Friday, August 15, 2025

Plus on est de folles…

 



…Plus on rit. Je vous l’accorde celle-là est facile. À mesure que les années passent, les Fiertés se multiplient: cette année nous avons eu droit avec la vénérable Fierté Montréal, à la création de Wild pride (fierté indomptable) (voir ce blogue, Nid à problèmes, 9 août). Nous avons également découvert l’existence de Rad Pride (Fierté radicale). Fierté radicale entend représenter une fraction ne reculant pas devant un militantisme agressif et agressant:  (Une recherche rapide sur Rad Pride s’avère d’aileurs révélatrice, car cette recherche vous conduit sur le site du Pink Bloc de Montréal ou pour être précis et complet le site du Pink Bloc Montréal\Thiotia:ke. Le Pink Bloc ne précise pas s’il considère que leur Montréal\Thiotia:khe est un «territoire non cédé», l’utilisation du Thio tia:ke, le laisse supposer. Cet hébergement de Rad Pride par le Pink Bloc est une belle démonstration d’intersectionnalité appliquée. Dans son communiqué de presse en date du 8 août, communiqué disponible sur le site du Pink Bloc: Rad Pride écrit: « Encore une fois la Rad Pride-ou Fierté radicale-se tiendra la veille du défilé traditionnel organisé par Fierté Montréal. 

 


 

 

Contrairement aux marches  officielles soutenues par des commanditaires surveillées par la police, la Rad Pride revendique une approche directe , communautaire et non encadrée. Elle s’inscrit dans la tradition des émeutes de Stonewall et de toutes les résistances queer radicales.[…] Le 9 août , la Rad Pride revient dans les rues pour une troisième édition. Ce que nous préparons, ce n’est pas une parade: c’est un acte de rupture, de mémoire, de joie de colère collective.( source: Communiqué de presse-36 organisations signent l’appel à la 3e Rad Pride prévue ce samedi 9 août, site du Pink Bloc, 8 août) 

La suite des choses devait prouver que Fierté radicale ne se contente pas d’émettre des communiqués, elle se montre capable de passer aux actes: «La manifestation queer Fierté radicale (Rad Pride) a rapidement donné lieu à des affrontements entre participants et police , samedi soir, à Montréal. Les participants sont arrivés à la place Émilie-Gamelin pour le départ prévu à 21 h 30. Après le départ, vers 21 h50, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), des participants ont défié et poussé des policiers. Des pièces pyrotechniques et des objets ont été lancés en direction des forces de l’ordre, qui ont effectué des manoeuvres de dispersion utilisé du gaz irritant, ont indiqué les autorités. Le SPVM a également signalé que la vitrine d’un établissement bancaire sur la rue Sainte-Catherine, près de la rue Saint-Hubert, avait été fracassée par les manifestants, et qu’un feu avait été allumé dans une poubelle. Aucune arrestations’a été effectuée, a précisé le SPVM,[,,,]»(Affrontements entre manifestants et police à la marche Fierté radicale, Radio-Canada, 9 août). Il n’y a pas que des marcheurs et des manifestants autour de Fierté Montréal. Le cahier spécial Fiertés du Devoir nous permet de découvrir l’existence de Fierté littéraire. Un organisme dont le but selon son site est de: [notre] objectif est de fournir une plateforme ou les voix 2LBGTQIA+ peuvent s’exprimer librement et partager leurs histoires et enrichir le paysage culturel francophone.» (source: site internet de Fierté littéraire, onglet, notre mission). Aurons-nous droit en 2026: à une marche Fierté littéraire, avec Michel Tremblay et Simon Boulerice. À suivre.

Thursday, August 14, 2025

L’Ultime clou?

 


