Wednesday, July 9, 2025

À trop vouloir le bien!

 




Il arrive que, paradoxalement, Les meilleures intentions du monde débouchent sur un résultat contraire à celui souhaité.

Une chronique récente de Marie-Ève Doyon dans le Journal de Montréal illustrera ce propos.

Toute l’histoire débute par un article dans le quotidien 24 Heures (Des hommes louches se réuniraient pour observer les femmes, 24 heures, 26 juin). L’article évoque : «[…] la présence d’hommes entièrement vêtus qui se réuniraient  autour de la piscine du parc Jarry pour observer les femmes en maillot de bain. Certains iraient même jusqu’à prendre des photos et des vidéos […]!»Le groupe d’hommes qui s’assoient pendant des heures pour regarder et prendre des photos des enfants et des femmes est toujours là», dénonce Charlotte Sabourin dans un avis laissé mercredi sur Google. Comme d’autres utilisatrices de la piscine Jarry, à Montréal, elle mentionne que le problème dure depuis au moins trois ans et qu’il n’y a aucun effort pour le régler malgré les peines. le Service de police de la ville de Montréal confirme avoir été informé de la situation. […] la présence policière sera renforcée dans le secteur, dit-on, afin de prévenir et d’intervenir rapidement en cas de comportement jugé inacceptable. Plusieurs cas d’agression de harcèlement en groupes seraient également produits dans les installations. Des groupes d’hommes balancent violemment des ballons dans la face des gens, des femmes en particulier, et les insultent. Certains tenteraient aussi de toucher le corps des baigneuses en faisant mine de ne pas savoir nager.[…] Des dizaines d’utilisateurs racontent avoir été témoins de groupes composés de trois à cinq qualifiés de «louches», qui se rassemblent à l‘extérieur de l’enceinte ou autour de la piscine, les yeux rivés sur les nageuses.Ils ne seraient  «clairement» pas là pour patauger, mais plutôt pour «mater»les femmes en maillot de bain. Plusieurs personnes affirment aussi avoir été prises en photos et vidéos par ces «pervers». (Des hommes «louches» se réuniraient à la piscine  du parc Jarry pour observer les femmes, 24 heures, 26 juin ). Ce qui est remarquable dans cet article, c’est la discrétion dont fait montre l’auteur de l’article: que les hommes «louches» en question sont pas identifiés, laissant l’esprit des lecteursvagabonder et  libre qualifier ces «hommes louches» à leur guise (voyeurs, pédophiles, etc.). À moins que nous ne soyons en présence de «purs esprits». Marie-Eve Doyon s’est penchée sur l’identité de ces « esprits impurs» 

«Le 26 juin dernier, 24heures.ca rapportait des allégations recensées sur Reddit et Google à savoir que des «hommes louches» se réuniraient autour de la piscine au parc Jarry pour intimider les femmes qui s’y baignent. Il n’en fallait pas plus pour déchaîner les Sherlock du web afin de traquer les potentiels coupables et les dénoncer sur les réseaux sociaux. C’est dans la foulée de cet article que des photos se sont mises à circuler sur le web, notamment sur le réseau X, pour dénoncer « les creeps (qui) continuent impunément leur voyeurisme». Accompagnant sa publication d’une photo ou l’on voit des gens tranquillement assis dans un parc, l’auteur ajoute «Certaines cultures ne sont pas compatible (sic).» L’intention était peut-être louable (J’en doute), mais le résultat est une habile démonstration du sophisme è l’échelle humaine. Donc, si des plaintes  ont été formulées par des baigneuses à la piscine Jarry, cela signifie que quiconque s’assoit près de la piscine est un voyeur , un intimidateur, un pervers?»Poussons un peu plus loin. En affirmant que «cultures sont pas compatibles» et en publiant une photo de personnes de couleur, de quelle culture l’auteur parle-t-il au juste? 

 


 

 

Tomber dans le panneau de la droite identitaire (L’article de Mme Doyon est barré par ce sous-titre en caractère gras). Je poursuis…

Sans surprise, l’auteur de la publication est associé au média alternatif Rebel News , connu pour ses propos anti-musulmans. 

Reprendre une situation spécifique pour en faire une généralité et tenter de créer un scandale à tendance identitaire , c’est exactement ce que fait Rebel News. Un raccourci intellectuel qui n’est pas anodin et qui promet d’attiser bon nombre d’intolérants qui ne cherchent que des excuses pour détester tout ce qui n’est pas suffisament blanc. Ces insinuations doivent être dénoncées autant que les comportements qu’ils prétendent mettre au grand jour.»(Des hommes «louches» au parc Jarry, attention à la chasse aux sorcières!, Journal de Montréal, 8 juillet). Ces lignes de Mme Doyon qui précèdent appellent certaines observations: En parlant d’entrée de jeu, d’allégations , Mme Doyon fait peu de cas du fait que le SPVM est alarmé de la situation et qu’il a jugé bon de renforcer sa surveillance des lieux ( voilà pour les «allégations» de Marie-Eve Doyon). Faisons montre d’indulgence, grâce à Mme Doyon, «Le chat sort du sac»,  les hommes «louches» seraient des musulmans. Se rendant peut-être compte de l’impair qu’elle vient de commettre par rapport au credo inclusif et diversitaire régnant dans les médias québécois (Rebel News n’est pas un média québécois, son siège social se trouve à Toronto). Il lui faut vite se racheter.  Son rachat prend la forme d ‘une dénonciation de l’appartenance de Rebel News à la droite identitaire (ayant payé son écot au Crédo inclusif et diversitaire mentionné plus haut (voir ce blogue Le mantra, XXX juin), Marie-Eve Doyon pourra probablement poursuivre sa route et sa carrière sans être inquiétée par les censeurs wokistes. 

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