Sunday, November 16, 2025

Merci, Monsieur Ford

 


Nous devrions, comme citoyens, être reconnaissants à Doug Ford de sa franchise sur les radars photos. 

 


 

 

En effet, pour Doug Ford: «les radars photo de l’Ontario ont donné leurs dernières contraventions: ils ont été officiellement été remisés vendredi par le gouvernement de Doug Ford». Le premier ministre ontarien a indiqué que sses dispositifs seraient retirés des routes le 14 novembre. «À partir d’aujourd’hui, les radars photo «pompe à fric» (dans son communiqué, en anglais, Doug Ford parle de cash-grab municipal speed cameras) ne sont plus permis en Ontario», a-t-il écrit. Les automobilistes québécois se doutait que les radars photos avaient plus à voir avec le fait d’effectuer de lucratives ponctions  dans les goussets des automobilistes québécois qu’avec la sécurité routière. L’abandon des radars photos ne signifie pas que le gouvernement Ford négligera sécurité routière, il aura recours à d’autres méthodes fin d’assurer celle-ci: "Il compte encourager l’implantation de dos d’âne, de carrefours giratoires et une meilleure signalisation « qui ralentissent  les automobilistes  sans leur coûter plus cher ». I s’agit de mesures de sécurité prouvées» (L’Ontario retire officiellement ses radars photos des routes, TVA Nouvelles,14 novembre). Mais voilà, la franchise a un prix. «L’Ontario fait complètement fausse route en matière de sécurité routière en retirant ses radars photos, préviennent des experts, rappelant au passage que l’outil avait ses preuves au Québec et partout dans le monde dans les dernières années» (les radars photos ont connu un tel succès en France qu’à partir de 2018 ils ont régulièrement fait l’objet de vandalisme (les radars photos étaient enduits de peinture, graffités, recouverts de sacs poubelle ou carrément incendiés. Paul Leduc et les experts consultés se gardent bien de nous parler de ces réactions, craignent-ils de donner des idée aux automobilistes québécois. «Je trouve ça ignorant, tonne Paul Leduc, ancien patron à la sécurité routière la Sûreté du Québec, qui a participé au déploiements radars photos dans la Belle Province (il n’est pas venu à l’esprit du journaliste de TVA Nouvelles (Laurent Lavoie) que Paul Leduc n’est pas la personne la mieux placée pour commenter le recours aux radars photos au Québec, car à titre d’ancien patron à la sécurité routière à la Sûreté du Québec, Paul Leduc est clairement en conflit d’intérêt lorsqu’il commente sur le sujet. Ça me semble une décision politique, populiste.» (voilà, le mot est lâché). («Je trouve ça ignorant: Doug Ford fait fausse route en se débarrassant des radars photos, TVA Nouvelles, 15 novembre)

«Marie-Soleil Cloutier, professeure à l’Institut national de la recherche scientifique, est du même avis: il est primordial que le Québec n’imite pas ses voisins. «Ce n’est vraiment pas une belle journée pour la sécurité routière», résume Mme Cloutier. On compte une cinquantaine de ces appareils au Québec. Selon le site du gouvernement, le autorités souhaitent en déployer progressivement plus de 250 sur l’ensemble du réseau routier québécois.» («Je trouve ça ignorant: Doug Ford fait fausse route en se débarrassant des radars photos, op.cité).

Non seulement, le gouvernement québécois, contrairement au gouvernement ontarien, n’entend pas cesser de recourir aux photos radars, ,mais il a l’intention de multiplier par cinq le nombre de «pompe à fric» sur le territoire du Québec et voilà pour la considération de notre gouvernement pour les automobilistes québécois (automobilistes ou «vaches à lait à traire» avec ces «pompe à fric»)

Saturday, November 15, 2025

Вечером мы будем пугать людей.

 


