Sur
fonds de tensions diplomatiques Inde-Canada, Tensions qui ne se
limitent plus aux seules chancelleries, mais sont maintenant descendues
dans les rues canadiennes.
«Des
manifestations violentes opposant hindous et sikhs dans la région de
Peel, en banlieue de Toronto, soulèvent des questions sur l’émergence de
la violence inter ethnique et religieuse et la menace d’ingérence
étrangère. Dimanche, une manifestation pro-Kalistan devant une temple
hindou de Brampton a dégénéré. Des manifestants et des
contre-manifestants se sont battus à coups de poing et de bâton.
D’autres affrontements ont été signalés plus tard dans la journée dans
la ville voisine de Missisauga»(Affrontements entre sikhs et
hindous: «la peur, la colère et les tensions»augmentent, Radio-Canada, 7 novembre)
Ces
affrontements sur un problème trouvant ses origines à des milliers de
kilomètres du Canada n’ont pas raison d’être ici. Ils peuvent
malheureusement exister dans le Canada multiculturel de 2024. Pourquoi
nos compatriotes hindous et sihks se géneraient-ils de faire comme chez
eux et de s’expliquer à coups de poing et de bâtons «Le député du Parti
libéral du Canada, Chandra Arya,(lui-même, d’origine hindoue, NDA) a
exprimé son mécontentement sur la même plateforme (i.e., il s’agit de la
plateforme X, NDA): «L’attaque des Khalistanis contre les fidèles
hindous-canadiens dans les locaux du temple Hindu Sabha à Brampton
montre à quel point l’extrémisme violent khalistan est devenu profond et
effronté au Canada […] Comme je le dis depuis longtemps, les Canadiens
d’origine hindoue, pour la sécurité de notre communauté, doivent se
mobiliser et faire valoir leurs droits et demander des comptes aux
politiciens» a-t-il affirmé.» (L’Inde condamne des violences
«délibérées» contre un temple hindou près de Toronto. Le Devoir,
4 novembre).L’organisation Sikhs for Justice a un tout autre point de
vue sur la question: «L’organisation Sikhs for Justice a allégué que des
nationalistes hindous avaient provoqué les combats et a affirmé que des
responsables indiens utilisaient la visite de sites religieux pour
trouver des informateurs afin de cibler les séparatistes sikhs.
[…](Trois personnes accusées après des violences autour d’un temple
hindou en Ontario, L’actualité, décembre 2024).
Il
n’y a pas lieu de se surprendre de cette éruption de violences à
Brampton: «La ville de Brampton est un carrefour majeur de la diversité
sud-asiatique au Canada avec plus de 380 000 résidents (soit environ 58%
de sa population de 650 165) ayant des origines dans le sous-continent
indien, selon le recensement de 2021 de Statistiques Canada, quelques
25% de cette ville en banlieue nord de Toronto est de confession sikh et
18%est de confession hindoue, toujours selon le recensement.»(Relations
Inde-Canada: une manifestation tourne au vinaigre à Brampton, Radio-Canada, 3 novembre).
Devant
de telles données, que dire, sinon que ces Sikhs et ces Hindous ne font
pas comme s’ils étaient chez eux, ils sont chez eux.
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