Sunday, December 29, 2024

Absurdistan

 



La nouvelle étonne d’abord, puis l’effet de surprise passée, elle a de quoi décourager l’observateur qui s’efforce malgré tout de garder toute sa tête.

C’est le genre de nouvelles à vous convaincre que le Canada est devenu, ou en voie de devenir une maison de fous.

De quoi s’agit-il? Il s’agit de l’«affaire du triple meurtre de Brossard», Une triste histoire de triple meurtre qui commence en septembre 2022: les pompiers du Service des incendies de Longueuil répondent à un appel pour un incendie dans un condo de Brossard. Sur les lieux, ils découvrent les corps sans vie de Zac et Eliam Ballouz et de leur mère Shynthia Bussières. Le corps de la mère porte des marques de violence. Les soupcons se portent rapidement sur le père, Mohammad Al Ballouz. Aux termes,d’un procès tenu au Palais de Justice de Longueil: «Mohammad Al Ballouz a été reconnu coupable lundi des meurtres de ses garcons Zack et Eliam , garçonnets de 2 et 5 ans et de celui de leur mère Synthia Bussières»(Père coupable d’avoir décimé sa famille: dans un pénitencier pour femmes pour au moins 25 ans, Journal de Montréal, 19 décembre). Jusque là, nous sommes en face d’une triste histoire de violence familiale, comme il y en a malheureusement trop. C’est à l’étape suivante que nous passons à la Maison de fous. Pourquoi cet homme condamné pour un féminicide et un double infanticide prendra-t-il le chemin du pénitencier pour femmes. 

 


 

Pour une raison fort simple: Mohammad Al Ballouz a prétendu lors de son procès être une femme: «L’accusée s’identifie désormais comme une femme et se présente sous le nomme Levana Ballouz. Ce changement de genre avait été annoncé lors de son enquête préliminaire en janvier dernier.» 

« Oui. Pendant le procès, l’accusée a insisté sur le fait qu’elle était Mme Levana Ballouz et que tous devaient s’adresser à elle au féminin. Portant une perruque blonde, elle a toujours été vêtue de façon féminine. Mercredi dernier, elle a martelé être une femme, une mère et même une «soccer mom».(Ballouz sera-t-elle détenue à vie dans un pénitencier pour femmes?, La Presse, 20 décembre)  C’est en vertu de ces prétentions que Ballouz prendra le chemin de la prison pour femmes de Joliette après avoir été détenue a la prison provinciale pour femmes Leclerc pendant la durée de son procès.

«Si elle le désire, Ballouz pourra être détenue au pénitencier de Joliette (le seul établissement fédéral pour femmes au Quebec).»En vertu d’une politique adoptée en mai 2022 par le Service correctionnel Canada (SCC) tous les délinquants peuvent être incarcérés, selon leur préférence, dans un établissement pour hommes ou pour femmes , peu importe leur sexe à la naissance. Les autorités carcérales peuvent refuser ce transfert seulement si des «préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité ne peuvent être résolues» précise cette politique.» (Ballouz sera-t-elle détenue à vie dans un pénitencier pour femmes?, La Presse, op. cité)

>Un citoyen aura à passer a travers un processus médical ou rencontrer un psychiatre. Mais dans un pénitencier, il y a un free pass, s’est insurgé l’ex-sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu, «On a jamais pris en considération le droit des femmes a la sécurité »,a renchéri une gestionnaire retraitée de la Commission canadienne des droits de la personne, Marie-Claude Girard.(Père coupable d’avoir décimé sa famille : dans un pénitencier pour femmes pour 25 ans? Journal de Montréal, 19 décembre) (sur ces agressions intra muros,) J’invite les lecteurs de ce blogue à lire la chronique de Richard Martineau intitulée Un homme dans une prison pour femmes, Journal de Montréal, 21 décembre)

Le Service correctionnel du Canada attend probablement que Ballouz agresse physiquement ou sexuellement un co-détenue. Agression plausible car Al Ballouz selon les informations disponibles n’est pas passé sous le bistouri et disposerait donc encore de tout son «équipement» de mâle biologique, en souhaitant que il n’y ait pas «mort de femme(s)» lors de cette (ces) agressions.Vous avez bien lu quelques lignes plus haut le SCC permet aux criminels de choisir l’établissement qui correspond a leur identité de genre ou expression de genre, sur simple auto-identication. Ce n’est pas simplement la Maison des fous, c’est une maison des fous ou les fous ont pris le contrôle de l’établissement.

Sunday, December 22, 2024

Saint-Maxime

 


Combien d’«affaires l’école Bedford»,  le Québec devra-t-il vivre avant de comprendre et de prendre la mesure de la menace et surtout de l’identité de cette menace?

Il serait facile et rassurant de croire que le phénomène est circonscrit au quartier Côte-des neiges à Montréal aux écoles primaires Bedford, Pascal-Baylon et l’école secondaire La voie. Ils n’en est malheureusement rien. Tel un cancer, le problème s’étend; Le Devoir nous apprenait le 14 novembre que: «Le gouvernement de François Legault soupçonne qu’au moins 17 écoles du Québec ont directement transgressé les principes de la Loi sur la laïcité de l’État dans les dernières années. Il lancera des «mandats de vérification» dans chacun de ces établissements.[…] Le cabinet du ministre Drainville confirme par ailleurs  que certains centres de services scolaires mènent en parallèle leurs propres vérifications vis-à-vis du respect de la loi sur la neutralité religieuse . Selon les résultats de l’ensemble de ces mandats, il évaluera la nécessité de «renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles.»(Québec s’assurera du respect de la laïcité dans 17 écoles, Le Devoir, 14 novembre). Première observation cette liste est manifestement déjà dépassée, sans les mandats de vérification des centre de services scolaires; j’en veux pour preuve, l’article  paru dans La Presse du 5 décembre voulant que l’école secondaire Saint-Maxime à Laval fasse justement l’objet de l’un de ces mandats de vérification. «Des prières en classe. Des membres du personnel qui se parlent entre eux et s’adressent aux élèves en arabe.[…] L’établissement a aussi été le théâtre de fortes réticences d’élèves aussitôt qu’il est question de sexualité dans les cours ou les activités en milieu scolaire.[…].Les journalistes de La Presse, Katia Gagnon et Caroline Touzin travaillant à partir du témoignage d’un dénonciateur A (ayant travaillé à Saint-Maxime), dénonciation corroborée par un autre dénonciateur (elle aussi ancienne travailleuse à Saint-Maxime). 