Les résultats de l’élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska sont peut-être  le clou qui manquait dans le cercueil de la Coalition avenir Québec (CAQ). Comment croire aux chances de survie de la CAQ après cette défaite? Accablée par une série de sondages défavorables depuis des mois et devant des résultats désastreux dans Arthabaska (en 2022, la CAQ avait recueilli 23 447 votes (pour 51,7% des suffrages exprimés, lundi dernier, son candidat n’a réussit qu’à recueillir 2 668 vote pour 7,2 % des suffrages exprimés), défaite définitive, mais surtout défaite humiliante pour la CAQ. La CAQ vit peut-être ses dernières heures? La création de François Legault et Charles Sirois entrera probablement bientôt dans l’histoire. Probablement aux prochaines élections législatives en octobre 2026, rejoignant au cimetière québécois des partis morts; L’Action libérale nationale, l’Union nationale, Le Ralliement national, le Ralliement créditiste, etc. La CAQ a été constitué pour un seul motif: il s’agissait de créer un parti politique offrant une alternative aux électeurs Québécois: il s’agissait d’abord d’offrir à ces derniers: une pause dans l’affrontement fédéralisme-indépendantisme et sortir le Québec de cet affrontement «stérile» et «improductif» aux dires de François Legault et Charles Sirois. Force est de constater que le «moment CAQ» ne sera qu’un souvenir dans quelques mois. La CAQ devait être une parenthèse permettant aux Québécois de souffler et de réfléchir à des alternatives à l’affrontement fédéralisme-indépendantisme. La CAQ considérait que son autonomiste se voulant tout de même résolument canadien satisferait la majorité des Québécois, les électeurs québécois ont cru aux sirènes caquistes:le réveil a été brutal. La CAQ pratiquant au final un autonomiste bien timide, la CAQ n’obtenant rien en matière d’immigration, de soins de santé, etc. Les Québécois se sont rendus compte que la parenthèse caquiste était un cul-de sac.





La popularité du Parti québécois (PQ) sous la direction de Pierre Saint-Paul Plamondon montrait que la parenthèse caquiste ne répondait plus aux préoccupations des électeurs nationalistes québécois. Autre preuve, si cela était nécessaire: l’arrivée à la direction du PLQ d’un chef débarquant d’Ottawa, en la personne de Pablo Rodriguez, montre que les électeurs québécois fédéralistes ne veulent pas eux non plus de la parenthèse caquiste et qu’ils sont plutôt d’humeur à rompre des lances avec les indépendantistes québécois.

La dernière chance de la CAQ d’échapper à une déroute électorale serait-elle ce remaniement ministériel promis par François Legault pour la fête du travail. Opération sans intérêt, puisque Francois Legault devra se contenter de «brasser» de vieilles cartes. Pas de nouvelle donne en vue, François Legault devant se satisfaire de demander aux Christian Dubé, Éric Girard, Bernard Drainville, Geneviève Guilbault et Sonia Lebel de changer de chaises, aucun députés d’arrière-banc de la CAQ n’apparaissant avoir l’envergure pour relancer la CAQ.


En marge de l’élection dans Arthabaska

Interrogé sur les ondes de LCN, dans le cadre de la soirée électorale: Ruba Ghazal, député solidaire de Mercier, y est allé de propos révélateur sur l’univers intellectuel dans lequel évolue les solidaires. Alors que Paul Larocque le chef d’antenne à LCN, l’interrogeait sur la pertinence d’une candidature solidaire dans Arthabaska: Mme Ghazal a bien voulu convenir qu’Arthabaska n’était pas nécessairement une terre propice à Québec solidaire . Poursuivant sur sa lancée, la députée de Mercier résumait curieusement l’affrontement s’achevant dans Arthabaska: pour elle, cet affrontement, était un affrontement entre la droite et l’extrême droite. Il faut probablement comprendre, que dans l’univers intellectuel de Ruba Ghazal, la droite au Québec est formée par la CAQ et l’ «extrême droite» par le Parti conservateur d’Éric Duhaime. «La Terre appelle Ruba Ghazal, laTerre appelle Ruba Ghazal. 

Tuesday, August 12, 2025

Jument de Troie

 



Se peut-il qu’il existe une telle chose que jument de Troie? La question se pose à la lecture des propos de Sophie Fourgon, propos recueillis par Radio-Canada.

«C’est la première fois que Sophie Fouron hérite d’une émission de grande écoute à Radio-Canada, même si vraisemblablement elle est dans les bonnes grâces du diffuseur public depuis déjà quelques années. Durant quatre saisons, elle a coanimé le magazine culturel Retour vers la culture avec Benoît McGinnis, sur ICI ARTV. 

À 56 ans, Sophie Fouron a le sentimentale plus elle vieillit, plus de portes s’ouvrent à elle, contrairement à plusieurs autres femmes dans le métier. «Je défie les statistiques», s’amuse l’animatrice, qui reconnaît aussi que les efforts de la diversité culturelle dans le dernières années ont profité à celle qui est née d’une mère québécoise et d’un père haïtien.