Ce soir, on fait peur au monde


Christopher Skeete, député caquiste de la circonscription lavalloise de Sainte Rose et ministre titulaire des Relations Internationales du Québec s’est fendu d’une déclaration surprenante,(Au poste de ministre titulaire des Relations Internationales du Québec, Christopher Skeete succède entre autres à Jacques-Yvan Morin, Bernard Landry, Gil Rémillard (un Gil Rémillard qui, tout libéral qu’il ait été aurait mis Christopher Skeete dans sa «petite Poche», même par une mauvaise journée, Louise Beaudouin et Jacques Brassard, la simple énumération de ces noms fait ressortir l’insignifiance de Christopher Skeete. Dans sa déclaration surprenante, Christopher Skeete s’en prend au Livre bleu du Parti Québécois il a affirmé: «Christopher Skeete dénonce une vision «simpliste» de la place du Québec dans le monde après son accession à la souveraineté, Après avoir évoqué de difficiles éventuelles négociations avec l’administration Trump («Mais bonne chance pour négocier avec l’administration Trump, réplique le ministre Skeete. «Ils auraient tout intérêt nous faire mal et à demander beaucoup de concessions qu’on aurait pas le choix de donner. Qu’est ce qu’on ferait avec le bois d’oeuvre? demande-t-il» (comme si les négociations du Canada uni avec Donald Trump étaient faciles et se déroulaient harmonieusement), Christopher Skeete largue ce qu’il considère probablement comme son arme définitive contre la souveraineté du Québec: «Le jour après un Oui, on n’est plus membre de l’OTAN. Et l’OTAN, c’est la seule défense qu’on aurait contre l’agression russe», notre voisin au nord, souligne le ministre. Je suis curieux de voir comment M. Skeete compte nous expliquer ce que l’ogre russe (i.e, Vladimir Poutine) viendrait faire dans les solitudes boréales québécoises. «Il faudrait demander la permission au Canada pour être membre de l’OTAN et ils ont le droit de veto. […] Je ne pense pas que ça va leur tenter de dire «oui» tout de suite », dit-il. Malgré ses propos inquiétants , Christopher Skeete se défend d’agiter des épouvantails face au meneur dans les sondages , à un an des élections. «Le PLQ a déjà joué dans ce film là: faire peur aux gens, les camions de la Brinks…Je ne suis pas là-dedans(Si tu n’es pas là-dedans Christopher? Dans quoi es-tu). Mais la question se pose et ils doivent nous répondre. Ils doivent nous dire, aujourd’hui, dans un monde ou les pays se font envahir, quel est le plan pour nous protéger?» lance-t-il».) (Un Québec indépendant serait vulnérable face à la Russie, dit le ministre Christopher Skeete, Journal de Montréal, 8 novembre). C’est à se demander quand le ministre a regardé une carte de l’Amérique du nord pour la dernière fois? Qui espère-t-il convaincre avec sa campagne de peur? Qui espére-t-il convaincre que Canadiens et Américains surtout laisseraient le flanc nord-est du continent dégarni et sans protection? Une hypothèse insensée à laquelle le député péquiste de Jean-Talon, Pascal Paradis s’est empressé de répondre, profitant de l’occasion pour «moucher» proprement Christopher Skeete. «Le parti québécois déplore «une campagne de peur amateuriste (sic) et simpliste» de la part du ministre des relations internationales du Québec , Christopher Skeete, qui affirme que le québec serait vulnérable devant la Russie puisqu’exclu d’office de L’OTAN. 

 


 

 

Le ministre Skeete a réagi vendredi vendredi dans les pages du Journal aux premiers éléments du «Livre bleu» présentés par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, la veille. Il a entre autres fait valoir que l’indépendance «laisserait le Québec vulnérable économiquement et militairement, notamment  face à la Russie. Une affirmation que réfute complètement le porte-parole en matière de relations internationales du PQ, Pascal Paradis, qui trouve «consternant» que le ministre brandisse «des scénarios catastrophes »comme un épouvantail. « C’est faire bien peu de cas de la réalité actuelle de penser que c’est le Canada qui protège le Québec. C’est simpliste délaisser entendre que le Canada souhaiterait nuire aux enjeux de sécurité. Ni lui ni les États-Unis auraient intérêt à exclure le Québec de l’OTAN et à s’exposer. Le député de Jean-Talon soutient que le Québec indépendant s’en remettrait à la Convention de Vienne 1978 qui a établit le droit international en matière de succession d’État pour poursuivre les traités signés lorsqu’il faisait partie du Canada»[…]Avocat de formation spécialisé en droit international, Pascal Paradis souligne que la convention codifie tout de même le volet pratique du droit international. «Par une notification de succession, un Québec indépendant va établir sa qualité de partie des traités en vigueur. Les États parties à ces traités multilatéraux-dont l’ACÉUM-auront tout autant que le Québec intérêt à assurer la stabilité et la prévisibilité des accords », explique-t-il.»(Vulnérable à la Russie selon la CAQ: l’OTAN aurait tout avantage à inclure un Quebec indépendant, plaide le PQ, TVA Nouvelles, 8 novembre). Je me réjouis de savoir que les règles du droit international puissent jouer en faveur d’un  Québec indépendant, mais je sais qu’il est préférable de demeurer prudent tant qu’il y aura des Jean Chrétien à Ottawa. Un Jean Chrétien n’hésitant pas a évoqué le sort réservé par le gouvernement central espagnol aux indépendantistes catalans, allant même jusqu’a mentionner en termes favorables l’emprisonnement des leaders catalans (Si le oui l’avait emporté.Jean Chrétien aurait organisé son propre référendum, Radio-Canada, 30 octobre) Christopher Skeete, géopoliticien improvisé fait visiblement parti des émules de Jean Chrétien, capable d’ «arranger» la réalité afin de servir ces intérêts canadian. La déclaration de Christopher Skeete est à aouter à ce sous-genre de littérature politique propre au Canada qu’est la littérature anti référendaire. Avec sa «menace russe» Christopher Skeete vient de prendre place aux cotés des «montagnes Rocheuses » de Solange Chaput-Rolland et du «passeport canadien» de Jean Charest. Avec sa «menace russe» permet à Christopher Skeete de faire une entrée remarquée dans ce sous-genre littéraire.

Wednesday, November 12, 2025

Mad Max et GBS beauceron

 



Pour la classe politique canadienne ét la gent journalistique de notre pays, la cause est entendue et jugée depuis longtemps.  Pour eux, Maxime Bernier n’a pas la tête à Papineau et tare impardonnable, il a succombé à la tentation populiste. il faut être capable de franchir ce mur de condescendance afin de découvrir que MaximeBernier peut faire preuve d’un solide et redoutable Gros Bon Sens beauceron.

