Wednesday, September 18, 2024

Le récidiviste

 



Il en est qui sont incapables de s’arrêter. Thomas Jolly, metteur en scène de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris appartient visiblement à cette catégorie d’individus. La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sert normalement à mettre en valeur le sport et les athlètes, elle se veut aussi habituellement rassembleuse. La cérémonie d’ouverture des jeux olympiques deParis ne fut rien de tout cela. «C’est tout le contraire, en réalité. Jamais une soirée d’ouverture des JO n’aura été si militante, si clivante, si excluante. Thomas Jolly ne s’en cache pas. «Bien sur que c’était politique», avouait-il enfin, jeudi 12 septembre, au cours, d’une autre interview accordée au Monde.» «Dans tous les tableaux apparaissaient des corps différents, de a diversité, des femmes et des hommes maquillés ou costumés. Le théâtre était partout , la question des genres également» 
 

 
 
Lors de cet entretien[…]Thomas Jolly a eu l’occasion de revenir sur la polémique liée à la séquence qui revisitait la Cène à grand renfort de femmes à barbe , drag queens et autres créatures indéfinissables (voir sur ce blogue, C’est un départ,  29 juillet). L’artiste n’a alors pas hésité à rappeler que «les rois français se poudraient et portaient des talons» et prétendre que «Jeanne d’Arc [était] une des plus grandes travesties de notre histoire» Tiens nous y voilà. Cette relecture woke de l’histoire de France n’a rien d’original. D’autres bien avant M. Jolly, se sont ridiculisés en affirmant que la Pucelle était, en réalité, une «sainte trans», un individu «gender fluid», une «icône de la transidentité», on connaît tout ça par coeur. Mais quel besoin ont-ils de plaquer leurs obsessions sexuelles sur une adolescente du XVe siècle? C’est malsain, pour le dire pudiquement . Pourquoi, diable, voir en Jeanne autre chose qu’une simple jeune fille, banalement «hétéro cis», comme ils disent[…] Elle n’était en rien une «travestie». Elle ne souffrait d’aucun trouble du genre ni ne rejetait sa féminité. Comme tout bon chef de guerre, elle portait une armure sur le champ de bataille afin de ne pas trépasser au premier coup d’épée. Voilà tout» (Jeanne d’Arc: une «travestie» selon selon Thomas Jolly, Boulevard Voltaire, 13 septembre). Sur quelle figure chrétienne, Thomas Jolly jettera-t-il son dévolu? Car tout sa haine anti chrétienne, l’homme ne s’arrêtera pas en si bonne voie, il doit déjà être à la recherche d’un prétexte pour récidiver. Provocateur, mais prudent, Thomas Joly s’en prend «courageusement»  à la religion monothéiste qui  «tend l’autre joue». Thomas Jolly a prudemment choisi de ne pas inclure les religions juive et musulmane dans son happening diversifié et inclusif de la cérémonie d’ouverture des Jeux. L’inclusion du judaïsme aurait probablement signifié la mort professionnelle de Jolly, Un tableau montrant le Prophète entouré de drags queens aurait peut-être signifié la mort pure et simple de Jolly, ou à tout le moins, une de ces fatwas équivalant à la mort professionnelle évoquée plus haut.

Sunday, September 15, 2024

Merci Amira

 