«Oui, j’en ait peut-être eu des jobs parce que je coche des cases» mais combien n’en ait-je pas eu à cause de ma couleur de peau ou de mon nom? Ça je ne saurais jamais»

« Très au courant des préjugés qui persistent, Sophie Fouron se fait un point d’honneur de mettre en valeur la pluralité culturelle dans ses derniers projets à la télé, comme dans Tenir salon, dans laquelle elle s’entretient avec des coiffeurs venus des quatre coins du monde. Une démarche  qui s’inscrit en droite ligne avec le mouvement en faveur de l’inclusion. L’animatrice souhaiterait que ce ne soit pas juste une mode dans le milieu de la télévision, alors que l’on sent une certaine lassitude pour les questions de diversité. «Longtemps la culture au Québec, c’était fait par des «de souche» pour des «de souche». Avec Black Lives Matter, on s’est rendu compte que ça ne pouvait plus durer comme ça. Le mouvement a été très intense ensuite. Le camion a viré de bord abruptement, disons. Est-ce qu’ils y a eu des maladresses? Sans doute. Est-ce que c’est allé trop loin? Peut-être. Mis le fait est que qu’il y avait un immense rattrapage à faire pour une plus plus «diversité à l’écran»insiste celle qui a eu envie de devenir intervieweuse en regardant Oprah , mais aussi Claire Lamarche. (La remplaçant du remplaçant, Radio-Canada, 4 août)

Madame Fouron se sera probablement un plaisir, sinon un devoir, de transformer Bonsoir Bonsoir!,en véhicule de la «pluralité culturelle», elle le fera sans moi! En cherchant bien, je devrais bien finir par trouver quelques émissions faite par des «de souche» pour des «de souche»

Monday, August 11, 2025

Selon que vous serez riche ou misérable...

  ... les jugements de cour vous rendront blanc ou noir


Mes lecteurs auront reconnu dans ces quelques lignes, un extrait de la fable, Les animaux malades de la peste du grand fabuliste, Jean de La Fontaine. Un Jean de La Fontaine qui a, hier matin (6 août) également inspiré un Mathieu Bock-Côté intitulant sa chronique quotidienne du Journal de Montréal: Selon que vous êtes blanc ou noir, votre peine sera plus ou moins sévère. Qu’est-ce qui explique cette ce regain d’intérêt pour le fabuliste?

« Une décision récente rendue fin juillet au palais de justice de Longueuil, la juge Magali Lepage (Cour du Québec NDA)a condamné l’accusé Frank Parris à 24 mois de prison  dans une affaire de trafic de cannabis et de haschich. Ce dernier avait déjà plaidé coupable. Jusqu’ici, rien d’inhabituel. Or pour déterminer sa peine, la juge a considéré la jurisprudence, une analyse de la presse , une balance des facteurs aggravants et atténuants… mais aussi une évaluation de l’impact de l’origine ethnique ou culturelle (EIOEC), une analyse particulière qui se penche sur le parcours personnel d’un criminel à travers la loupe des barrières systémiques auxquelles il a pu faire face. Après lecture de l’évaluation, la juge a décidé d’accepter la suggestion de la défense, presque un an plus courte que celle dela poursuite. Il s’agit d’une première au Québec. Aucun juge québécois n’avait considéré une EIOEC dans la détermination d‘une peine jusqu’au 28 juillet dernier. La décision risque donc de faire jurisprudence dans le contexte québécois. De telles procédures existent depuis 2014, ailleurs au Canada.Qu’est-ce qu’ une EIOEC? Une EIOEC est un rapport présentenciel d’

experts qui est utilisé pour déterminé la peine d’une personne racisée -mais qui est surtout utilisée pour les personnes noires . Elle est donc déposée après qu’un accusé est reconnu coupable , mais avant que la peine soit déterminée. Le rapport fait un examen exhaustif du parcours de l’accusé, avec une insistance sur les «réalités propres» aux personnes racisées, à la «discrimination systémique» qu’elles ont vécues et aux défis spécifiques auxquels elles sont plus exposées (plus bas taux de diplomatie, plus grande proportion de familles monoparentales et de père absent, plus grand risque de vivre dans des quartiers défavorisés ou criminalisés. etc,),

 

Magali Lepage

 

 

On considère qe ces facteurs , plus présent chez les Noirs, mènent plus facilement à la criminalité. Comme l’explique Me Valérie Black St-Laurent, avocate et directrice des opérations chez Jurigo, «l’objectif d’une EIOEC, c’est vraiment d’informer la Cour pour contextualiser le parcours de la personne qui se trouve devant elle et qu’elle puisse rendre une peine qui qui est juste» et individualisée, comme le prévoit le Code criminel. 

« C’et individualisé, il reste que les statistiques montrent que tout le groupe des personnes noires est victime de discrimination» renchérit Karine Millaire, professeure adjointe à la faculté de droit de l’Université de Montréal, « Il faut tenir compte du fait qu’il y a une  surincarcération des personnes noires qui est issue du fait que notre système est aussi discriminatoire», dit-elle.