«Le témoignage du dénonciateur initial, que La Presse a obtenu, fait état de nombreux enjeux liés à la laïcité dans cette école qui compte une forte présence maghrébine. Cet ancien employée de l’école y a travaillé pendant plusieurs années. Il ne travaille plus à Saint-Maxime.» 

 


 

La Presse pu corroborer plusieurs éléments de ce témoignage initial à l’aide d’une seconde source, qui a aussi travaillé pendant plusieurs années à Saint-Maxime. Cette source, que nous désignerons comme source B. a quitté l’école. Elle a aussi requis l’anonymat, craignant des représailles professionnelles. 


«Premier point: la prière à l’école. À Saint-Maxime, des élèves utilisent les sales de classe ou les corridors pour prier. » Certains enseignants maghrébins laissent des élèves faire la prière pendant la période de leurs cours. Il n’y avait pas vraiment d’intervention. La direction, si elle intervenait, s’adressait directement au prof…mais ça recommençait de plus belle indique la source A. «Un enseignant s’est déjà fait rencontrer par la direction parce qu’il priait dans les pauses avec ses élèves. C’est une surveillante qui avait surpris une dizaine de jeunes qui priait avec le prof, dans la classe», confirme notre second informateur. 

«Il avait des ablutions qui se faisaient dans les toilettes. Ils cherchaient des coins isolés dans les corridors pour faire leurs prières. Aussitôt qu’on les arrêtait, la gang nous sautait dessus. Monsieur, vous ne pouvez pas arrêter ça, c’est la prière, c’est Dieu. On se faisait accuser de racisme constamment.» La source B

« Nous avons effectivement dû intervenir à quelques occasions pour faire respecter les principes dela laïcité, précise Annie Goyette, porte-parole du CSS. Chaque fois l’équipe-école s’est assurée d’intervenir de manière respectueuse et éducative auprès de l’élève concerné, en notant clairement qu’il n’était pas possible de prier ni à l’intérieur ni sur le terrain de l’école.» 

Combien de temps l’équipe-école se contentera-t-elle «d’intervenir de manière respectueuse et éducative», avant de comprendre que ses élèves n’entendront jamais raison avec la manière respectueuse et éducative, l’heure de la manière forte est probablement venue; devant l’ampleur du problème, suspensions et expulsions (pour les récidivistes) apparaissent maintenant de mise. pour les enseignants contrevenant aux dispositions sur la laïcité, suspensions sans solde et congédiements pour les récidivistes, nous saurons ainsi à quel enseigne logent les syndicats de ces professeurs préférant le prosélytisme musulman à leur tâche.


Prières et ablutions, ne contentaient pas ces élèves et professeurs de Saint-Maxime. Ils ont trouvé mieux. 

« Certains élèves qui se rendaient prier à la mosquée le vendredi voyaient d’ailleurs leurs retards motivés systématiquement par certains membres du personnel. «Les autres enseignants qui ne motivent pas se font traiter de racistes parce ils appliquent les règles concernant les retards des élèves» souligne la source A.

Il n’y a pas que la religion. «Des professeurs maghrébins se parlent en arabe dans la salle des enseignants devant les autres professeurs non maghrébins»  indique la source A. « Chaque année, la direction demandait, en assemblée générale, de parler français, pour e respect de tous, mais cette demande est ignorée par ces enseignants. » La source A

La source B confirme que la direction est intervenue plus d‘une fois pour établir que le français était la langue commune de l’école.»

Ce n’est pas tout: «En avril 2023 ,la troupe de théâtre Parminou s’est rendue  à Saint-Maxime pour y présenter la pièce de théâtre Embrasse-moi si tu veux. La pièce, un projet financé par le ministère de la Santé et des services sociaux, aborde les thèmes de la prévention des ITSS et des grossesses, des relations amoureuses saines et du consentement. La seconde représentation a été interrompue à plusieurs reprises par un groupe d’élèves maghrébins  qui étaient heurtés parles thèmes abordés.«J’ai été témoin du brouhaha», dit la source A, qui indique qu’un «gros groupe» d’élèves maghrébins «lançait des pétards, criait, faisait sonner des alarmes. C’était la débandade totale» «Les élèves criaient tout le long. Je ne sait pas ce qu’ils criaient ou comment ils criaient, mais c’est sûr que ça été une représentation très problématique» dit Ariane Coddens-Bergeron, responsable des communications de la troupe Parminou.  les comédiens ont dû arrêter le spectacle deux fois pour rappeler les élèves à l’ordre ; «ce qu’on fait très rarement», précise Mme Coddens-Bergeron.(Des allégations «préoccupantes»dans une école de Laval, La Presse, 5 décembre).

Ces allégations «préoccupantes» me désolent d’autant plus que Saint-Maxime a été mon Alma mater du Secondaire I au Secondaire V. La mienne et celle de mes trois soeurs et de mon frère cadet, l’école Saint-Maxime située dans le quartier Chomedey à Laval a changé au rythme des changements démographiques connus par le quartier.

Et dire qu’ils, s’en trouvent encore au Québec pour souhaiter une immigration maghrébine car cette immigration parle français.