J’avais l’intention d’intituler ce texte «folle raide». car ce sont les premiers mots qui me sont venus à l’esprit en prenant connaissance des propos d’Amira Elghawaby, représentante d’Ottawa dans la lutte contre l’islamophobie, mais à bien y penser Mme Elghawaby n’est pas folle, elle semble plutôt vouloir appliquer un plan soigneusement pensé. Mme Elghawaby s’est fendue d’une lettre qui fera date: «Almira Elghawaby a écrit aux collèges et universités au pays du pays, le 30 août dernier afin qu’ils mettent en place des mesures pour protéger les étudiants musulmans et les manifestants palestiniens […]Dans sa lettre, la représentante d’Ottawa fait cinq recommandations aux dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur.Alors que des institutions ont priorisé les candidats issus de la diversité ces dernières années, Mme Elghawaby propose de sélectionner des professeurs en fonction, entres autres, de leur foi. En effet, la proposition numéro quatre suggère d’«accroitre la représentation des professeurs musulmans, palestiniens et arabes.» (Manifestations propalestiniennes sur les campus: Almira Elghawaby veut plus de profs musulmans, Journal de Montréal, 13 septembre)  La proposition de Mme Elghawaby a rapidement suscité des réactions indignées à Québec: «En entrevue à LCN, la ministre québécoise de l’enseignement supérieur, Pascale Déry, a réclamé à nouveau le départ de Mme Elghawaby […]». «On demande, au nom du gouvernement, sa démission. Je pense qu’elle n’a plus la légitimité de siéger et d’occuper cette fonction-là» a-t-elle ajouté.[…] En ayant cette fonction-là de représentante de l’État fédéral, je pense qu’on doit créer des ponts , qu’on doit être capables sous ensemble de minimiser les tensions et de s’assurer que le climat soit sain et sécuritaire sur les campus. Là on ne fait qu’alimenter les tensions » souligne Pascale Déry.» (Plus de professeurs musulmans dans les universités: Québec réclame la démission d’Almira Elghawaby, Journal de Montréal, 13 septembre). Plus réaliste  que sa collègue qui en est encore à la «construction de ponts» et à la recherche d’un «climat sain et sécuritaire», le ministre de la Laïcité et des relations canadiennes, de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration,  Jean-François Roberge, montre plus de lucidité lorsqu’il parle d’une «idée toxique»: «La représentante d’Ottawa dans la lutte contre l’islamophobie, Amira Elghawaby, propose une idée «toxique» quand elle recommande d’accroître le nombre de professeurs musulmans sur les campus, estime le ministre caquiste Jean-François Roberge: «C’est une très mauvaise, une très très mauvaise idée. C’et une idée qui est toxique, d’aller discriminer les gens en fonction de leurs croyances » a déclaré vendredi le ministre Jean-François Roberge , en entrevue avec notre Bureau parlementaire. »(Embauches en fonction de la religion: une idée «toxique» dit Roberge, Journal de Montréal, 13 septembre).
 
 

 
 Je suis d’avis qu’il faut remercier Amira Elghabawy, ses  propos ont le mérite de nous rappeler que la seule attitude possible face à l’Islam est la plus grande prudence, non la plus grande méfiance; aujourd’hui plus de professeurs musulmans sur les campus, demain les prières de rue et les cris des muezzins à toutes le heures du jour puis la sharia. C’est aujourd’hui qu’il faut garder l’oeil ouvert, demain il sera trop tard.

Friday, September 13, 2024

GND versus MBC

 



Personne au Québec ne se surprendra d’assister à une collision entre Gabriel Nadeau-Dubois (GND) et Mathieu Bock-Côté (MBC). La collision entre le leader parlementaire solidaire et la figue de proue nationaliste conservatrice a eu lieu il y a quelques jours (le 6 septembre), la raison de l’affrontement le«programme universel d’alimentation scolaire» proposé par Québec solidaire, le champs de bataille, les pages du Journal de Montréal. C’est MBC qui a ouvert les hostilités s’en prenant à une proposition solidaire. «Québec solidaire  a proposé récemment ce qu’il appelle un « programme universel d‘alimentation scolaire». il tient dans une idée simple, censée remporter immédiatement l’adhésion: chaque enfant devrait avoir droit à un repas gratuit à l’école. QS avance deux arguments. D’abord un enfant sur cinq se présenterait l’école le ventre vide. C’est évidemment un scandale. Ensuite, cela permettrait de soutenir les familles général dans un contexte de hausse du panier d’épicerie Mais nous sommes ici, quoi qu’on en dise devant une fausse bonne idée. Pour une raison morale d’abord: c’est la responsabilité élémentaire des parents de nourrir leur marmaille. Une société qui demande à l’État de se substituer aux parents pour une tache aussi élémentaire les infantilise. C’est l’État-nounou, ce que reconnaît involontairement Sol Zanetti sur X en demandant: «Qui a envie d’arrêter de préparer des lunchs?» Comme si le collectif devait en toutes circonstances . Sans s’en rendre compte, une telle société brise ses ressorts. […]Certes l’État peut soutenir les familles en difficulté, quand des enfants viennent à l’école le ventre vide , parce que leurs parents n’ont pas su remplir leur devoir vital, il doit les aider. Mais on ne saurait en tirer un programme universel.» (les lunchs de Québec solidaire et l’État-nounou, Journal de Montréal, 6 septembre ). Le leader parlementaire de Québec solidaire n’a pas tardé à répliquer au chroniqueur du Journal de Montréal, dans les heures suivants la parution du texte de MBC. Il écrit: «J’ai lu la dernière chronique deMathieu Bock-Côté  avec un certain étonnement. 