Dans le cas de Frank Paris, le rapport rappelle qu’il a grandi sans son père et que la monoparentalité est beaucoup plus importante chez les Noirs du Canada que chez d’autres groupes. L’EIOEC soulève également son enfance à Côte-des-Neiges, à Montréal, un «quartier défavorisé caractérisé par la pauvreté et le crime», et ou «il y a du profilage racial».

Sans faire de diagnostic, les autrices du rapportarguent aussi pour que soit considérée «la possibilité de syndrome post-traumatique(TSPT)» associé au « traumatisme intergénérationnel de l’esclavage » en Nouvelle-Écosse -«d’ou vient sa mère» - dans l’appréciation du parcours de vie de M. Paris, et donc dans sa peine.

La Nouvelle Écosse compte une population noire historique issue de l’esclavage. Même s’il est né au Québec, les visites fréquentes de M. Paris dans la famille de sa mère «ont forgé une expérience d’homme noir diverse, enracinée dans les églises noires» de cette province, peut-on lire dans le rapport. 

[…]Dans sa décision, la juge écrit qu’après la lecture de l’EIOEC, «la Cour a décidé de réduire sentence qui devrait être de 35 mois à une sentence de 24mois», comme le voulait la défense - une peine déjà purgée en détention préventive.  Elle a aussi ajouté une probation trois ans. « Nous devons apprendre. Nous devons nous adapter », écrit la juge Lepage.» (Une première peine adaptée aux criminels  racisés au Québec, La Presse, 5 août). Difficile de ne pas conclure que l’EIOEC ne s’inscrit pas dans le droit fil du wokisme le plus radical. 

Mathieu Bock-Côté ne s’y est pas trompé lorsqu’il écrit: «Cela nous rappelle que l’université comme la justice, est dominée par une idéologie de gauche radicale, qui aime se grimer avec les parures de la science ou de la rigueur intellectuelle, mais qui, dans les faits, sape les fondements de notre société. L’État lui-même a intériorisé cette idéologie. Une telle décision de justice nous montre à quel point nous sommes enfoncés dans ce marais idéologique qui relève du multiculturalisme radical  et du radicalisme le plus régressif, […]Ne soyons pas surpris que la confiance dans le système de justice s’émousse,»(Selon que vous êtes blanc ou noir, votre peine sera plus ou moins sévère, Journal de Montréal, 6 août).

Voilà pour les aspects intellectuels de l’histoire, qu’en est-il des suspects légaux?

Le gouvernement Legault s’est voulu rassurant: «Le gouvernement Legault a dénoncé, mercredi, l’imposition d’une peine réduite tenant compte des discriminations systémiques auxquelles été confronté un criminel racisé. Pour le ministre responsable de la Lutte contre le racisme Christopher Skeete, il s’agit d’une «triste première au Québec»[…]»Bien que nous respections pleinement l’indépendance judiciaire , ce jugement soulève des questions fondamentales sur l’égalité des citoyens devant la justice. Créer deux classes de citoyens, selon leur origine est préoccupant», écrit le ministre Skeete sur la plateforme X. Le ministre ajoute que «le système de justice québécois doit demeure juste et impartial». «L’idée que l’origine ethnique puisse influencer la sévérité d’une peine remet en question le principe fondamental d’égalité devant la loi, estime-t-il. Nous appelons à une réflexion collective sur les implications de cette décision. »(Criminel racisé: Québec dénonce la sentence réduite en raison du racisme systémique, TVA Nouvelles, 6 août). Sans attendre, Québec doit porter en appel cette décision et couper l’herbe sous les pieds des juges qui songeraient à s’inspirer de la juge LePage et qui seraient tentés d’utiliser la grille EIOEC.

Sunday, August 10, 2025

Première inquiétante

 



C’est à ma connaissance, une première dans un état du G7 et, plus généralement, dans un pays occidental: «Un homme de 27 ans, suivi psychiatrique de longue date, a été, condamné, mercredi 30 juillet, à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir brûlé un Coran en juin devant une mosquée de Villeurbanne (Rhône). [..,] «Jugé pour dégradation raison de la race, l’ethnie, la nationaux la religion», Le prévenu s’est défendu « d’être un islamophobe se disant « victime de sa maladie », une schizophrénie paranoïde qu’il traite depuis ses 18ans. « Je comprend que mon geste a été très grave», a-t-il expliqué. «pour moi, c’était juste un livre, Ce n’était pas contre les musulmans eux-êtes.» (À Lyon, un homme condamné à un an de prison ferme pour avoir brûlé un Coran, Le Monde, 30 juillet). Aux dernières nouvelles, Villeurbanne était toujours située en France et non en Arabie Saoudite ou en république islamique du Pakistan, mais il semble bien que le département du Rhône soit maintenant assujetti à la sharia. Inquiétant aussi cette condamnation d’un homme suivi psychiatriquement alors qu’habituellement ces cas bénéficient généralement d’un non-lieu, pour que nos sociétés demeurent libres du joug musulman: il faut que le Coran demeure ce qu’il est, i.e. un livre et qu’il ne lui soit pas accordé un statut privilégié reconnu par les tribunaux. 