Friday, December 20, 2024

J’ai un alibi

 


J’ai un alibi, et un bon. Je n’ai pas quitté le Québec depuis des années. Mon passeport est échu depuis des années. Je n’ai jamais mis mis les pieds à Mazan. Jusqu’à ce qu’éclate la scabreuse «affaire de Mazan», j’ignorais jusqu’à l’existence de cette municipalité française. 

Qu’importe, si je me fie à la couverture médiatique de l’«affaire», je suis coupable du simple fait d’être un homme, aux yeux de ceux qui entendent faire l’opinion, je ne suis pas mieux que les 21 inculpés dans l’«affaire», condamnés aujourd’hui. 

 

 


 


Nous avons connu au Québec une manifestation de cette détestable «culpabilité par association» lors du drame de Polytechnique; les hommes québécois, par association, étaient tous devenus des Marc Lépine.


Ni tueurs, ni violeurs, ni Marc Lépine, ni Dominique Pélicot, la grande majorité des hommes occidentaux vont continuer d’entretenir des relations somme toute respectueuses, à défaut d’être parfaites, avec leurs compagnes. Ils n’ont pas besoin des campagnes de presse féministes pour savoir comment traiter leurs compagnes.

Thursday, December 19, 2024

Ça aura pris Trump …

 



…pour que l’équipe libérale de Justin Trudeau accouche d’un plan «musclé» pour sécuriser nos frontières contre l’immigration illégale et le trafic de drogues. Deux ministres majeurs, Mark Miller et Dominic Leblanc, avaient en effet convoqué la presse mardi en fin d’après-midi pour exposer les grands axes de ce plan. En pleine crise de leadership au Parti libéral du Canada, suite à la démission de Krystia Freeland. Fallait le faire !!(mar a Lao en trois mots)g
 

 
 
Alors qu’il y a encore peu de temps Mark Miller se moquait de François Legault et de son obsession pour l’immigration illégale, la voilà devenue prioritaire. J’ignore ce qui s’est dit à Mara Lago (Mar a lago en trois mots, je crois), mais Donald Trump n’a pas dû se contenter de blagues sur le «gouverneur du Canada». On a dû faire comprendre à Justin que les 25% de surtaxe sur les produits canadiens c’était du sérieux. Quand François Legault demandait au fédéral «un plan» pour sécuriser la frontière, un plan chiffré, on pouvait bien rire de lui à Ottawa, mais quand Donald Trump exige la même chose, Ottawa est obligé d’agir en panique, l’affaire Freeland et la crise du leadership de Justin passant au second plan, dans une ultime tentative d’un gouvernement en pleine déliquescence de dire «Vous voyez, nous gouvernons !»

Ça aura donc pris Trump pour donner un bon coup de pied dans la fourmillière libérale et lui forcer la main. On a parlé, lors de la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris, de la présence de François Legault et de l’absence de Justin. Legault a parlé à Trump qui a demandé s’il était «du même parti que Trudeau»: la réponse a dû le rassurer et les dix minutes d’entretien qu’ils ont eu ont certainement été une prise de contact sympathique; si l’on ajoute à cette rencontre, celle que Legault a eue avec Elon Musk, le vrai «numéro 2» de l’équipe Trump, on peut dire que la «diplomatie Legault» a certainement été plus productive que la «chaise vide Trudeau».

Tuesday, November 26, 2024

Trump: 1 Médias: 0

 



Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis. De façon plus que convaincante, tant au niveau du vote populaire, des grands électeurs, des Sénateurs et des Représentants. Une carte des États-Unis, county par county est plus rouge (républicaine) que bleue (démocrate), la carte par États étant souvent trompeuse sur la tendance générale, à cause de la démographie des agglomérations urbaines par rapport aux campagnes.
 

 

Que faut-il retenir de cette élection ?

D’une part, un profond malaise: comme Québécois, j’ai eu l’impression que nous étions devenus Américains. Toutes les informations locales ont été occultées par des nouvelles sur les élections américaines, pendant des jours, des semaines, voire des mois. Les États-Unis sont peut-être «l’Empire mondial» (encore que cela puisse se discuter), mais leurs élections méritaient-elles tant d’attention ? D’autant que cette attention se résumait souvent à casser du sucre sur le dos de Donald Trump et à multiplier les gros plans sur les sourires figés de Kamala Harris.

On nous avait décrit cette élection comme «très serrée», à coup de sondages souvent contradictoires, d’avis d’experts et de commentaires de journalistes qui cachaient mal leur préférence.

Ils ont utilisé leur micro ou leur clavier d’ordinateur pour faire passer leurs souhaits pour vérité avérée, et ceci avec d’autant plus de facilité qu’ils jouissaient d’une visibilité vite devenue une crédibilité dans le grand public. Et quand vous entendez, jour après jour, les mêmes personnes vous tenir les mêmes propos, vous perdez votre sens critique, pas très loin de dire comme naguère vos parents et grands-parents: «C’est écrit dans le journal.»

Ce fut un plaisir de voir tous ces «spécialistes» stipendiés ou autoproclamés se tortiller sur leur chaise en essayant d’expliquer l’inexplicable tandis qu’à l’écran les Grands Électeurs s’additionnaient pour Trump. Déjà, lors du premier mandat de Trump, le petit écran nous avait donné pareille séance de tortillage assorti d’explications à verni savant.

D’autre part, il faut s’interroger sur le sens de cette victoire sans équivoque. C’est l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui a émis l’hypothèse que Trump avait gagné parce qu’il s’était adressé aux «Américains», d’où sa victoire dans toutes les communautés, tandis que Kamala Harris s’était adressé aux «communautés», segmentant son vote et excluant certains électeurs – osons le dire: les hommes blancs – jugés perdus d’avance. À cette analyse intéressante de Sarkozy, j’ajouterais que la victoire de Trump est celle du petit peuple, souvent traité avec condescendance, pris pour acquis par l’élite politicienne du deep state, jugé incapable de comprendre les situations complexes. Trump a parlé leur langage, un langage simple, sans mépris: lui, le milliardaire, il était l’un des leurs.

