Yves-François Blanchet a lancé un pavé dans la mare d’une campagne électorale sans grand intérêt en déclarant que le Canada est un«un pays artificiel».
Ce qu’a dit exactement Yves-Francois Blanchet est que : «Le Canada est bel et bien un pays artificiel avec très peu de signification[…]» «Ce n‘est pas une insulte quelle faire le constat que le collage qui est le Canada, s’il se construit en niant l’identité de ses régions et du Québec, ne peut être qu’un pays artificiel» a-t-il déclaré[…]. « Consterné », le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, lui a adressé une longue lettre dans laquelle il lui demande de revenir sur ses paroles et de renoncer à se faire élire au Parlement à Ottawa. «Je trouve difficile de trouver les mots pour décrire à quel point cette déclaration est insultante pour tous les Canadiens et pour notre grande nation» écrivait M.Houston hier. On a également demandé au chef libéral Mark Carney de commenter la controverse, samedi. «C’est [aux] autres de juger ses commentaires» «a dit M. Carney. « Moi je les rejette complètement. Je suis fier d’être Canadien. Il y a beaucoup [de raisons] d’être fier du Canada. C’est une pays incroyable, un pays unique. »(Le Canada, «un pays artificiel « Le Canada: « un pays artificiel» Blanchet persiste et signe dans sa déclaration qui choque, Journal de Montréal, 26 avril). Loin de revenir sur ses paroles, Yves-François Blanchet convoque à la barre, un témoin inattendu:«Pour défendre son point, Yves-François Blanchet a ramené à l’avant-plan la philosophie de Justin Trudeau qui, dans des mots désormais célèbres, avait décrit le Canada comme le «premier État postnational», une expression qu’il aurait empruntée à Jean Chrétien. »Monsieur Trudeau a dit que c’est un pays postnational , c’est une non-nation», s’est-il défendu. « Ironiquement, c’est un pays postnational qui n’est pas une nation, mais qui veut centraliser les pouvoirs de tout le monde dans les mains d’Ottawa en utilisant le déséquilibre fiscal. » Réitérant que le Canada est «un pays artificiel» qui nie «sa propre identité», M. Blanchet assure qu’il ne s’agit pas d’une insulte, mais bien d’un constat vécu dans le «quotidien politique»à Ottawa.»
Il ne se trouvera pas un nationaliste québécois pour contester les assertions Yves-François Blanchet. Yves-François Blanchet s’est probablement souvenu qu’il avait étudié en histoire à l’Université de Montréal avant de devenir un homme politique,
Comment ne pas considérer comme un pays artificiel un pays créé par une loi étrangère. Car il faut bien rappeler aux défenseurs du Canada actuel que l’acte de naissance du Canada fut signé dans l’enceinte Parlement britannique et que cet acte de naissance qui fut aussi longtemps notre constitution, portait le nom de British North america Act (BNAA)Pas de Pas degrand mouvement populaire spontané, pas de rébellion armée comme chez nos voisins du sud, mais des conférences (Charlottetown et Québec), puis des représentations à Londres afin d’ajouter au noyau initial constitué par les colonies regroupées dans le Canada du BnAa, les autres possessions britanniques d’Amérique du nord Il s’agit d’ailleurs d’un pays si artificiel que le roi ou la reine d’Angleterre demeure le chef de l’Etat à travers la personne du gouverneur général à (une situation qui perdure en dépit su rapatriement de la Constitution de 1982) et que la Grande-Bretagne conserve en 1867, la haute-main sur la défense nationale et la diplomatie du pays.
Artificiel historiquement et politiquement, le Canada l’est aussi géographiquement avec son orientation Est-Ouest sur un continent orienté Nord-Sud.
John A. MacDonald et les premiers dirigeants canadiens avait compris la nécessité de trouver une parade à cette anomalie en lançant rapidement la construction du chemin de fer transcontinental sur un axe Est-Ouest. Quoique que puisse prétendre Mes. Houston et Carney, le Canada est bien un pays artificiel. Artificiel parce que le Canada est fondamentalement une création politique et une création politique étrangère. Avantage Blanchet.