 


 

 

Au nom du principe de laïcité, il est impossible de penser que ce jugement ne sera pas porté en appel, si ce n’était pas le cas, il faudrait considérer la laïcité française comme un souvenir. si c’était le cas, bienvenue en République islamique de France.

Saturday, August 9, 2025

Nid à problèmes

 



Difficile de qualifier autrement, Fierté Montréal. Il y a quelques semaines, l’organisme avait fait les manchettes à l’occasion de la crise provoquée par le départ d’un certain nombres d’organismes claquant la porte de Fierté Montréal en affirmant qu’il y avait: «des groupes ignorés, sous-utilisés, sous payés[…], des pratiques empreints de misogynie , de racisme, de sexisme. de capacitive . En bref, une culture organisationnelle toxique et une direction qui refuse d’écouter. Trop, c’est trop» écrivent les représentants des mécontents dans une lettre ouverte obtenue par LA PRESSE.» (Des organismes claquent la porte de Fierté Montréal, La Presse, 16 ,mai) , Parmi les mécontents, le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ), le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Ouest de l’île, le Centre de solidarité lesbienne et Helem Montréal (organisme regroupant et soutenant la communauté LBGTQQ+ arabophone) , Shappix Social Club.

 La crise devait mener à la constitution par les mécontents d’un nouvel organisme, Wild Pride (Fierté indomptable). plus inclusif et plus politique selon les dires de ses dirigeants que Fierté Montréal. 

Une crise n’attendant pas l’autre, Fierté Montréal est à nouveau plongé dans la tourmente. Cette fois, la crise éclate autour du conflit israélo-palestinien à Gaza.

 Safia Nolin qui devait offrir une prestation dans le cadre du festival montréalais, a annoncé qu’elle annulerait sa présence à cause de la participation d’un groupe LBGQ+ pro-israélien au défilé de la Fierté. «Je ne veux pas fermer les yeux et participer  à une Fierté qui n’écoute pas ses propres groupes et qui ne se place pas du bon côté de l’histoire (Madame Nolin se rend-elle compte que ce «bon côté de l’histoire fait directement écho au «sens de l’histoire des marxistes NDA) C’est 100% à l’opposé de ce que la pride est censé être.»

Mercredi quelques heures après la mise en ligne de la publication Instagram de Safia Nolin, Fierté Montréal a diffusé un communiqué pour préciser «sa position sur le conflit israélo-palestinien».

«Devant l’ampleur des souffrances, des pertes humaines et des appels internationaux à la paix immédiate et durable dans le conflit israélo-palestinien, Fierté Montréal condamne le génocide en cours à Gaza, exprime sa solidarité pour le peuple palestinien et souhaite quels vie des personnes 2SLBGTQIA+ en Palestine , comme partout à travers le monde, soit respectée et préservée. (Pour ma part, je souhaite que la vie de tous les Gazaouis soit respectée et préservée NDA)«Le conseil d’administration de Fierté Montréal a pris la décision de refusera participation au défilé de la Fierté d’organisations aux propos haineux» ajoute l’organisation.(Safia Nolin annule sa présence à Fierté Montréal, Radio-Canada, 30 juillet)

 


 

 

« Mercredi soir, l’organisme Ga’aava et le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) ont demandé à Fierté Montréal de «cesser [la] discrimination des membres LBGTQ+ de la communauté juive et de renverser sa renverser sa décision» d’ »exclure» des personnes LBGTQ+ juives du défilé de la Fierté. « Cette exclusion pour des motifs absolument bidons issus d’un choix politique opaque pris à porte close sous la pression de groupes qui détestent les Juifs, qui contestent l’existence d’Israël (toujours cette confusion entre les Juifs et Israël) et dont plusieurs membres ont célébré les atrocités du 7 octobre 2023 tient d’un processus très discriminatoire antidémocratique» a indiqué sur Facebook, Carlos A. Godoy L., président de Ga’aava». Pour l'un de mes correspondant, il était inutile de s’intéresser à cette nième crise à Fierté Montréal. Je suis d’un avis différent: je crois  au contraire qu’il faut « marquer» les organismes comme Fierté Montréal comme les joueurs de football canadien (ou américain) «marquent» leurs adversaires et suivent leurs déplacements. «Marquons» donc les organismes comme Fierté Montréal et Fierté Indomptable afin de ne pas ignorer les dérapages de ces organismes subventionnés. «Marquons les aussi parce que comme le chantais Félix Leclerc, dans Attends moi ti-gars, Le plaisir de l’un C’est de voir l’autre se caserne cou=ou-ou.