Nos «experts» continuent d’analyser cette élection à laquelle ils ne comprennent rien. Je leur souhaite bien du plaisir.

François

Saturday, November 23, 2024

En remettre une couche

 



L’affaire Haroun Bouazzi, loin de s’épuiser, va de rebondissements en rebondissements. Le député solidaire n’a visiblement pas l’intention de s’excuser, les seules manifestations de regret relatives aux déclarations du député de Maurice Richard viendront du parti.
«Divisés sur les suites à donner aux propos controversés tenus par le député Haroun Bouazzi au sujet du racisme à l’Assemblée nationale, les délégués deQuébec solidaire (QS) ont adopté une motion d’urgence ménageant la chèvre et le chou, dimanche, à la toute fin d’un congrès dont les débats ont été assombris par cette affaire. La résolution débattue, à huis clos, à l’abri des journalistes - a été adoptée par «une forte majorité
» des voix, a fait savoir le parti, une fois le vote terminé.

 

Il a finalement été résolu que le Congrès:

 

  • «réaffirme son engagement historique et fondamental dans la lutte contre le racisme systémique, la haine et toutes les formes d’intolérance;»
  • «dénonce l’instrumentalisation injustifiée dont sont régulièrement les personnes immigrantes[…];»
  • «condamne fermement les menaces, la violence et la campagne de diffamation dirigée contre le député Haroun Bouazzi et lui offre son soutien face à ces circonstances;»
  • «affirme clairement et sans ambiguïté que Québec solidaire ne soutient pas et n’a jamais soutenu que l’Assemblée nationale et ses membres sont racistes réitère qu’il ne s’agit pas de la position du parti.»

  • Ce libellé découle en fait de deux résolutions d’urgence - l’une pour soutenir député de Maurice-Richard , l’autre pour inviter QS à se distancier de ses propos - qui ont été fusionnées par la direction du parti en une seule motion plus consensuelle. 
Selon les porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois et Ruba Ghazal, qui ont rencontrées médias en fin de journée dimanche après avoir annulé un premier point de presse qui devait avoir lieu en matinée, cette décision des délégués vient clore un congrès dont le bilan demeure malgré tout «positif», selon eux.
 

 
 
 Le parti, en fin de compte n’exigera pas de M. Bouazzi qu’il s’excuse, a fait savoir «  Nadeau-Dubois. «On est, aux dernières nouvelles, dans une société de libre expression» a-t-il laissé tomber»(«Affaire Bouazzi»: QS trouve une voie de passage, Radio-Canada, 17 novembre). Non content de ne pas exiger Haroun Bouazzi qu’il s’excuse, QS en remet une couche en profitant de sa résolution pour réaffirmer «son engagement historique et fondamental dans la lutte contre le racisme systémique». Ainsi curieusement et paradoxalement , l’Assemblée nationale et ses membres ne serait pas racistes, mais aux yeux de QS, c’est l’ensemble de la population québécoise qui serait raciste (i.e. le racisme systémique).

Tuesday, November 19, 2024

Messieurs, Allez voir ailleurs

 



Le congrès en cours de Québec solidaire (QS) a permis aux délégués solidaires de régler une question qui était demeurée en suspend depuis l’élection partielle de Jean-Talon qui avait suivi la démission de la caquiste Joëlle Boutin en 2023. Les militants solidaires avaient choisi, Olivier Bolduc, afin de porter les couleurs solidaires. décision contestée par les instances nationales de QS. Dans une curieuse lettre. le président du comité de coordination national de QS, Nicolas Châtel-Launay, écrivait: «Bien que le choix soit le vôtre, et à défaut d‘avoir actuellement le pouvoir d’imposer le genre de d’une candidature dans le cadre d’une élection partielle, nous vous encourageons fortement à choisir une femme pour porter les couleurs de Québec solidaire lors de l’élection partielle à venir», écrit. M. Châtel-Launay aux militants de la circonscription Jean-Talon.» (Homme ou femme? Désaccord à QS autour de la future candidature dans Jean-Talon, Radio-Canada, 24 juillet 2023). Les militants solidaires étaient restés sourds à cet appel du pied et c’est Olivier Bolduc qui avait représenté QS à cette partielle. Candidat malheureux, le vainqueur de l’Élection étant le péquistePascal Paradis. 
La solution apportée par QS à ce psychodrame interne, ne surprendra personne.
«Québec solidaire pourra désormais exiger des candidatures féminines lors des élections générales et partielles, et ainsi éviter de nouveaux psychodrames comme celui dans Jean-Talon l’an dernier. QS expliquait vouloir ainsi se rapprocher de la parité dans son caucus, qui compte quatre femmes et huit hommes. Au-delà de la parité, le libellé ouvre la porte à toutes sortes de critères comme une présence minimale des minorités visibles, sexuelles ou de genre.» (Congrès de québec solidaire: Le parti pourra imposer des candidatures féminines, Journal de Montréal, 16 novembre). 
 