 
 
La proposition de Québec solidaire sur les lunchs dans les écoles est une politique pro-famille qui fonctionne partout ou elle est mise en oeuvre. Elle fonctionne partout ou elle été mise en oeuvre. Elle améliore la discipline en classe, elle favorise la réussite scolaire , elle réduit la pauvreté chez les enfants et elle forme des adultes en meilleure santé.[…] Chaque dollar investi dans les programmes alimentaires à l’école rapporte 3 à 10$ en retombées pour la société. Au lieu de contester cela, le chroniqueur présente un argument moral: nourrir les enfants, c’est la responsabilités des parents. Personne ne dit le contraire. Le problème, c’est que de plus en plus de parents n’y arrivent pas. Les prix à l’épicerie ont explosé, les loyers et les hypothèques grimpent plus vite que les salaires. Ce ne sont plus seulement ceux que M. Bock-Côté appelle «les pauvres»qui peinent à remplir leur frigo. L’an dernier, un Québécois sur dix a fréquenté une banque alimentaire. Sur les bancs de nos écoles, un enfant sur cinq a faim. C’est énorme. Il faut être déconnecté du quotidien des familles québécoises pour croire que des parents débordés ont besoin qu’on leur explique leurs responsabilités envers leurs enfants. Ils travaillent déjà du matin au soir pour remplir ces responsabilités. Ce dont ils ont besoin, c’est d’un coup de main.» Ce à quoi, MBC répond On me pardonnera cette réponse un peu simple, que certains jugeront peu-être trop simple, à Gabriel Nadeau-Dubois (Gabriel Nadeau-Dubois  qui voudrait que l’État se charge de nourrir les enfants à l’école, sous prétexte que certains ne mangent pas à leur faim, ou même pas du tout parce qu’ils ont des parents irresponsables. Que l’État soutienne ceux qui en ont vraiment besoin, très bien, tous en conviennent .[…]Mais le gouvernement ne saurait sérieusement se substituer aux parents en la matière, sans abîmer le tissu moral le plus intime de la société. Je le dis autrement : L’État-providence croit servir la société, mais l’abîme en l’infantilisant, en développant chez le commun des mortels un réflexe d’assistanat. Il légitime les conduites irresponsables (ne pas nourrir ses enfants) en prétendant que la tâche de toute façon, revient à l’État» (Gabriel Nadeau-Dubois réplique à Mathieu Bock-Côté, qui lui répond: pour ou contre les lunchs payés par l’école dans les écoles? Journal de Montréal, 6 septembre) 
 

 
 
Je lis habituellement avec plaisir et approbation les   chroniques de MBC. Un nationaliste conséquent devrait considérer avec prudence cette proposition solidaire. Ce  nationaliste conséquent ne saurait cependant se satisfaire de voir cette grave question laissée à la seule initiative privée d'organismes comme le Club des petits déjeuners et celle de la Fondation OLO (pour orange, lait, oeufs). Les objections soulevées par MBC méritent considération.Je regrette que derrière son argument des parents aux conduites irresponsables, n’affleurent les arguments d’une droite que je qualifierait pour simplifier de droite tatcherienne (Loin de moi l’idée de résumer Mme Tatcher à une simple faire valoir de la droite économique, il suffit de se rappeler sa résolution très patriotique dans la crise des Malouines) prompte à dénoncer les parents qui préfèrent «fumer boire, acheter des billets de loterie ou se droguer». Avec MBC, il faut garder en tête le rôle central de la famille dans cette question des soins aux enfants (alimentation comprise). Le Québec doit réfléchir à des solutions qui gardent la famille au coeur de la résolution de cette question; ouvrir la porte à des solutions qui excluent la famille, c’est faire le lit de l’état-nounou et du gouvernemaman.