Thursday, July 31, 2025

Écrit dans le ciel!

 



«Le nombre des demandeurs d’asile qui se présentent au poste de Lacolle est en forte augmentation depuis quelques semaines, au point ou les autorités ont réinstallées les roulottes pour les recueillir comme lors de la crise de 2022.

Selon des chiffres fournis par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), les demandes d’asile effectuées à Lacolle depuis le début de juillet ont quintuplés par rapport à la même période l’année dernière.

 


 

 

Et depuis le début de l’année, «10 724demandes d’asile ont été reçues au point d’entrée Saint-Bernard-de-Lacolle, comparativement à 5 077 pour la même période en 2024» a indiqué Luke Reimer, porte-parole pour l’ASFC.

Le Journal a constaté hier qu’une douzaine de roulottes ont récemment été installées près du Centre de traitement des réfugiés, à un jet de pierre de la frontière américaine.»

 Si les roulottes ne devaient pas suffire, l’ASFC a pris les mesures nécessaires afin de répondre à la situation NDA.

« Par courriel, l’ASFC précise avoir collaboré avec Services publics et Approvisionnement  Canada pour louer des locaux supplémentaires afin [de] remplir son mandat.»

«L’espace loué est prêt à être utilisé selon les besoins pour aider au traitement des demandeurs d’asile», poursuivent les services frontaliers. 

«Hier, l’Hôtel St-Bernard ou logent les réfugiés en attente et qui compte 39 chambres , était pour sa part bien gardé et l affichait complet.»(Demandeurs d’asile: les roulottes sont de retour comme au temps de Roxham, Journal de Montréal, 30 juillet).

Alors que les principes villes du Québec cherchent en vain des solutions aux campements de personnes en situation d’itinérance, nous ne pouvons qu’admirer la sollicitude dont l’ASFC fait montre à l’égard des demandeurs d’asile. 

Visiblement, le Canada se plait à rejouer dans ce vieux film qu’est Le chemin Roxham. Comme si, avec les menaces de Donald Trump d’expulser des dizaines de milliers de migrants illégaux du territoire américain, tout cela n’était pas écrit dans le ciel.


Tuesday, July 29, 2025

Cocher toutes les cases

 


«La ville de Québec a retiré à un chanteur américain farouchement pro-Trump le permis d’un concert à l’ExpoCité prévu pour vendredi une décision qui s’inscrit dans une vague d’annulations dans les provinces maritimes.»

 




 

 

«La présence d’un artiste controversé n’était pas mentionné dans le contrat entre ExpoCité et les promoteurs du concert prévu sur son site ce vendredi. Avec les nouveaux éléments qui ont été portés à son attention, ExpoCité a décidé de résilier le contrat et donc la tenue de l’évènement sur son site» a indiqué dans un courriel François Moisan, porte -parole de laVille de Québec, gérante de l’ExpoCité. Sean Feucht décrit par les médias comme un «nationaliste chrétien» de plus en plus influent chez les républicains a vu son permis être révoqué par Parcs Canada pour le premier concert de la tournée qui devait se tenir au lieu historique national de la Redoute-York à Halifax. L’effet domino est immédiat: dans la seule journée de mercredi, les permis lui ont été retirés à Charlottetown, à Moncton puis à Québec»(La Ville de Québec retire à un chanteur américain pro-Trump le permis d’un concert prévu pour vendredi, (Journal de Montréal, 23 juillet)


«Depuis mercredi, le musicien country, qui est une figure connue de la droite chrétienne et du mouvement «Make America great Again» (MAGA) a vu les permis q’il détenait pour se produire en spectacle révoqués les uns après les autres notamment à Halifax, à Charlottetown, à Moncton, ainsi qu’à Québec et Gatineau[…] Or de nombreux opposants qui se sont manifesté en apprenant sa venue au pays, dont le regroupement des groupes de femmes de la région de la capitale-nationale  (RGF-CN), il est insensé de permettre à ce chanteur et prédicateur de se produire dans des lieux financés par des fonds publics. «Il porte fièrement des messages violents, transphobes, Anti -LBGTQ+, antiavortement. Pour nous , c’est insensé» a expliqué à nos collèges de Québec la coordonnatrice du RGF-CN, Élise Landriault-Dupont.[…] Le chanteur milite activement aux États-Unis pour que le système politique du pays soit fondé sur les  valeurs chrétiennes traditionnelles alors que les instances politiques du pays sont en proie à une guerre idéologique qui sème la division au-delà des frontières du pays.»(Le spectacle du chanteur Sean Feucht annulés les uns près les autres au Canada, Radio-Canada, 23 juillet). 