 
 
Il faut dès maintenant se faire à l’idée qu’aux prochaines élections générales, QS se présentera sous avec un visage encore plus diversifié. Candidatures féminines et diversifiées; le message est clair seuls ne sont pas bienvenus, les mâles caucasiens «de souche», allez-voir ailleurs messieurs, il n’y a pas de place pour vous ici. Si je m’appelais Gabriel Nadeau-Dubois, je commencerais à plancher sur un plan B. En attendant, les militants solidaires devront , dans leurs circonscriptions, attendre au garde-à vous le doigt sur la couture, les propositions émanant du «national», pour savoir, quel Haroun Bouazzi on leur réserve. Morale: Si vous ne savez pas pour qui votez, nous allons vous aider le faire. Dans la démocratie solidaire et vaguement autoritaire . Avec cette mesure, QS creuse et assume son ornière progressiste et agressivement féministe dont l’horizon économique semble inspiré par un marxisme dépassé. Une démocratie solidaire qui fait passer la diversité avant le mérite et la compétence. Loin de moi, l’idée de croire que le mérite et la compétence doivent nécessairement  s’accompagner de burnes, mais loin de moi aussi l’idée que le mérite et la compétence doivent nécessairement être féminines et «diversifiées».

Saturday, November 16, 2024

Le pédagogue

 



Suite à la déclaration du député solidaire de Maurice Richard, Haroun Bouazzi, qui concluait qu’un climat raciste régnait à l’Assemblée nationale du Quéec, j’ai d’abord cru que le député solidaire souffrait d’un complexe de persécution, comment expliquer autrement que depuis 2022, il accepte de siéger dans cet antre de racistes que serait l’Assemblée nationale.
Lors d’un rassemblement de la FondationClub Avenir au début du mois: «M Bouazzi laisse entendre que l’Assemblée nationale favorise «à tous les jours» l’émergence de discours racistes et discriminatoires envers les minorités religieuses. «Nous voyons malheureusement - et Dieu sait que je vois ça à l’Assemblée nationale tous les jours - la construction de cet Autre. De cet Autre qui est maghrébin, qui est musulman , qui est noir, qui est autochtone et de sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure» peut-on l’y entendre dire.Selon l’élu solidaire, certains députés et ministres tiennent un double discours sur la question de l’«entrisme religieux»: s’ils n’hésitent pas parler des origines «maghrébines»des employés de l’école Bedford dont le brevet a été suspendu le mois dernier, ils ne font aucune mention des origines des neuf éducatrices du centre de réadaptation Cité-des-Prairies visées par une enquête pour des allégations de «proximité sexuelle» avec des jeunes sous leur supervision. « Est-ce que vous savez de quelle culture ils sont sont ou quelle est leur religion?» a-t-il demandé. «Moi non plus» «Mais ce que je peux vous dire, c’est que ce ne sont ni des Maghrébins  ni des Musulmans, parce que sinon, on serait sûr de [le] savoir» a-t-il ajouté, avant d’être applaudi par le parquet» (Haroun Bouazzi sous le feu des critiques pour avoir accusés des députés de «racisme», Le Devoir, 14 novembre). 
Quel parquet est susceptible d’applaudir de tels propos? La réponse se trouve sur le site de l’organisme devant lequel ses fortes paroles ont été prononcés. Le site de laFondation ClubAvenir nous apprend que : «L’objectif de la Fondation était simple : mettre de l’avant des éléments positifs de la communauté originaire d’Algérie pour rehausser son image au niveau de la société d’accueil et au niveau de la communauté elle-même.» Considérant probablement être en famille et pensant se faire à peu de frais un peu de capital politique, la langue d’Haroun Bouazzi s’est imprudemment déliée.
 

 
 
Ces propos ont fait réagir, d’abord dans son parti: Dans une publication sur X , la députée solidaire Ruba Ghazal a indiqué avoir eu une «bonne discussion»avecM. Bouazzi à ce sujet en matinée. « Gabriel [Nadeau-Dubois] et moi […] lui avons exprimé que ses propos étaient franchement maladroits et exagérés. Aucun élu de Québec solidaire ne pense que les députés québécois sont racistes» a écrit l’élue de Mercier[…]. 
« Marwah Rizqy déplore elle aussi les propos de M. Bouazzi. «Mes deux parents sont marocains. Mon nom vaut 49 points au Scrabble. Je suis presque quotidiennement à lAssemblée nationale du Québec, En aucun temps on ne m’a fait sentir «dangereuse» ou »inférieure » a-t-elle souligné sur X. Nous voilà rassurés, Contrairement à Haroun Bouazzi, Mme Rizqy souffre de libéralisme, mais pas de paranoïa. «Des accusations de racisme envers l’Assemblée nationale et ses parlementaires sont très graves et commandent le plus rand sérieux. Elles doivent être supportées par des faits, sinon quoi, elles mettent un immense discrédit envers l’Institution des institutions. Des explications s’imposent a-t-elle renchéri.
«Malgré le tollé provoqué par ses propos,  le député de Maurice Richard refuse de s’excuser. « Dans l’embarras depuis 24 heures, e député Haroun Bouazzi, de québec solidaire (QS)maintient que les propos qu’ils tenus sur le racisme allégué à l’Assemblée nationale ont été «déformés». Dans une longue entrevue accordée à l’émission montréalaise Tout un matin, sur ICI Première, le représentant de la circonscription de Maurice-Richard au Parlement a réitéré qu’il n’avait «jamais» traité «personne» de «raciste».[…] En entrevue micro de Patrick Masbourian - la seule qu’il s‘était engagé à accorder à ce sujet -, Haroun Bouazzi a expliqué avoir voulu «faire de la pédagogie» et a déploré quels propos aient été mal interprétés. «Je comprends qu’il y toutes sortes de gens qui sont gênés  par le fait que je puisse faire de la pédagogie sur comment on construit l’Autre. (Racisme allégué à l‘Assemblée nationale: Haroun Bouazzi dit faire de la pédagogie», Radio-Canada, 15 novembre). Non content de nous insulter, le député de Maurice Richard, prétend maintenant nous rééduquer et nous montrer comment penser. M. Bouazzi dispose d’une maîtrise en génie informatique, libre à lui de se découvrir une vocation tardive de pédagogue. libre à nous de ne pas l’écouter
Pour l’heure, Haroun Bouazzi s’en tire plutôt bien. Ses propos n’ayant pas été tenu sur le parquet de l’Assemblée nationale, la présidente de l’Assemblée ne peut exiger de lui des excuses. Un suggestion peut-être. Insultés et collectivement par les propos d’Haroun Bouazzi les députés de l’Assemblée peuvent-ils se considérer comme insultés et diffamés personnellement. Si c’est le cas, je ne peux que leur suggérer d’entrer rapidement en contact avec leur avocat et faire parvenir M. Bouazzi des mises en demeure exigeant des excuses publiques de ce dernier. Pas une simple poignée dans les couloirs de l’Assemblée nationale, mais des excuses publiques, avec publication dans un quotidien national (La Presse, Le Devoir, LeJournal de Montréal) ou un périodique circulant dans la circonscription des députés s’estimant insultés. Les frais de publications devant être acquittés par M. Bouazzi.

