Toit ce qui de près ou de loin touche aux Canadiens de Montréal semblent se charger immédiatement de dynamite. Il suffit de se remémorer la récente polémique autour de l’abandon du «Go Habs Go» par la Société de Transport de Montréal (STM) en faveur du «Allez! Canadiens allez!» (voir ce blogue, Qui veut le plus, veut le moins, 26 avril) sur les panneaux électroniques de ses autobus. Alors même que nous pouvions croire que la question était réglée à l’avantage du français.
Voilà qu’elle fait surface et manchettes. «L’Office québécois de la langue française (OQLF) a changé d’avis quant à l’acceptabilité de l’utilisation du mot «go» pour encourager les équipes sportives. Dans une nouvelle directive publiée dans son dictionnaire en ligne, l’OQLF indique que bien que le terme «allez» soit le terme privilégié, l’usage du mot anglais à des fins d’encouragement est désormais «partiellement légitimé». Cette volte-face survient après que l’Office a adopté une ligne dure vers la Société de transport de Montréal (STM) la pressant pendant des mois en 2024 de retirer le mot «go», visant à encourager des équipes sportives, des panneaux électroniques de plusse 1000 autobus.
L’Office a confirmé avoir changé de position après que la Presse canadienne a obtenu une série de courriels, en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, révélant qu’elle avait donné son feu vert à la Société de transport pour utiliser «go» en juin. […] Ces révélations ont incité le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, à intervenir, déclarant que l’expression «Go Habs Go» fait partie de la culture québécoise et que toute plainte future concernant ce slogan serait rejetée. Cette déclaration frisait l’ingérence politique et à placé l’organisme de surveillance dans une position délicate, selon un expert. L’Office a dû «répondre à une commande politique»souligne Benoît Melançon, professeur émérite de littérature française à l’Université de Montréal. «Le ministre a dit «Vous allez accepter cela», alors l’Office a dû trouver une façon d’accepter cela.» La STM n’a pas encore décidé si elle allait réintroduire le mot «go» sur l’affichage de ses autobus. Mercredi, un porte-parole a déclaré que que l’organisme «entame maintenant sa réflexion sur le sujet.Dans un communiqué publié en avril , Dominique Malick, présidente de l’Office de la langue française , avait convenu que le slogan «Go Habs Go» est ancré dans l’Histoire du Québec. Elle a néanmoins ajouté que le mot «go» est un anglicisme et que les organismes publics ont l’obligation d’utiliser un français «exemplaire», celui inclut l’utilisation exclusive de mots français dans leur affichage.» (L’OQLF fait volte-face et accepte l’utilisation de «Go» pour soutenir des équipes, Le Devoir, 3 juillet). Nous sommes maintenant rassurés, Les gardiens du temple de la défense de la langue française ont décidé: «Go Habs Go (ne pas oubliez surtout de
prononcer le « s » de Habs qui donne cette sonorité anglaise qui semble tant appréciée des amateurs, NDA) Habs» fait partie de la culture québécoise. Quelle sera la prochaine démission? Nous sommes en droit de souhaiter une défense intransigeante du français: sinon autant baisser immédiatement les bras et ne pas gaspiller d’efforts dans ce qui apparaît aux yeux de Jean-François Roberge et Dominique Malack comme une cause perdue.
No comments:
Post a Comment