Cette annulation du spectacle de Sean Feutch à Québec n’est pas sans rappeler l’interdiction à Québec aussi d’un évènement anti avortement en 2023 par Harvest Ministries International. Évènement qui devait se tenir au Centre des congrès de Québec. Perspective suffisamment inquiétante pour que le premier ministre François Legault lui-même monte au front en déclarant: «On n’ira pas permettre à des groupes antiavortement de pouvoir faire des grands spectacles dans des organismes publics » a signalé de son côté le premier ministre du Québec. (Le gouvernement Legault annule l’évènement d’un promoteur antiavortement au Centre des congrès, Journal de Montréal, 2 juin 2023). Visiblement, François Legault et Martine Biron considèrent que les impôts et les taxes des Québécois pro-vie ne furent d’aucune manière affectés à la construction du Centre des congrès de Québec. Ces Québécois pro-vie doivent comprendre que les lieux publics administrés par des organismes publics comme le Centre des Québec, le Palais des congrès de Montréal et le Parc olympique ne sont pas pour eux.

Pour ce qui est de Sean Feucht, il faut constater qu’il coche toutes les cases. Chrétien, anti avortement, homophobe (pour ce que ce terme  peut signifier dans notre univers woke en 2025), anti-FGBTQ+, pro-Trump. Une cible parfaite quoi. 

Il n’y a pas de pour Sean Feucht à ExpoCité, mais il y en a pour un salon de l’Érotisme au Centre des foires du 26 au 27 septembre. Le sort réservé à Sean Feucht illustre bien à quel point la liberté d’expression rétrécit comme peau de chagrin au Québec.

Sunday, July 27, 2025

Crachez sur les siens

 



La crise des travailleurs étrangers temporaires continue de susciter de vises réactions chez eux qui ont recours à cette main d’oeuvre. 

 Certaines de ces réactions s’avèrent intéressantes et révélatrices.(voir ce blogue, Le chat et le sac, 25 juillet) Nous en voulons pour exemple la réaction de Stephan Julien: «Un fabricant québécois de cloisons mobiles en a soupé des décisions des gouvernements qui lui feront perdre un bon 20 travailleurs étrangers temporaires (TET). «On leur donne des jobs à temps plein. On veut les garder. Ce n’est pas du cheap labor»martèle Stephan Julian, PDG de Moderco, une PME de deuxième génération de Saint-Hubert. À son usine de la Rive-Sud de Montréal , on commence à 22$ de l’heure. On monte vite à 24$ de l’heure. Le salaire bondit ensuite si l’on devient chef ou superviseur. Pour Moderco, l’impact est important. C’est une vingtaine de travailleurs qui devront partir du jour au lendemain sur ses 200 si rien ne change..«Ces quinze dernières années ce n’est plus sexy de travailler en usine pour des gens québécois d’origine», souffle M. Julien. « On ne se présente pas aux entrevues. On n’entre pas travailler. On laisse le travail deux jours après. C’est la réalité avec laquelle on doit composer « . soupire-t-il.» («On veut les garder. Ce n’est pas du cheap labor» ce patron va perdre 20 travailleurs, Journal de Montréal, 23 juillet).

 


 

 

Tout à sa xénophilie, était-il nécessaire que M. Julien crache pour autant sur les travailleurs québécois. L’article du Journal de Montréal qui est plus, en définitive, un publi reportage qu’un véritable article, mentionne le salaire horaire, mais ne dit rien des conditions de travail et du taux de roulement chez Moderco. Toute cette question des TET et des «gens québécois d’origine» peu intéressés par le travail en usine devrait nous conduire à une sérieuse réflexion sur les exigences de l’aide sociale au Québec en ce qui a trait à l’employabilité des Québécois aptes au travail. L’aide sociale offerte par le gouvernement québécois joue peut-être un rôle plus important dans les réticences des Québécois de souche pour ce qui est des emplois « en usine» ou «aux champs». Cet examen de conscience est souhaitable et serait sûrement plus productif que le glaviot de M. Julien.