Monday, September 9, 2024

CAQ, Cataraman avenir Québec


À mon avis, la Coalition avenir Québec (CAQ) n’est pas un parti politique. La CAQ a tout du catamaran avec ses deux coques; une coque fédéraliste et une coque nationaliste. C’est en raison de ce caractère singulier de la CAQ que la démission de Pierre Fitzgibbon mérite de retenir l’attention bien au-delà; de l’ «ajustement ministériel» qui l’a suivi! Avec la démission de Pierre Fitzgibbon, démission qui prend tout son sens lorsque l’on interprète de pair avec les intention du ministre des Finances Éric Girard. En effet: «On prête à Éric Girard le désir de se présenter, dans quelques mois, avec les conservateurs de Pierre Poilievre. ll y serait à sa place. François Legault verrait toutefois son équipe économique réduite à une peau de chagrin. […] Spéculons un peu: certaines figures de l’aile fédéraliste de la CAQ seraient-elles tentées de faire elles aussi le saut à Ottawa, avec les conservateurs, pour retrouver là-bas un pouvoir qu’elles pourraient bien perdre à Québec en 2026? Il manque aux conservateurs fédéraux quelques figures féminines. Est-ce qu’une Geneviève Guilbault pourrait être tentée de les rejoindre? Elle ne manque ni de talent ni d’ambition, mais son talent comme son ambition s’exprimeraient mieux dans le cadre canadien que dans le cadre québécois.» (Mathieu Bock-Côté, Et si Fitzgibbon n’était que le premier à quitter un navire à la dérive?, Journal de Montréal, 4 septembre) La démission de Pierre Fitzgibbon et le départ annoncé d’Éric Girard affaiblissent la coque fédéraliste de la CAQ. La disparition de ces figures de proue fédéralistes annonce-t-elle le départ de figures fédéralistes moins connues; comme Éric Girard se trouvera-t-il d’autres députés caquistes pour succomber aux sirènes conservatrices? Plus grave pour la CAQ les départs de Pierre Fitzgibbon et Éric Girard annoncent-ils une hémorragie moins spectaculaire, mais plus grave pour l’existence de la CAQ. Sans ces poids lourds, un certain nombre de cadres caquistes fédéralistes (présidents d’association, membres des cabinets ministériels. collecteurs de fonds, etc.) entrés à la CAQ justement parce qu’elle était une coalition devant permettre de mettre sous le boisseau la question nationale pendant au moins dix ans, seront-ils tentés de quitter une CAQ qui serait de moins en moins une coalition? Est-ce impossible d’envisager un véritable «retour au bercail» pour ces caquistes fédéralistes; un «retour au bercail» les ramenant au bercail libéral.
L’ancien péquiste, François Legault voudra-t-il continuer à présider une CAQ délestée de sa coque fédéraliste et peut-être séduite par une politique plus nationaliste surtout devant les succès du Parti québécois(PQ) dans le sondages? Dans cette perspective, La démission de Pierre Fitzgibbon est pourrait s’avérer être le premier clou dans le cercueil  de la Coalition avenir Québec. 




Autre conséquence possible et souhaitable de cette éventuelle disparition de la CAQ, les problèmes du catamaran caquiste libéreront-ils un certain nombre d’électeurs nationalistes fatigués, électeurs revenant au bercail péquiste? Pour le plus grand bonheur de Pierre Saint-Paul-Plamondon et du parti Québécois (PQ).
Nous sommes à un an des prochaines élections générales. Je crois que nous assisterons à de «grandes manoeuvres» politiques dignes des meilleures suspenses, «grandes manoeuvres» qui nous clouerons devant nos petits écrans. 
Les problèmes de la CAQ ouvrent-ils de nouvelles perspectives pour les nationalistes identitaires québécois? Le nationalisme identitaire (finalement, bien soft de la CAQ), refus d’étendre l’application dela loi 101 aux Cégeps anglophones. L’échec du timide nationalisme identitaire de la CAQ devrait convaincre le PQ de pratiquer un nationalisme identitaire plus affirmé en incluant justement les cégeps anglophones dans le champ d’application de la Charte de la langue française et en ne reculant pas sur les frais de scolarité des étudiants canadiens dans les universités québécoises. Devant l’échec de la CAQ en matière d’immigration, Le PQ doit revenir à ses propositions de 2022 sur le nombre maximum de travailleurs permanents que le Québec doit accueillir; c’est à dire 35 000, pas un de plus et faire la sourde oreille aux appels des diverses Chambres du commerce du Québec.

