Friday, July 25, 2025

Le chat et le sac!

 



La question de l‘immigration  est une véritable pomme de discorde entre Ottawa et Québec. Les tensions entre Ottawa et Québec ont été particulièrement vives sur la question des travailleurs étrangers temporaires. La récente initiative d’un groupe d’entreprises québécoises ne contribuera pas clarifier les choses. « Des dizaines d’entreprises des quatre coins du Québec en furie contre les nouvelles restrictions d’Ottawa au sujet des des travailleurs étrangers temporaires poursuivent le fédéral pour près de 300 millions de dollars, a appris Le Journal

« C’est un cri du coeur , c’est un signal d’alarme, « a tonné l’avocat derrière la poursuite, Frédéric Bérard, en entrevue avec Le Journal.

En septembre dernier, Ottawa a modifié règles entourant l’embauche de travailleurs temporaires Depuis les entreprises peuvent  employer une moins grande  proportion de cette main d’oeuvre à bas salaire, soit un maximum de 10% de leurs effectifs , contre 20% auparavant.[…]

Ces changements soudains et fulgurants ont pris de cours les entreprises, qui craignent de voir des dizaines de millions leur couler entre lesdits. Plusieurs craignent même de perdre jusqu’à 25M$ au cours des deux prochaines années. De fait, certaines entreprises ont investi d’importantes sommes en croyant pouvoir compter sur la disponibilité de cette main-d’oeuvre. C’est le cas de fabricant de remorques et citernes Tremcar qui a investi 32M$ pour construire une nouvelle usine Granby. On investissait parce qu’on avait les travailleurs, a soufflé la vice-présidente de marché du manufacturier Mélanie Dufresne. Le refrain est le même chez Durabac, un fabricant d’équipement pour la collecte de déchets en Estrie, qui  a récemment investi 10 millions dans ses opérations.»(Travailleurs étrangers temporaires: des entreprises poursuivent Ottawa pour 300 M$, Journal de Montréal , 19juillet 

 


 

 

Il ne s’agit pas de lancer la pierre à Tremcar et Durabac. L’article du Journal de Montréal mentionne 23 entreprises qui sont partie prenante à la poursuite.

Si la demande de Me Bérard devait être acceptée, ce ne sont plus les gouvernements qui détermineraient les niveaux d’immigration au pays, mais les entreprises. Toute cette affaire de poursuite est révélatrice. 

Le roi est nu et le chat est sorti du sac. 

Oublions les histoires de manque de personnel que nous ressassent certaines entreprises, les Chambres de commerce à travers le Québec et les habituelles courroies de transmission du patronat, comme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Les uns et les autres, sont d’abord et avant tout à la recherche de «main d’œuvre à bas salaire».

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