Thursday, November 14, 2024

Une idée, comme ça

 



L’hiver est de nouveau à nos portes. Pour les sans-abri et les itinérants du Québec, c’est la perspectives d’heures sombres et difficiles et pour certains, peut-être fatales. 
Une idée me traverse l’esprit. Afin de pallier au manque de places en services de garde, le gouvernement Legault a mis en oeuvre la possibilité d’avoir recours à des bâtiments préfabriqués afin d’accueillir les têtes blondes captives des listes d’attente des Centre de la PetiteEnfance (CPE). «Le premier centre de la petite enfance préfabriqué ouvrira ses portes à Saint-Prosper en Beauce, d’ici la fin de l’année. Le CPE Passe-Lacets a signé un premier contrat avec le fabricant RCM modulaire. C’est donc 52 places qui seront crées d’ici la fin de 2024.» (CPE préfabriqués: un établissement sortira bien de terre en 2024, Le Journal de Montréal, 20 juin) L’idée mérite considération. Intéressante pour les bambins québécois, pourquoi ne pas y avoir recours pour répondre à la crise de l’itinérance. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pourrait en prendre l’initiative et confier la construction de ces abris préfabriqués aux entreprises privées qui sont déjà actives dans ce marché. Ces abris ne règleraient évidemment pas la crise du logement qui sévit au Québec. Ils ne viseraient qu’un objectif; celui de fournir un abri pour quelques heures lors des périodes de grand froid à aux hommes et aux femmes en situation d’itinérance. Ces abris seraient chauffés et pourraient compter un nombre variable de lits. Ils pourraient compter des douches et offrir des services afin de favoriser l’hygiène personnelle des itinérants et sans abris qui s’y réfugieraient. 
 

 
 
Afin d’éviter la fonctionnarisation de ce service, l’administration de ces abris devrait être confiée aux responsables des centres accueillant déjà des itinérants. Les abris préfabriqués devenant administrativement des «satellites» des centres d’urgence déjà existants qui accepteraient de les prendre en charge. Ces centres d’urgence pourraient, par exemple, offrir les repas servis dans les abris préfabriqués et, accessoirement, servir de banques alimentaires.

Entre soi

 



«Le débat houleux sur la laïcité dans les écoles et l’aide publique aux écoles privées religieuses m’a amené à me pencher sur la situation dans les garderies. Ce que j’y ai découvert est étonnant» écrit le journaliste Francis Vailles de La Presse.
«Dans la région de Montréal, 36 garderies financées par l’État sélectionnent leurs enfants selon leur appartenance religieuse ou ethnique, selon un relevé minutieux. Ces centres de la petite enfance (CPE) et garderies - subventionnés à plus de 80% par l’État - ont parmi leurs critères l’appartenance à la communauté juive ou encore hellénique, arménienne, algérienne, chinoise ou haïtienne, par exemple. Ils regroupent plus de 2600 enfants.
Il faut le préciser, les critères n’ont pas necésseraiment pour but d’exclure. Et les 36 garderies représentent environ 2% des 134 000 places de la région de Montréal. Tout de même dans certains CPE, surtout de la communauté juive, les critères sont si nombreux et précis qu’ils excluent en pratique tout enfant venant d’une autre communauté
Par exemple, quelques CPE préfèrent les enfants qui parlent yiddish et l’un considère ceux recommandés par le Grand Rabbinat du Québec. Plusieurs sont près d’écoles privées subventionnées juives, notamment orthodoxes, et ils donnent la priorité aux familles des enfants qui la fréquentent, entre autres. Autres exemples: une garderie compte parmi ses critères le fait d’être membre d’une association islamique: une autre précise que les jeunes fidèles de l’église catholique italienne elle loge pourraient être privilégiés dans la liste.[…] Sur les 36 établissements, 21 sont liés à la communauté juive. […]Selon notre recension, en plus des 36 CPE ou garderies subventionnées, 11 garderies non subventionnées ont aussi parmi leurs critères l’origine ethnique ou religieuse. Parmi ces 11, sept sont d’allégeance juive, deux islamiques et deux arméniennes. Au total, ces garderies comptent près de 600 places. (Des enfants favorisés sur la base derrières ethniques, La Presse, 12 novembre)
 

 

Ces informations, nous offrent un réjouissant pied de nez au vivre ensemble que l’on ne cesse de nous seriner depuis de lunes; les gens ne veulent pas «vivre ensemble», ils veulent vivre entre eux et conserver ici, langue, religion et traditions. C’est naturellement et spontanément que ces gens entendent préserver et transmettre leur identité. À nous de faire de même!