Thursday, September 5, 2024

Simple et gratuit

 



La démission de Pierre Fitzgibbon de son poste de ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie est définitivement la nouvelle du jour. Journalistes et chroniqueurs s’interrogent sur les raisons du départ du «superministre» caquiste. comment expliquer le «déclin» de la motivation avancée par Pierre Fitzgibbon pour expliquer son départ soudain? Tout à l’exploitation de la nouvelle du jour et à l’examen des états d’âme du démissionnaire, journalistes et chroniqueurs se demandent déjà quelle allure prendra l’ajustement ministériel auquel devra s’adonner François Legault, un François Legault qui ne veut pas parler de remaniement ministériel. La démission de Pierre Fitzgibbon précède-t-elle sa démission comme député de la circonscription de Terrebonne et la tenue éventuelle d’une élection partielle dans cette circonscription. Une perspective qui ne doit pas emballer un François Legault «chauffé» par le Parti québécois dans tous les sondages disponibles depuis le derniers mois. «François Legault ne s’est pas avancé, mercredi, sur le moment ou il déclenchera une élection partielle dans Terrebonne pour remplacer le député démissionnaire. Le gouvernement a six mois pour décréter la tenue du scrutin., a-t-il souligné.» («Ce n’est pas facile, la politique»:Pierre Fitzgibbon explique sa démission, Journal de Montréal, 4 septembre). François Legault sait qu’il n’a pas à précipiter cette élection; d’autant plus que Terrebonne ayant été de un fief péquiste de 1976 à 2018 sauf un court intermède adéquiste en 2007-2008, une victoire caquiste est loin d’être assurée et François Legault n’a pas besoin d’un deuxième Jean-Talon. 
 

 
 
Il y a pourtant une façon simple et gratuite d’éviter les coûts financiers et politiques d’une élection partielle. La solution existe déjà dans le système électoral français; il s’agit de l’institution du suppléant. Le suppléant se présente en même temps que le candidat principale son nom apparaît sur le bulletin de vote proposé à l’électeur le jour du suffrage. Le suppléant peut-être appelé  à remplacer le député si ce dernier est nommé ministre et ne peut occuper ses fonctions comme député. Économie de coûts et de moyens donc. L’inscription du nom d’un d’un suppléant sur le bulletin de vote est une mesure simple qui ne demande qu’une simple modification à la Loi sur les élections.

Gauche, droite, gauche, droite, attention, garde à vous

 



La commission de la Relève de la Coalition avenir Québec (CAQ), en clair, les jeunes de la CAQ souhaitent le retour de la discipline à l’École: «il est nécessaire de ramener une «culture du civisme» dans les écoles du Québec estiment les membres de la Commission de la relève de la Coalition avenir Québec (CAQ). «Ceux qui enfreignent les règles, perturbent la classe ou intimident leurs camarades doivent être recadrés», peut-on lire dans le cahier remis aux participants du congrès de la relève caquiste, prévu le 7 septembre prochain.» (Les jeunes caquistes prônent le retour de la discipline dans les écoles, Radio-Canada, 29 août).Quelle forme devrait prendre cette «culture du civisme» pour les jeunes caquistes? «Cela passe d’abord par le retour d’un sens du décorum. C’est pourquoi nous proposons de généraliser le port de l’uniforme au secondaire, de refaire du vouvoiement la norme dès le 3e cycle du primaire et d’impliquer les tâches de leur école.»(Vouvoiement et uniforme à l’école: lettre ouverte des jeunes caquistes pour le retour du civisme en classe, Journal de Montréal, 29 août). Éducateurs, parents et élèves ne peuvent que souhaiter des salles de classe paisibles et dans lesquels règnent un climat propice à l’apprentissage. Personne ne peut-être contre la vertu. Mais de quelle vertu s’agit-il?  Avec ses uniformes et son vouvoiement, la vertu des jeunes caquistes apparaît bien superficielle; s’arrêtant à des manifestations extérieures de la discipline; la discipline pour être durable; doit être plus que cela; plus que quelques manifestations finalement plutôt cosmétiques. Elle doit venir de l’intérieur, de l’adhésion de l’être à des valeurs qui vont bien au-delà d’un uniforme. Cette discipline doit durer bien a-delà des limites d’une cour de récréation; bien comprise cette discipline sera l’armature d’une vie. Mon père qui avait été enseignant avant la Révolution tranquille avait l’habitude de nous répéter voulant que le civisme se «soit une foule de petites choses». Je voudrais lui faire écho en pensant que la discipline est aussi une «foule de petites choses». Une foule de petits refus de la facilité, des raccourcis moraux que la vie place sur notre route comme autant de tentations. Le rôle fondamental de l’école est d’instruire, l’éducation relève de la famille. Le «retour au civisme» préconisé par la Commission de la Relève de la CAQ semble appartenir plus aux tâches relevant de la famille; c’est à cette dernière que revient l’exigeante responsabilité de d’inculquer aux enfants les premières notions de savoir vivre, de politesse à l’égard des pairs, des parents, des professeurs et des ainés. 
 