Friday, July 25, 2025

Le chat et le sac!

 



La question de l‘immigration  est une véritable pomme de discorde entre Ottawa et Québec. Les tensions entre Ottawa et Québec ont été particulièrement vives sur la question des travailleurs étrangers temporaires. La récente initiative d’un groupe d’entreprises québécoises ne contribuera pas clarifier les choses. « Des dizaines d’entreprises des quatre coins du Québec en furie contre les nouvelles restrictions d’Ottawa au sujet des des travailleurs étrangers temporaires poursuivent le fédéral pour près de 300 millions de dollars, a appris Le Journal

« C’est un cri du coeur , c’est un signal d’alarme, « a tonné l’avocat derrière la poursuite, Frédéric Bérard, en entrevue avec Le Journal.

En septembre dernier, Ottawa a modifié règles entourant l’embauche de travailleurs temporaires Depuis les entreprises peuvent  employer une moins grande  proportion de cette main d’oeuvre à bas salaire, soit un maximum de 10% de leurs effectifs , contre 20% auparavant.[…]

Ces changements soudains et fulgurants ont pris de cours les entreprises, qui craignent de voir des dizaines de millions leur couler entre lesdits. Plusieurs craignent même de perdre jusqu’à 25M$ au cours des deux prochaines années. De fait, certaines entreprises ont investi d’importantes sommes en croyant pouvoir compter sur la disponibilité de cette main-d’oeuvre. C’est le cas de fabricant de remorques et citernes Tremcar qui a investi 32M$ pour construire une nouvelle usine Granby. On investissait parce qu’on avait les travailleurs, a soufflé la vice-présidente de marché du manufacturier Mélanie Dufresne. Le refrain est le même chez Durabac, un fabricant d’équipement pour la collecte de déchets en Estrie, qui  a récemment investi 10 millions dans ses opérations.»(Travailleurs étrangers temporaires: des entreprises poursuivent Ottawa pour 300 M$, Journal de Montréal , 19juillet 

 


 

 

Il ne s’agit pas de lancer la pierre à Tremcar et Durabac. L’article du Journal de Montréal mentionne 23 entreprises qui sont partie prenante à la poursuite.

Si la demande de Me Bérard devait être acceptée, ce ne sont plus les gouvernements qui détermineraient les niveaux d’immigration au pays, mais les entreprises. Toute cette affaire de poursuite est révélatrice. 

Le roi est nu et le chat est sorti du sac. 

Oublions les histoires de manque de personnel que nous ressassent certaines entreprises, les Chambres de commerce à travers le Québec et les habituelles courroies de transmission du patronat, comme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Les uns et les autres, sont d’abord et avant tout à la recherche de «main d’œuvre à bas salaire».

Saturday, July 19, 2025

Le mot en «g»

 



Malheur à ceux et celles qui disent la vérité. Ceux ou celles qui le font à leurs risques et périls. Ils risquent fort le sort de Francesca Albanese, la rapporteure spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens. «Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé mercredi que les États-Unis imposeront des sanctions à Francesca Albanese , la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens à Genève. Marco Rubio a mis en cause sur X les «efforts illégitimes et honteux(de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables , des entreprises et des dirigeants américains et israéliens.[…] Toujours selon la même source, la rapporteure aurait pris part à des «activités partiales et malveillantes», Marco Rubio l’accusant «d’antisémitisme décomplexé» et de «soutien  au terrorisme». […]

Francesca Albanese avait présenté en juillet au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies un rapport dans lequel étaient étudiés « les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens». En février, elle avait également dénoncé un projet d’occupation des la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par Donald Trump, comme «illégal» et «complètement absurde». 

 


 

 

Le président américain avait assuré vouloir prendre «le contrôle» de la bande de Gaza dévastée par la guerre et répété que ses habitants pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et des palestiniens eux-mêmes. « C’est illégal, immoral  et irresponsable. c’est complètement irresponsable parce que cela va aggraver la crise régionale » avait déploré l’experte onusienne, qui a réitéré ses accusations de «génocide» israélien à Gaza.»(Washington sanctionne la rapporteure spéciale de l’ONU, La Presse, 9 juillet). 

Pour Marco Rubio et l’administration Trump, il ne fait pas bon appeler les choses par leur nom. Quoique puisse penser Marco Rubio et son patron, l’histoire conclura comme nous le faisons que c’est bien un «génocide» qui se déroule actuellement à Gaza. il faut remercier Mme Albanese pour le mot en «g».