 


 


Alors que nos «élites» politiques se sont agglutinées autour des cénotaphes et monuments aux morts du pays afin de saluer le souvenir des Canadiens morts sous l’uniforme (pour défendre nos valeurs et notre liberté). Maxime Bernier pose la question qui tue. Dans un communiqué du Parti populaire  du Canada en date d’aujourd’hui (11 novembre): Mad Max écrit: En ce 11 novembre, «Souvenons-nous de ceux qui sont tombés pour notre pays. Que diraient-ils s’ils voyaient dans quel état pitoyable est le Canada aujourd’hui?

nous leur devons plus que le souvenir.

Nous leur devons un Canada qui vit encore selon les valeurs pour lesquelles ils sont tombés. (caractères gras et souligné dans le communiqué d’origine)

Assurons-nous qu’il ne soit pas morts en vain.» 

 À la lecture de ces quelques lignes , je me prend à souhaiter que les Mark Carney, Pierre Poilievre et François Legault finissent pa avoir un peu beaucoup de Mad Max dans le nez. si c’était le cas, aurions-nous un pays qui ethniquement et culturellement a changé radicalement depuis 1945. Les hommes qui sont tombés à Dieppe, Juno Beach ou Ortona sont -ils tombés pour le Canada multiculturel de Pierre Elliot ou le Canada post national de son fils?  ils ne sont pas morts pour un pays gangréné par l’idéologie woke, laissé aux LBGTQ+ de tous poils et envahis par le Tiers-monde. 

Au plus profond de vous-mêmes vous savez que Maxime Bernier a raison. Avec son air de ne pas y toucher, Maxime Bernier manifeste un respect plus sincère pour les hommes tombés entre 1939 et 1945 et ceux ui sont revenus souvent avec de graves stress post traumatique dont ils souffriront des années durant, que les pharisiens, coquelicots à la boutonnières, qui se sont pressés aujourd’hui autour des cénotaphes et des monuments aux morts du pays.

Saturday, November 8, 2025

Mark, la mitaine, Carney

 



Les Canadiens qui croyaient avoir élu un homme digne de porter le maillot de Capitaine Canada, doivent déchanter. Ils se rendent maintenant compte qu’ils ont en fait voté pour un homme à peine capable de jouer le rôle de Troufion Canada (voir ce blogue, Troufion Canada, 6 mai).





«Le premier ministre Mark Carney a appelé Doug Ford «à plusieurs reprises» depuis l’Asie pour lui demander de retirer une campagne publicitaire accusée d’avoir mis fin aux négociations commerciales avec les États-Unis, a déclaré lundi le premier ministre de l’Ontario. M. Carney a déclaré cette fin de semaine avoir dit au premier ministre ontarien qu’il ne pensait pas que la province devrait diffuser la publicité qui représentait des extraits de l’ancien président américain Ronald Reagan s’exprimant négativement sur les droits de douane.[…] Le président américain, Donald Trump, a interrompu les négociations commerciales le mois dernier, blâmant les spots télévisés, et Doug Ford a accepté de les retirer, mais non sans les avoir diffusés pendant quelques jours supplémentaires, pendant les matchs de la Série mondiale de baseball. Cela a incité le locataire de laMaison-Blanche à menacer d’imposer de nouveaux droits de douane de 10 % sur les produits canadiens.  Le premier ministre de l’Ontario a déclaré lundi que Mark Carney, alors en visite officielle en Asie, lui avait demandé à plusieurs reprises de retirer les publicités. […]

Mark Carney a déclaré que Donald Trump était «offensé» par la publicité et qu’il s’était excusé auprès du président américain. Doug Ford a précisé que le premier ministre canadien ne l’avait pas prévenu de ces excuses. (Carney a demandé plusieurs fois à Force retirer la publicité La Presse, 3 novembre). Quelle sera la prochaine étape? Mark Carney Présentera-t-il ses excuses au président américain pour le simple fait que nous existions encore comme Canadiens? 

Avant qu’il ne s’abaisse à ce niveau, ce dont je le crois capable, j’aimerais rappeler à Mark Carney: une réflexion attribuée à Otto von Bismark: «[…]mais personne n’est assez riche pour acheter un adversaire par des concessions.»(source, Histoire intellectuelle de l’indépendantisme québécois, Tome I (1834-1968), chapitre «Dostaler O’Leary», p. 123). Mark Carney considère peut-être être l’un de ces hommes assez riche pour croire qu’il peut acheter un adversaire par des concessions, que penserait von Bismark de Mar Carney? Poser la Question, c’est y répondre: Le «chancelier de fer»contemplerait probablement avec un insondable mépris, la mitaine à Mark Carney. Comme la plupart des Canadiens, d’ailleurs.

Monday, November 3, 2025

Grand démocrate

 



Le trentième anniversaire du référendum de 1995 fut l’occasion de prises de paroles révélatrices. Il faut ranger à ce chapitre une déclaration de Jean Chrétien, il y a peu de certitudes dans la vie. L’une d’entre elles est que s‘il y a un coup fourré à servir au Québec, il ne vous faudra pas chercher longtemps pour découvrir Jean Chrétien derrière ce coup fourré.