Monday, November 11, 2024

Cap sur les récifs



Le Congrès des membres du Parti libéral du Québec (PLQ) qui se tient au cours de week end à Lévis a fourni aux militants libéraux et aux aspirants à la direction du PLQ une occasion d’échanger poignées de main et surtout de mieux faire connaître leurs idées. Il appert malheureusement que les idées de ces aspirants-chefs ne brillent guère par leur nouveauté. 
Pire, mises en application elles ramèneraient le Québec en arrière.
À tout seigneur, tout honneur, laissons d’abord la parole au sieur Coderre. Pas d’ambiguïté pour l’ancien ministre fédérat; «On devrait scrapper [la loi 96]» a lancé dimanche, catégorique, Denis Coderre, au sujet de la législation caquiste qui a renforcé la Charte de la langue française en imposant notamment le gel des inscriptions dans les cégeps anglophones.»




« Le candidat Frédéric Beauchemin est du même avis que l’ex-maire de Montréal. Comme père de famille, il déplore que le gouvernementLegault ait limité l’accès des francophones à l’établissement collégial de leur choix. « En tant que parent, ce que j’aurais souhaité pour mes enfants, c’est de les envoyer au cégep de leur choix pour qu’ils puissent aller dans l’université de leur choix.(en clair, Dawson, aujourd’hui, McGill, demain, NDA), S’ils veulent aller dans une université anglophone parce qu’ils veulent avoir une carrière internationale ou une carrière basée à Montréal avec des clients à l’international, parler anglais, c’est une bonne affaire pour eux autres» a illustré Le député de Marguerite-Bourgeoys (Elvis Gratton, sort de ce corps, NDA, pour Frédéric Beauchemin, l’École des hautes études commerciales(HEC) n’est pas digne d’accueillir ses enfants, NDA). Selon lui, retirer cette disposition de la Charte de la langue française ne va pas contribuer à affaiblir notre langue commune.
Autre prétendant au trône libéral, l’ex-ministre fédérat Pablo Rodriguez projette aussi de mettre fin au gel des inscriptions dans les collèges de langue anglaises. Enfant de la loi 101, il tient à la Charte de la langue française[…]. Mais il estime que la disposition récemment ajoutée qui force les immigrants installés au Québec depuis plus de six mois à recevoir des communications de l’État exclusivement en français ne tient pas la route.» (Chefferie PLQ: un gouvernement libéral va assouplir la Charte de la langue française, Journal de Montréal, 10 novembre). 
 
Frédéric Beauchemin (une légende semblait nécessaire)

 
 
Un assouplissement qui ne peut que réjouir les militants anglophones du PLQ qui demandaient des services de santé bilingues partout au Québec. «Dans une résolution régionale, les militants de Montréal-Ouest proposent d’ailleurs qu’un gouvernement libéral préconise des politiques qui protègent les droits des anglophones de recevoir des services de santé danseur langue »sans obstacles ni retards »Que le PlQ s’engage à garantir l’accès aux services de santé en anglais partout au Québec, en veillant à ce que les mesures nécessaires soient prises pour aider les établissements de santé, le personnel et les patients à accéder à des services bilingues , le cas échéant» précise le texte qui sera soumis au vote. L’association libérale rappelle que les communautés d’expression anglaise de certaines régions du Québec ont exprimé des préoccupations quant à la disponibilité et l’accessibilité des services de santé en anglais. Cet été, une directive du gouvernement Legault en lien avec la modernisation de la loi 101 avait semé l’émoi chez certains anglophones qui voyaient une manière de limiter leur accès aux soins de santé dans leur langue . La CAQ a dû publier une mise au point en septembre pour calmer le jeu.»(Congrès duPLQ: Les militants veulent des services bilingues garantis partout au Québec, Journal de Québec, 7 novembre) Ce congrès des membres du PLQ pouvait s’avérer être une belle occasion de renouer avec l’électorat francophone. En laissant quelques militants anglophones exaltés de l’Ouest de l’île de Montréal tenir la barre de leur parti,  les membres du PLQ acceptent que leur parti fasse cap vers les récifs d’une autre défaite électorale, cinglante probablement comme celle de 2022. Je ne peux que le souhaiter et voir le capitaine du PLQ, à ce moment, qu’il s’agisse de Denis Coderre, Pablo Rodriguez ou Frédéric Beauchemin. faire naufrage avec le navire libéral.

Friday, November 8, 2024

Faites comme chez-vous

 



Sur fonds de tensions diplomatiques Inde-Canada, Tensions qui ne se limitent plus aux seules chancelleries, mais sont maintenant descendues dans les rues canadiennes. 
 

 
 
«Des manifestations violentes opposant hindous et sikhs dans la région de Peel, en banlieue de Toronto, soulèvent des questions sur l’émergence de la violence inter ethnique et religieuse et la menace d’ingérence étrangère. Dimanche, une manifestation pro-Kalistan devant une temple hindou de Brampton a dégénéré. Des manifestants et des contre-manifestants se sont battus à coups de poing et de bâton. D’autres affrontements ont été signalés plus tard dans la journée dans la ville voisine de Missisauga»(Affrontements entre sikhs et hindous: «la peur, la colère et les tensions»augmentent, Radio-Canada, 7 novembre)
Ces affrontements sur un problème trouvant ses origines à des milliers de kilomètres du Canada n’ont pas raison d’être ici. Ils peuvent malheureusement exister dans le Canada multiculturel de 2024. Pourquoi nos compatriotes hindous et sihks se géneraient-ils de faire comme chez eux et de s’expliquer à coups de poing et de bâtons «Le député du Parti libéral du Canada, Chandra Arya,(lui-même, d’origine hindoue, NDA) a exprimé son mécontentement sur la même plateforme (i.e., il s’agit de la plateforme X, NDA): «L’attaque des Khalistanis contre les fidèles hindous-canadiens dans les locaux du temple Hindu Sabha à Brampton montre à quel point l’extrémisme violent khalistan est devenu profond et effronté au Canada […] Comme je le dis depuis longtemps, les Canadiens d’origine hindoue, pour la sécurité de notre communauté, doivent se mobiliser et faire valoir leurs droits et demander des comptes aux politiciens» a-t-il affirmé.» (L’Inde condamne des violences «délibérées» contre un temple hindou près de Toronto. Le Devoir, 4 novembre).L’organisation Sikhs for Justice a un tout autre point de vue sur la question: «L’organisation Sikhs for Justice a allégué que des nationalistes hindous avaient provoqué les combats et a affirmé que des responsables indiens utilisaient la visite de sites religieux pour trouver des informateurs afin de cibler les séparatistes sikhs. […](Trois personnes accusées après des violences autour d’un temple hindou en Ontario, L’actualité, décembre 2024).
Il n’y a pas lieu de se surprendre de cette éruption de violences à Brampton: «La ville de Brampton est un carrefour majeur de la diversité sud-asiatique au Canada avec plus de 380 000 résidents (soit environ 58% de sa population de 650 165) ayant des origines dans le sous-continent indien, selon le recensement de 2021 de Statistiques Canada, quelques 25% de cette ville en banlieue nord de Toronto est de confession sikh et 18%est de confession hindoue, toujours selon le recensement.»(Relations Inde-Canada: une manifestation tourne au vinaigre à Brampton, Radio-Canada, 3 novembre). 
 

