux-aussi des Frères, nous écrivons apparemment car il n'y a rarement des certitudes dans le cas de société secrètes. La situation de la Grande-Bretagne, présente des similarités avec la situation américaine, le grand-maître de la Grande Loge d'Angleterre est semble-t-il assez souvent un membre de la famille royale britannique.  Entre la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne intégrée au système (trop peut-être) et celle, théoriquement plus subversive des pays catholiques, la prudence est probablement l'attitude à adopter.  Au-delà de cette attitude prudente et sans basculer dans le conspirationnisme, n'y aurait-t-il pas lieu qu'un historien creuse la question de l'inspiration qui animait le mouvement laïque de langue française docteur Jacques Mackay dans les années 1960. La volonté d'atteindre la séparation de l'église et de l'État et la neutralité du système scolaire québécois soulèvent des questions.  La franc-maçonnerie n'est pas un inoffensif club social, mais une organisation profondément subversive et une véritable machine de guerre anti catholique. 

No comments:

Post a Comment