 


 

 

«L’ancien premier ministre Jean Chrétien demeure convaincu que le camp du Oui a sciemment posé une question «ambiguë»

aux Québécois lors du référendum de 1995dans le but de semer la confusion et d’augmenter ses chances remporter la victoire. Jamais au grand jamais, l’option souverainiste menée par Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Mario Dumont n’aurait récolté 49,42% si on avait formulé une question claire et sans équivoque, estime M.Chrétien.[…] Trente ans plus tard, M.Chrétien lève aussi le voile sur les options auxquelles il aurait pu avoir recours au lendemain d’une courte victoire du Oui au référendum du 30 octobre 1995. Dans une entrevue accordée à La Presse pour le 30e anniversaire de ce vote qui a marqué un tournant dans les relations fédérales-provinciales et mis à rude épreuve l’unité du pays, l’ancien premier ministre explique qu’il aurait pu déclencher rapidement un autre référendum au Québec afin d’établir hors de tout doute l’appétit réel des Québécois pour l’indépendance. Et la question de ce référendum organisée par Ottawa aurait été limpide.[…]la question aurait été: «Voulez-vous séparer oui ou non?» Savez-vous ce qui serait arrivé? Le Parti québécois l’aurait boycotté et on aurait eu 95% des votes», affirme-t-il. Une autre option aurait été de refuser toute négociation ou encore de faire pression sur les alliés du Canada pour qu’ils ne reconnaissent pas l’indépendance du Québec après un vote aussi serré. Quelques jours après la courte victoire du Non, en 1995, M. Chrétien avait fait savoir que si le camp souverainiste l’avait remporté avec une mince majorité, il aurait bloqué toute démarche sécessionniste du Québec. Mais il n’avait jamais rien dit, du moins publiquement, sur la possibilité d’organiser un referendum fédéral dans la province pour faire échec au mouvement souverainiste. […]»(«J’avais des options» en cas de courte victoire du Oui, dit Jean Chrétien, La Presse, octobre).

Wednesday, October 29, 2025

GBS lusitanien

 



Le Portugal rejoint les pays européens qui ont légiféré sur le fait de se présenter le visage intégralement masqué en public: « Le 17 octobre, le Portugal a adopté un texte de loi interdisant de se cacher le visage dans l’espace public. En pratique, ce texte, présenté par Chega («Assez !»), parti de droite patriote et deuxième force politique du pays , vise évidemment - tout le monde l’a compris - à interdire le niqab et la burqa dans l’espace public. Tout le monde l’a compris, disions-nous, puisque toute la gauche a voté contre.» (Interdiction du voile intégral au Portugal: (La reconquête à petits pas, Boulevard Voltaire, 22 octobre). Ce Gros Bon Sens lusitanien conduit le Portugal a rejoindre la cohorte de pays européens qui ont déjà jugé prudent de légiférer sur la question du port du niqab ou de la burka dans l’espace public. Les Portugais ne sont pas les premiers à faire ce choix, j’invite mes lecteurs à se référer à un texte paru il y a quelques jours dans l’hebdomadaire français, L’Express, 19 octobre: (Voile intégral: état des lieux en Europe). Un état des lieux qui ne mentionne évidemment pas le Québec. 

 


 

Devant l’offensive du fondamentalisme islamique, l’interdiction du port du hidjab par les employés de l’État en position d’autorité et l’interdiction prochaine et souhaitable des prières de rue. demeureront probablement les mesures législatives plus significatives du gouvernement Legault. 


Saturday, October 25, 2025

La ligne

 



Depuis 1982, il y a dans l’univers politiques québécois, une ligne. Une ligne, que l’ensemble de la classe politique québécoise semblait implicitement avoir choisi de ne pas franchir.

Cette convention a volé hier en éclats, mardi dernier (21 octobre). Le nouveau chef du Parti libéral du Québec Pablo Rodriguez a affirmé mardi vouloir que le Québec signe « un jour» la Constitution canadienne lors d’une mêlée de presse l’Assemblée nationale. […]) Le chef du PLQ veut que le Québec signe «un jour» la constitution: «Pablo Rodriguez, c’est vraiment une catastrophe»

Dans le cadre de l’émission La Joute sur les ondes de LCN, les panélistes de l’émission se sont arrêtés sur la déclaration du chef du PLQ: «C’est une catastrophe,Pablo Rodriguez, c’est vraiment une catastrophe» a lancé d’emblée Thomas Mulcair. Le panéliste  souligne qu’il est le premier chef à vouloir rouvrir ce dossier: «ni Philippe Couillard, ni Jean Charest et personne d’autre n’a jamais voulu embarquer là-dedans».» (Le chef du PLQ veut que le Québec signe «un jour» la constitutionPablo Rodriguez, c’est vraiment une catastrophe» TVA Nouvelles, 21 octobre).