 
 
Devant de telles données, que dire, sinon que ces Sikhs et ces Hindous ne font pas comme s’ils étaient chez eux, ils sont chez eux.

Wednesday, November 6, 2024

Qui contrôle?

 



Question qu’il convient de se poser suite à la publication nouveau guide sur l’antisémitisme par le gouvernement canadien. Comment critiquer l’État d’Israël sans basculer dans l’anti sémitisme; exercice périlleux tant il est difficile de faire la distinction entre les Juifs et l’entité sioniste (i.e. l’État d’Israël). L’exercice risque de devenir encore plus périlleux avec la publication du nouveau guide sur l’antisémitisme par le gouvernement canadien.
« Le manuel d’une cinquantaine de pages s’appuie sur la définition pratique de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) - Une définition qui, selon plusieurs, confondrait l’antisémitisme et la critique de l’État d’Israël. Cette définition, qui regroupe plusieurs exemples de forme d’antisémitisme, inclut notamment le principe controversé du «traitement inégalitaire de l’État d’Israël».Selon ce principe, les critiques formulées à l’encontre d’Israël «qui différent de celles faites à l’encontre de tout autre pays […] pourraient être antisémites parce qu’elles sont discriminatoires».pour éviter de tomber dans l’anti sémitisme , il faut plutôt «critiquer Israël comme on critiquerait tout autre État» «Cela établit une limite selon laquelle certaines critiques envers Israël sont acceptables, mais introduit ensuite une zone floue, ou ces critiques pourraient être perçues comme injustes et discriminatoires», déplore Michael Buecert, le vice-président de Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) en entrevue avec Le Devoir. Le guide précise que le traitement inégalitaire vis-à-vis d’Israël se traduit souvent par des «critiques disproportionnées, parfois obsessives, à l’endroit d’Israël par rapport d’autres pays». «Israël est le seul pays qui maintient une occupation illégale depuis 56 et le seul pays qui se livre actuellement à des actions génocidaires au Moyen Orient. (nous ne l’aurions pas dit autrement) Comment peut-on le critiquer de la même manière que l’on critique d’autres pays?» demande-t-il.
 

 
S’opposer à l’idéologie du sionisme, la croyance selon laquelle le peuple juif a droit à l’autodétermination en terre d’Israël, est aussi un acte antisémite, selon le guide. L’envoyée spéciale canadienne pour la préservation de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, Deborah Lyons, rejette le fait que le nouveau guide soit une atteinte à la liberté d’expression. En entrevue avec Le Devoir , elle indique que le document constitue simplement une ressource «pédagogique» pour les Canadiens. « Je pense que ce sentiment extrême selon lequel cela va limiter la liberté d’expression est une réaction qui n’est vraiment pas basée sur une compréhension globale de la définition», estime -t-elle. Selon le gouvernement, le nouveau guide aura pour objectif de fournir des «recommandations pratiques»aux acteurs de divers domaines, tels les établissements scolaires, les milieux de travail et le système judiciaire. […]Il y a tout lieu de croire que dans le système judiciaire particulier, le guide sur l’antisémitisme ne perde rapidement son caractère de «ressource pédagogique» pour ce transformer en référence contraignante pour les magistrats siégeant dans les cours canadiennes afin d’éradiquer l’antisémitisme du Canada et de dompter définitivement les «mauvais sujets» remettant en cause les vertus de l’entité sioniste et de la «communauté élue». En plus de demander le retrait du document , le CJPMO réclame également le départ de Deborah Lyons à titre d’envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste étal lutte contre l’antisémitisme. Cette dernière a été nommée par le premier ministre Justin Trudeau à l’automne 2023 pour un mandat de deux ans. En juin, le CJMPO publiait un rapport dans lequel il accusait Mme Lyons de diffuser «des affirmations fausses et malveillantes sur les militants propalestiniens»[…]Appelée à réagir , Deborah Lyons répond que «n’importe qui dans ce rôle ferait l’objet de critiques» et que son devoir est de défendre less intérêts de la communauté juive.»(Un nouveau guide canadien sur l’antisémitisme sème la controverse, Le Devoir, 4 novembre). La compréhension de son rôle par Mme Lyons a été résumée , il y a plus de deux siècles par Voltaire; ce dernier écrivait en effet: «Vous voulez savoir qui vous contrôle, regardez qui vous n’êtes pas autorisé à critiquer.» Nous savons maintenant qui nous ne pouvons critiquer , cela signifie-t-il que nous savons qui nous contrôle? Posez la question, c’est y répondre. Cependant, en posant la question est-ce que nous n’entrons nous pas justement dans le champ magnétique du guide sur l’antisémitisme?