5 Tips For Parents To Handle Their Out of Control Child - lifeberrys.com 
 
C’est de la maison et de la famille que doit partir l’idée même du vouvoiement, elle doit être acquise avant l’entrée de l’enfant en 1ère année. Les jeunes caquistes semblent conscients que leurs propositions ne peuvent se matérialiser sans la collaboration des parents. «Malgré tout, des comportement répréhensibles demeurent trop souvent impunis, notamment en raison de la désolidarisation des parents qui prennent systématiquement la défense de leurs enfants, même lorsqu’il est dans le tort. Les écoles doivent donc avoir les pouvoirs nécessaires pour imposer les sanctions appropriées. Les parents demeurent responsables des actions de leurs enfants, c’est pour cette raison que nous suggérons que les parents d’élèves coupables de violence et d’intimidation soient tenus de les accompagner à une formation obligatoire pour changer leur comportement et réparer leurs actions. Si l’instruction est l’affaire de l’école, l’éducation demeure celle des parents.» (Vouvoiement et uniforme à l’école: lettre ouverte des jeunes caquistes pour le retour du civisme en, Journal de Montréal, 29 août). Enfin, si les jeunes caquistes veulent être logiques et conséquents; pourquoi ne proposent-ils pas le l’uniforme et le vouvoiement dès le CPE? Pourquoi perdre un temps précieux?

Tuesday, September 3, 2024

La poutine et le steamé

 



Le Guide Michelin s’intéressera au Québec, en effet les évaluateurs Michelin sont semble-t-il déjà sur le terrain. «Les inspecteurs et inspectrices du Guide Michelin  sillonnent en ce moment le Québec pour déterminer quelles tables feront partie de la sélection inaugurale de 2025. La province en entier devient ainsi la 12e destination en Amérique à viser les étoiles.[…] Toronto et Vancouver ayant déjà leur Guide Michelin depuis quelques année, ça allait de soi, malgré quelques tiraillements dans le milieu, que les étoiles arrivent un jour au Québec. Le guide Michelin travaille de concert avec les organismes des villes ou régions ou il s’installe. Cela implique normalement un investissement financier important de la part des destinations.» (Le Guide Michelin arrive au Québec, La Presse, 29 août) pour connaître le montant de ce investissement que la Presse tait pudiquement, il faut se tourner vers le Journal de Québec: «[…] Selon nos informations Destination Québec cité et Montréal centre-ville investiront chacune plus de 280 000$ pour «mettre en valeur et commercialiser» le Guide au cours des trois prochaines années . Avec la cagnotte de 450 000$ investie par le gouvernement fédéral, l’addition s’élève donc à environ 2,1 millions $ en trois ans. Ces sommes servent à la promotion du guide, et ne seraient pas versée directement à l’entreprise française, précisent nos sources.» (2,1millions$ pour attirer le «Guide Michelin»à Québec, Journal de Québec, 30 août).  N’en déplaise à ces organismes et aux Guide Michelin lui-même; la nouvelle me fait sourire; je suis incapable d’entendre parler du Guide Michelin, sans aussitôt voir Charles Duchemin, le personnage central du film L’aile ou la cuisse (1976). 
 