 

 


 

 

Comment expliquer quePablo Rodriguez ait accepté de franchir cette ligne. Une ligne que Jean Charest, lui aussi produit de l’environnement  fédéral, s’était refusé à franchir cette ligne, même l’ultra fédéraliste Philippe Couillard n’avait pas osé. Une ligne qui visiblement pour Pablo Rodriguez était tracée dans le sable. Confions notre plume à Mathieu Bock-Côté pour tenter de comprendre cette entorse au consensus québécois sur la question de la Constitution canadienne de 1982. «Petit rappel des évènements dans la présente séquence commémorative, ou nous revenons sur les trente ans du référendum volé de 1995, le chef du PLQ a dû présenter la position de son parti sur la question nationale . «On le sait adepte d’un fédéralisme servile , c’est son travail , son métier, peut-être même y voit-il sa vocation,[…] »(Une catastrophe ambulante nommée Pablo Rodriguez, Journal de Montréal, 23 octobre). Rendons à Mathieu ce qui est à Mathieu, et remercions le de nommer ce nouveau stade du fédéralisme canadien allant plus loin encore que le «fédéralisme dominateur» décrit par René Lévesque .

Le fédéralisme servile de Pablo Rodriguez comblera l’électorat anglophone du PLQ et la partie la plus colonisée de l’électorat francophone. C’est avec cet homme que le PLQ compte reconquérir l’électorat francophone?:Les bottines de Pablo Rodriguez sont peut-être déjà rendues à Québec, mais le coeur et le cerveau sont demeurés à Ottawa.

Cette déclaration de Pablo Rodriguez montre, si besoin en était, que nous sommes entrés en période pré référendaire. Nous devrons nous y faire et fourbir nos armes.

Monday, October 20, 2025

Copier-coller

 



Nous sommes entrés depuis quelques semaines, dans la saison des élections municipales. Apparemment, les Montréalais ne savent pas ou donner de la tête avec les élections à la mairie qui auront lieu le 2 novembre prochain: «Près d’un Montréalais sur deux ne sait toujours pas pour qui voter à un mois et demi des élections municipales, malgré un fort intérêt pour la campagne, selon un sondage Léger-TVA-Le Journal. «C’est quelque chose d’assez unique.[…] Jusqu’à maintenant, personne n’a réussi à capter l’attention des électeurs.Il n’y a personne qui se détache, les Montréalais sont en train de se faire une tête », analyse Sébastien Dallaire, vice-président de l’est du Canada chez Léger. 

 


 

 

La cheffe d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, arrive en tête des intentions de vote avec un maigre 20% des appuis, contre 11% pour le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin. et 6% pour Craig Sauvé, de Transition Montréal. Un écart à prendre avec prudence étant donné le taux d’indécision «historique» selon M.Dallaire.» (Sondage sur les intentions de vote à Montréal: Soraya Martinez Ferrara devance  Luc Rabouin, Journal de Montréal, 25 septembre)

Loin de moi l’idée de reprocher aux Montréalais leur indécision. Comment ne pas comprendre cette cette indécision devant la similitude des position des candidats sur une question aussi importante que l’immigration.



Ce qui m’amène à vous soumettre, chers lecteurs, une proposition qui pourrait peut-être permettre de répondre à cette indécision. Comment ne pas comprendre cette indécision lorsque l’on constate que la candidate en tête dans le sondage Léger-TVA-Le Journal,  Soraya Martinez Ferrada apparaît comme un clone de Valérie Plante. Indécision compréhensible aussi si l’on veut s’arrêter à la richesse du plateau électoral actuellement offert aux Montréalais. Ces derniers devront choisir entre Ensemble Montréal, Projet Montréal, Transition Montréal, Action Montréal et Futur Montréal. Il ne manque qu’un Équipe Montréal ou un Horizon Montréal pour compléter le tableau. Une palme toute particulière à Laval ou les électeurs devront choisir entre le Mouvement Lavallois-Équipe Stéphane Boyer, Parti Laval-Équipe Claude Larochelle et Action Laval . Ce foisonnement des partis Machin-Montréal et l’indécision des électeurs montréalais . m’amènent à formuler une proposition. 

Sachant que les partis politiques municipaux au Québec: n’ont pas, règle générale, d’identité idéologique ou de véritable base militante (ce sont très souvent paradoxalement des «partis sans partisans», des partis existants d’abord et avant pour satisfaire l’intérêt des candidats, en dehors des périodes électorales, il n’est pas exagéré de parler de «coquilles vides». La situation est pire dans les petites municipalités du Québec, qui, elles vivent sous le régime des «équipes municipales».

Devant cette situation: pourquoi: au Québec ne pas autoriser les partis politiques provinciaux à batailler dans l’arène politique municipale? Malgré toutes mes recherches j’ai été incapable de trouver l’origine de ce Mur de Berlin entre les partis politiques provinciaux et les partis politiques municipaux. Sans ce domaine, le Québec se distingue de la plupart des grandes démocraties occidentales (États-Unis, France, Royaume-Uni, etc). Le maire de New-York, Eric Adams est démocrate, la mairesse de Washington, Muriel Bowser, est aussi démocrate. La mairesse de Paris Anne Hidalgo, est socialiste. Le maire de Londres, Sadiq Khan, est travailliste. Aux dernières nouvelles, les trois pays mentionnés plus haut sont toujours des démocraties fonctionnelles. L’Ontario voisine vit elle aussi à cette heure puisque la mairesse de Toronto, Olivia Chow (veuve de Jack Layton), mairesse de Toronto, est manifestement néo-démocrate.

