Tuesday, November 26, 2024

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Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis. De façon plus que convaincante, tant au niveau du vote populaire, des grands électeurs, des Sénateurs et des Représentants. Une carte des États-Unis, county par county est plus rouge (républicaine) que bleue (démocrate), la carte par États étant souvent trompeuse sur la tendance générale, à cause de la démographie des agglomérations urbaines par rapport aux campagnes.
 

 

Que faut-il retenir de cette élection ?

D’une part, un profond malaise: comme Québécois, j’ai eu l’impression que nous étions devenus Américains. Toutes les informations locales ont été occultées par des nouvelles sur les élections américaines, pendant des jours, des semaines, voire des mois. Les États-Unis sont peut-être «l’Empire mondial» (encore que cela puisse se discuter), mais leurs élections méritaient-elles tant d’attention ? D’autant que cette attention se résumait souvent à casser du sucre sur le dos de Donald Trump et à multiplier les gros plans sur les sourires figés de Kamala Harris.

On nous avait décrit cette élection comme «très serrée», à coup de sondages souvent contradictoires, d’avis d’experts et de commentaires de journalistes qui cachaient mal leur préférence.

Ils ont utilisé leur micro ou leur clavier d’ordinateur pour faire passer leurs souhaits pour vérité avérée, et ceci avec d’autant plus de facilité qu’ils jouissaient d’une visibilité vite devenue une crédibilité dans le grand public. Et quand vous entendez, jour après jour, les mêmes personnes vous tenir les mêmes propos, vous perdez votre sens critique, pas très loin de dire comme naguère vos parents et grands-parents: «C’est écrit dans le journal.»

Ce fut un plaisir de voir tous ces «spécialistes» stipendiés ou autoproclamés se tortiller sur leur chaise en essayant d’expliquer l’inexplicable tandis qu’à l’écran les Grands Électeurs s’additionnaient pour Trump. Déjà, lors du premier mandat de Trump, le petit écran nous avait donné pareille séance de tortillage assorti d’explications à verni savant.

D’autre part, il faut s’interroger sur le sens de cette victoire sans équivoque. C’est l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui a émis l’hypothèse que Trump avait gagné parce qu’il s’était adressé aux «Américains», d’où sa victoire dans toutes les communautés, tandis que Kamala Harris s’était adressé aux «communautés», segmentant son vote et excluant certains électeurs – osons le dire: les hommes blancs – jugés perdus d’avance. À cette analyse intéressante de Sarkozy, j’ajouterais que la victoire de Trump est celle du petit peuple, souvent traité avec condescendance, pris pour acquis par l’élite politicienne du deep state, jugé incapable de comprendre les situations complexes. Trump a parlé leur langage, un langage simple, sans mépris: lui, le milliardaire, il était l’un des leurs.

Nos «experts» continuent d’analyser cette élection à laquelle ils ne comprennent rien. Je leur souhaite bien du plaisir.

François

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