Guide Michelin 2018 : les cinq critères de sélection "sont appliqués ... 
 Un Charles Duchemin interprété par un Louis de Funès en grande forme, aussi irascible que le maréchal des logis-chef  Truchot qu’il fut à compter de 1964 (Le gendarme de Saint-Tropez), mais ayant aussi chevillé au corps une véritable passion pour la bonne chère et le bon vin, les dernières minutes de L’aile et la cuisse constituent un véritable leçon de Dégustation de vin 101, il faut voir et revoir Charles Duchemin tenter d’identifier à l’aveugle un vin. Il faut voir ce dernier détailler l’examen de ce vin, dans une réplique-culte; le vin c’est la terre, celle-ci est légèrement graveleuse, c’est un Médoc, Le vin c’est aussi le soleil, ce vin a profité d’une belle exposition Sud-Ouest sur un coteau […] pour conclure triomphalement en affirmant; c’est un Saint-Julien Château Léoville Las Cases 1953. Ne recevant pas 2,1millions$ en subventions diverses, je vais devoir apprendre à me contenter d’une poutine et d’un steamé à la gargotte du coin. En souhaitant les jours fastes, me commander un quart de poulet cuisse, chez St-Hubert.

Monday, September 2, 2024

D’un extrême l’autre extrême




Serons-nous témoins d’un véritable changement de paradigme au Québec?

le Québec passera-t-il d’un extrême à l’autre dans le dossier de l’instruction publique? Je suis de la génération des années 1960. Années qui furent celles du «tout à l’université. dans le Québec effervescent de la Révolution tranquille; tous pouvaient aller à l’université, mieux, tous devaient aller à l’université. Cette conviction nous a valu la création de l’Université du Québec et la multiplication de ces modules régionaux. Cette démocratisation un peu anarchique, nous a aussi valu la création de programmes aussi essentiels que le programme d’animation et recherche culturelle de l’UQAM et du programme en récréologie (Université du Québec à Trois-Rivières), Qu’importe que ces programmes se soient avérés de véritables culs de sac pour ceux qui s’étaient laissés prendre à ses vessies universitaires. 
 

 

Le Québec n’était pas seul à vivre à ce rythme débridé; à Montréal et Québec, comme à Paris; la jeunesse de l’époque voulait ardemment croire au slogan «sous les pavés, la plage» cette plage enflamma Paris en mai 1968; plus sages, nos étudiants québécois se contentèrent de quelques débrayages. Il est vrai aussi que les étudiants québécois de l’époque ne comptaient pas dans leurs rangs des camarades comme le trotskyste Alain Krivine ou des agitateurs pédo anarchiste comme Daniel Cohn-Bendit. .
Le Québec de 2024 est définitivement moins effervescent que celui que je décris plus haut. il vit à l’heure de la crise du logement et de la pénurie de main d’œuvre, puissants antidotes aux rêveries professionnelles. Pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps, un article de journal ne fait un nouveau paradigme. Un article peut cependant annoncer une tendance en devenir.

Comment devenir Charpentier

Tendance qui serait celle de l’éventuelle fin du «tout à l’université». C’est ainsi que je comprend un article que je lit dans l‘édition d’aujourd’hui (29 août) du Journal de Montréal. Cet article intitulé «Plus besoin d’aller à l’université pour faire de l’argent si l’on a un bon métier» s’intéresse  au cheminement d’un jeune entrepreneur de 21 ans qui, pour reprendre les termes de l’article: «s’enlignait pour être avocat au secondaire». Ce qui ne veut rien dire, combien d’auditeurs d’Indéfendable voudront devenir avocat avant de se heurter aux exigences des facultés de Droit du Québec?
Jacob Grisé, le jeune entrepreneur en question, a, 21 ans; «Aujourd’hui, le jeune homme dirige le Groupe Mirage sur la Rive-Sud de Montréal (entreprise de construction et d’entretien paysager NDA). […] «Or Jacob ne serait pas le seul à suivre cette voie si l’on se fie à une nouvelle étude de l’Institut du Québec (IDQ) publiée aujourd’hui, intitulée Étudier, est-ce encore si payant?» (Plus besoin d’aller à l’université pour faire de l’argent si l’on a un bon métier, Journal de Montréal, 29 août). Cet article semble répondre à un autre article  paru deux jours plus tôt allant dans le même sens: article affirmant : «Construction: des métiers payants et en demande», Journal de Montréal, 27 août). Devons-nous envisager la fin prochaine du «tout à l’université» et son remplacement par le «Tout au métiers».  Entre ses deux extrêmes, le Québec peut-il souhaiter un juste milieu et reconnaître l’utilité d’un bon plombier, mais qu’un sociologue comme Mathieu Bock-Côté n’est pas pour autant inutile. Passant d’un extrême à l’autre, allons-nous vers une ère caractérisée par le «tout aux métiers».