La règle ou la coutume voulant que les partis politiques provinciaux québécois s’abstiennent de s’affronter sur la scène municipale est génératrice d’hypocrisie: Les Lavallois qui suivaient l’actualité politique  savaient bien que Gilles Vaillancourt était proche du Parti libéral du Québec. À Montréal, les curieux sans avoir à retourner toutes les pierres du Jardin botanique savaient aussi que Pierre Bourque avait des sympathies péquistes. Pas nécessaire d’avoir une boule de cristal pour se persuader des sympathies solidaires deValérie Plante.

Thursday, October 16, 2025

Retour à la case départ

 



Alors que Donald Trump bombe le torse et claironne que Le conflit entre Israël et le Hamas prend fin avec la remise des otages détenus depuis le 7 octobre 2023. Opinion qui ne fait pas l’unanimité. «Ce n’est que le début, pas la fin» rappelle de son côté la journaliste de la BBC, Lyse Doucet. «C’est un cessez-le-feu, pas un accord de paix. D’importantes divergences restent à combler sur des questions allant des armes d’Hamas à la gouvernance de Gaza, en passant par l’ampleur de la présence militaire israélienne»insiste-t-elle, même s’il s’agit d’un «moment à célébrer»(Gaza. Israël et leHamas acceptent la première phase du plan de paix de Trump, Courrier international, 9 octobre). Ce cessez-le-feu et la libération des otages israéliens ne justifient pas le spectacle Sommet pour la paix,Tenu aujourd’hui à Charm el-Cheik devant un «prestigieux» parterre de plantes vertes, des «plantes vertes» qui sont aussi pour la plupart des clients des États-Unis de Donald Trump (ce qui inclut notre premier ministre).

 

 


 

Un Donald Trump visiblement désireux de prendre une option sur le Prix Nobel de la paix 2026, s’empresse de proclamer: «La guerre est terminée. D’accord? Vous comprenez ça?» a déclaré le président américain aux journalistes, en réponse à une question sur le conflit entre Israël et le Hamas.»(Donald Trump estime que la guerre est «terminée», La Presse, 12 octobre). Pour nous, la vraie question au lendemain de ce cessez-le-feu, n’est pas de savoir si la guerre est «terminée», mais de savoir quand elle reprendra? Même un Matthieu Bock-Côté, habituellement plus lucide, s’y est laissé prendre. ( Jour sombre pour les trumpophobes, Journal de Montréal,13 octobre). Le cessez-le-feu intervenu entre Israël et le Hamas ne doit pas être considéré comme un accord de paix, il ramène simplement les parties à la situation qui prévalait le 6 octobre 2023 (les ruines de Gaza en plus:( Gaza est toujours une enclave surpeuplée vivant sous la menace de Tsahal, Le gouvernement Nétanyahahou est toujours l’otage de ces extrémistes religieux rêvant à Eretz Israel).

Sunday, October 12, 2025

La charrue avant les boeufs

 



Après des mois de gestation, le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a finalement accouché de son projet de Constitution québécoise. Porté par le ministre de Justice, Simon Jolin-Barette, ce projet de Constitution a été présenté par Simon Jolin-Barette comme un «miroir» et un «bouclier» du Québec. Depuis son arrivée au Salon bleu, Simon Jolin-Barette nous a démontré qu’il était un homme intelligent, il doit donc être le premier à réaliser ce que son projet a d’irréaliste et de fumeux.

 


 

Une Constitution, c’est la loi fondamentale d’un pays. Il est évident, sauf apparemment pour François Legault et Simon Jolin-Barette que la condition sine qua non d’une véritable Constitution, c’est la souveraineté politique du pays qui entend se doter de cette constitution. Pour l’heure, ce pays n’existe pas. Jusqu’au jour ou nous nous donnerons ce pays, il faudra tenir le projet de Constitution concoctée par la CAQ pour une exercice électoraliste voulu par François Legault. Espère-t-il avec cet exercice, capter les votes de quelques électeurs gogos croyant encore à l‘«autonomisme» de la CAQ? Dans le contexte d’un scrutin qui s’annonce pré référendaire, François Legault et Simon Jolin-Barette croient-ils sauver la mise de la CAQ avec ce inutile projet de Constitution. Inutile, car c’est François Legault lui-même qui donne les limites de son projet de Constitution: «Le Québec a fait le choix de rester dans le Canada, mais il a aussi choisi d’affirmer son caractère national distinct. Le temps est venu d’affirmer d’une manière claire, l’existence constitutionnelle de la nation québécoise» affirme François Legault lors d’une déclaration ministérielle au Salon rouge, juste avant le dépôt du projet de loi.» Sans y croire, l’examen, même superficiel, de ce projet de Constitution québécoise est révélateur de la «méthode Legault». Pour justifier un autonomiste bien falot, François Legault aime à inscrire sa démarche «autonomiste» dans la Longue Marche de notre nation vers sa souveraineté politique. Il le fait encore aujourd’hui dans la foulée des débats entourant le dépôt de son projet de Constitution. «Quand on regarde notre histoire, on se dit que notre survivance comme nation était improbable. Pourtant, on est encore là. Les générations qui nous ont précédé ont tenu le fort et, quand j’y pense, l’émotion m’envahit», a-t-il déclaré lors de ce moment solennel. 

