La crise des travailleurs étrangers temporaires continue de susciter de vises réactions chez eux qui ont recours à cette main d’oeuvre.
Certaines de ces réactions s’avèrent intéressantes et révélatrices.(voir ce blogue, Le chat et le sac, 25 juillet) Nous en voulons pour exemple la réaction de Stephan Julien: «Un fabricant québécois de cloisons mobiles en a soupé des décisions des gouvernements qui lui feront perdre un bon 20 travailleurs étrangers temporaires (TET). «On leur donne des jobs à temps plein. On veut les garder. Ce n’est pas du cheap labor»martèle Stephan Julian, PDG de Moderco, une PME de deuxième génération de Saint-Hubert. À son usine de la Rive-Sud de Montréal , on commence à 22$ de l’heure. On monte vite à 24$ de l’heure. Le salaire bondit ensuite si l’on devient chef ou superviseur. Pour Moderco, l’impact est important. C’est une vingtaine de travailleurs qui devront partir du jour au lendemain sur ses 200 si rien ne change..«Ces quinze dernières années ce n’est plus sexy de travailler en usine pour des gens québécois d’origine», souffle M. Julien. « On ne se présente pas aux entrevues. On n’entre pas travailler. On laisse le travail deux jours après. C’est la réalité avec laquelle on doit composer « . soupire-t-il.» («On veut les garder. Ce n’est pas du cheap labor» ce patron va perdre 20 travailleurs, Journal de Montréal, 23 juillet).
Tout à sa xénophilie, était-il nécessaire que M. Julien crache pour autant sur les travailleurs québécois. L’article du Journal de Montréal qui est plus, en définitive, un publi reportage qu’un véritable article, mentionne le salaire horaire, mais ne dit rien des conditions de travail et du taux de roulement chez Moderco. Toute cette question des TET et des «gens québécois d’origine» peu intéressés par le travail en usine devrait nous conduire à une sérieuse réflexion sur les exigences de l’aide sociale au Québec en ce qui a trait à l’employabilité des Québécois aptes au travail. L’aide sociale offerte par le gouvernement québécois joue peut-être un rôle plus important dans les réticences des Québécois de souche pour ce qui est des emplois « en usine» ou «aux champs». Cet examen de conscience est souhaitable et serait sûrement plus productif que le glaviot de M. Julien.
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ReplyDeleteBonjour, j'aime bien votre blogue et je serais intéressé à y contribuer. Comment s'y prendre ?
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