 


 

 

« Le chef caquiste fait une référence plutôt étonnante à la période qui a suivi les rébellions des Patriotes, en parlant de la «survivance» de la culture francophe (sur la Survivance (voir, Éric Bédard, Survivance: histoire et mémoire du XIX e siècle canadien-français, Boréal, 2017, 240 p.) (Constitution québécoise: Legault place le PQ au pied du mur, Journal de Montréal, 9 octobre).

Cette référence à la «survivance» n’est pas si étonnante, tant elle apparaît symptomatique de la pensée politique de François Legault. Ce dernier semble s’identifier à ce qui est une période de repli de notre histoire suite à la défaite brutale qui suivra la rébellion des Patriotes de 1837-38. «Survivre» est-ce là l’horizon que nous propose François Legault, en attendant la « louisianisation, peut-être? Après l’échec des Patriotes, l’église catholique prendra notre sort en mains. Après l’Échec du projet de Constitution de François Legault, devrons-nous confier notre sort à la Coalition avenir Québec?» Nous sommes de ceux qui voulons croire que notre nation mérite mieux. Le projet de constitution de François Legault «ratisse large», François a voulu y inscrire des classiques comme la défense de la langue française. Des classiques auxquels, il n’hésite à ajouter quelques propositions, bien dans l’ «air du temps», que viennent faire dans ce projet de constitution, la proposition sur le droit à l’avortement et celle sur le «droit à mourir»?Nous avons déjà perdu assez de temps à discuter de ce fumeux projet: ce qu’il faut, c’est que séance tenante:quelqu’un  quelqu’un rappelle à FrançoisLegault et Simon Jolin-Barette que la condition sine qua non d’une véritable constitution est l’existence un pays indépendant. Sans ce pays, le projet de constitution de MMs. Legault et Jolin-Barette demeurera la «bébelle électorale décrite par les oppositions ou dans une langue moins parlementaire, mais dit clairement ce qu’il y a à dire une «patente à gosses politicienne (Matthieu Bock-Côté,Constitution québécoise: projet fondamental ou patente à gosses politicienne, Journal de Québec, 8 octobre). Ni «bébelle électorale», ni «Patente à gosses électorale»,C’est Pascal Paradis, le député péquiste de Jean-Talon que revient la palme de la meilleure description du  projet de constitution Legault-Jolin-Barrette. «Cette constitution caquiste va être soumise à la constitution canadienne, qui  nous a été imposée, à laquelle on n’a jamais dit oui. Elle va rester subordonnée au pouvoir du fédéral. En ce sens, c’est une constitution fédéraliste», a-t-il dénoncé.» (Journal de Montréal, Constitution québécoise: Legault place le PQ au pied du mur, op. cité)

Thursday, October 9, 2025

Pouvoir et pouvoir

 



Tout de gauche qu’elle soit, Ruba Ghazal semble ignorer les thèses du philosophe marxiste italien Antonio Gramsci sur le pouvoir culturel et l’Hégémonie culturelle. Si elle les connaissait, elle ne se serait pas fendue d’une déclaration comme celle qu’elle a jugé bon de nous servir au cours de week end  dernier.

Déchirant sa chemise, la députée solidaire de Mercier a déclaré: «L’heure est grave». tonne la co-porte-parole de Québec solidaire, dans une vidéo mise en ligne lundi sur les réseaux sociaux, qui a des airs d’adresse à la nation. «Nous vivons un virage du climat politique jamais vu au Québec. Les progressistes sont en train de se faire démoniser»,s’inquiète la députée de Mercier, assise devant un pupitre de la salle Louis-Hippolyte-Lafontaine, ou se réunit régulièrement le caucus solidaire , à l’Assemblée nationale. «on tente de vous faire porter la responsabilité de toutes les crises actuelles, alors que la gauche n’a jamais gouverné. Cette stratégie alimente une véritable chasse aux sorcières ou les progressistes sont la première cible». poursuit Mme Ghazal. 

 


 

 

Dans un message de deux minutes trente, a cheffe parlementaire de QS déplore la propagation, sur le web, «de l’intolérance décomplexée », qui se manifeste par la caricature et la déformation des proposition s mises de l’avant par son parti jusqu’aux vagues «d’attaques haineuses et homophobes», comme celles qui ont poussé la députée Christine Labrie à fermer sa page Face book»(«L’heure est grave»: Ruba Ghazal en à assez de voir la gauche progressiste se faire démoniser, Journal de Montréal, 6 octobre). Stricto senso, Me Ghazal a raison: «On tente de nous faire porter toutes les crises actuelles, alors que la gauche n’a jamais gouverné.» Pour affirmer péremptoirement «que la gauche n’a jamais gouverné», Mme Ghazal doit d’abord nous convaincre qu’au Québec, la gauche se résume à Québec solidaire et nous faire oublier des mesures législatives «progressistes» adoptées au Québec bien avant l’apparition de Québec solidaire , pensons simplement à l’adoption de la charte québécoise des droits et libertés, en juin 1975, à cette époque, Ruba Ghazal (née en 1977) souillait encore ses couches, il semble qu’elle n’ait pas cessé depuis, par le gouvernement de Robert Bourassa; Charte qui stipule à son article 10 que: « toute personne a droit à la reconnaissance et l’exercice, en pleine égalité des droits et libertés de la personne , sans discrimination, exclusion ou préférence  fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap […]. Me Ghazal devrait se faire rappeler que le Québec a adopté l’union civile, en juin 2002  comme forme de nuptialité pour les couples homosexuels bien avant que le Canada n’adopte le mariage homosexuel en juillet 2005. Adepte personnellement des thèses d’Antonio Gramsci sur le «pouvoir culturel», je rappelle à Mme Ghazal que le pouvoir dans une société de droit ne se limite pas au pouvoir politique. Nous vivons depuis l’entrée en vigueur de la Charte des droits et libertés du Canada, sous le règne du«gouvernement des juges», L’émergence du wokisme démontre aussi, si besoin en était, que le pouvoir politique n’est pas seul sur l’Agora dans nos sociétés de droits. Les Québécois qui veulent se souvenir, se souviendront que chez nous, le «pouvoir culturel» a précédé et annoncé le «pouvoir culturel». Les Jean-Pierre Ferland, Tex Lecor, Pauline Julien,Claude Gauthier et autres chansonniers avaient labouré le sol québécois avant que le Parti québécois ne prenne le pouvoir en 1976. L’indifférence et le silence des artistes à l’égard de la question nationale est d’ailleurs un signe qui devrait inquiéter Paul St-Pierre Plamondon. 

 Le président américain Harry Truman avait une réflexion qui constitue la réponse idéale à la petite montée de lait de Mme Ghazal. À Ruba Ghazal, Harry Truman répondrait: if you can’t stand the heat, get out of the kitchen.

Tuesday, October 7, 2025

Guy Rocher et Boris Vian

 


Le gouvernement québécois a rendu au sociologue Guy Rocher, l’hommage qui lui était dû(???) Un hommage rendu, comme trop au Québec, sans véritables réflexion. « Guy Rocher a été un «géant intellectuel» qui a fortement influencé la nation québécoise en matière d’éducation, de protection de la langue française et de laïcité, a souligné le premier ministre jeudi lors de la cérémonie d’hommage national au père des cégep. «Parmi les artisans de la             révolution tranquille, il a été engagé notamment dans l’adoption de la Charte de la langue française. «On peut affirmer que Guy Rocher a joué un rôle décisif dans la longue histoire de notre nation. On lui doit beaucoup. Au nom de la nation québécoise , je salue sa mémoire», a souligné François Legault dans son allocution lors de l’évènement célébré à la salle Pierre-Mercure de l’UQAM.» (Québec rend son dernier hommage à Guy Rocher, Journal de Montréal, 2 octobre)


Nous devrions à Guy Rocher, le réseau des cégep, celui de l’Université du Québec, la démocratisation et la laïcité du système d’éducation public au Québec, la charte de la langue française. N’est-il est pas paradoxal que le «père des cégeps» soit lui-même un rejeton du système élitiste des collèges classiques. Sorti du collège de l’Assomption en 1943 Non moins paradoxal, cet artisan de la laïcité, est un pur produit de la filière «progressiste catholique» active au Québec au cours des années 1940-1950. Il militera à la Jeunesse étudiante catholique (JEC), avant de compléter sa formation de sociologue à l’université Harvard grâce à une bourse d’études accordée par la C.T.C.C. (Confédération des travailleurs catholiques canadiens). On n’est jamais trahi que par les siens

 


 

 

Le réseau des cégep a été érigé sur les dépouilles des collèges classiques. Quoiqu’en pense François Legault: les cégep sont encore bien loin du niveau académique atteint par les collèges classiques et rien ne permet de croire qu’ils l’atteindront un jour. Pour ce qui est du réseau de l’Université du Québec, je réserve (pour des raisons familiales) mon opinion, disons simplement qu’elle n’est pas favorable.

Pour ce qui est de la laïcité du système d’éducation québécois: qu’il suffise de dire qu’il s’agit de la laïcité originale, c’est-à-dire, La laïcité anti catholique de la Révolution française.  Finalement, il reste dans le dossier de Guy Rocher, sa participation à l’adoption de la charte de la langue française, qui n’est pas un legs de la Révolution tranquille, mais bien un héritage un premier gouvernement du Parti québécois et du travail de Camille Laurin.  En mettant à mal le système d’éducation québécois, Guy Rocher a rendu un bien mauvais service au Québec français. Il déshabillait le Québec français pour lui imposer un système d’éducation inspiré de celui des États-Unis et du Canada anglais: un système aux visées utilitaristes convenant à l’esprit du protestantisme anglo-saxon, mais peut-être pas à notre esprit catholique et latin. 

Ne resterait donc au dossier de Guy Rocher que son apport à la charte de la langue française, un apport peut-être un peu mince pour parler d’un d’un «rôle décisif» dans la longue l’histoire de notre nation. Le temps passe et il est facile d’oublier que les contributions essentielles de la Révolution tranquille à l’histoire de notre nation nous les devons à René Lévesque et Jacques Parizeau avec la création de l’Hydro Québec pour le premier et celle de la Caisse de dépôt et de placement pour le second.Au vu du mince bilan de Guy Rocher, il me vient de furieuses envies de jouer les Boris Vian québécois et d’aller cracher sur la tombe de Guy Rocher.  (Québec rend son dernier hommage à Guy Rocher, Journal de Montréal, 2 octobre)