Suite
à la déclaration du député solidaire de Maurice Richard, Haroun
Bouazzi, qui concluait qu’un climat raciste régnait à l’Assemblée
nationale du Quéec, j’ai d’abord cru que le député solidaire souffrait
d’un complexe de persécution, comment expliquer autrement que depuis
2022, il accepte de siéger dans cet antre de racistes que serait
l’Assemblée nationale.
Lors
d’un rassemblement de la FondationClub Avenir au début du mois: «M
Bouazzi laisse entendre que l’Assemblée nationale favorise «à tous les
jours» l’émergence de discours racistes et discriminatoires envers les
minorités religieuses. «Nous voyons malheureusement - et Dieu sait que
je vois ça à l’Assemblée nationale tous les jours - la construction de
cet Autre. De cet Autre qui est maghrébin, qui est musulman , qui est
noir, qui est autochtone et de sa culture qui, par définition, serait
dangereuse ou inférieure» peut-on l’y entendre dire.Selon l’élu
solidaire, certains députés et ministres tiennent un double discours sur
la question de l’«entrisme religieux»: s’ils n’hésitent pas parler des
origines «maghrébines»des employés de l’école Bedford dont le brevet a
été suspendu le mois dernier, ils ne font aucune mention des origines
des neuf éducatrices du centre de réadaptation Cité-des-Prairies visées
par une enquête pour des allégations de «proximité sexuelle» avec des
jeunes sous leur supervision. « Est-ce que vous savez de quelle culture
ils sont sont ou quelle est leur religion?» a-t-il demandé. «Moi non
plus» «Mais ce que je peux vous dire, c’est que ce ne sont ni des
Maghrébins ni des Musulmans, parce que sinon, on serait sûr de [le]
savoir» a-t-il ajouté, avant d’être applaudi par le parquet» (Haroun
Bouazzi sous le feu des critiques pour avoir accusés des députés de
«racisme», Le Devoir, 14 novembre).
Quel
parquet est susceptible d’applaudir de tels propos? La réponse se
trouve sur le site de l’organisme devant lequel ses fortes paroles ont
été prononcés. Le site de laFondation ClubAvenir nous apprend que :
«L’objectif de la Fondation était simple : mettre de l’avant des
éléments positifs de la communauté originaire d’Algérie pour rehausser
son image au niveau de la société d’accueil et au niveau de la
communauté elle-même.» Considérant probablement être en famille et
pensant se faire à peu de frais un peu de capital politique, la langue
d’Haroun Bouazzi s’est imprudemment déliée.
Ces
propos ont fait réagir, d’abord dans son parti: Dans une publication
sur X , la députée solidaire Ruba Ghazal a indiqué avoir eu une «bonne
discussion»avecM. Bouazzi à ce sujet en matinée. « Gabriel
[Nadeau-Dubois] et moi […] lui avons exprimé que ses propos étaient
franchement maladroits et exagérés. Aucun élu de Québec solidaire ne
pense que les députés québécois sont racistes» a écrit l’élue de
Mercier[…].
« Marwah
Rizqy déplore elle aussi les propos de M. Bouazzi. «Mes deux parents
sont marocains. Mon nom vaut 49 points au Scrabble. Je suis presque
quotidiennement à lAssemblée nationale du Québec, En aucun temps on ne
m’a fait sentir «dangereuse» ou »inférieure » a-t-elle souligné sur X.
Nous voilà rassurés, Contrairement à Haroun Bouazzi, Mme Rizqy souffre
de libéralisme, mais pas de paranoïa. «Des accusations de racisme envers
l’Assemblée nationale et ses parlementaires sont très graves et
commandent le plus rand sérieux. Elles doivent être supportées par des
faits, sinon quoi, elles mettent un immense discrédit envers
l’Institution des institutions. Des explications s’imposent a-t-elle
renchéri.
«Malgré
le tollé provoqué par ses propos, le député de Maurice Richard refuse
de s’excuser. « Dans l’embarras depuis 24 heures, e député Haroun
Bouazzi, de québec solidaire (QS)maintient que les propos qu’ils tenus
sur le racisme allégué à l’Assemblée nationale ont été «déformés». Dans
une longue entrevue accordée à l’émission montréalaise Tout un matin,
sur ICI Première, le représentant de la circonscription de
Maurice-Richard au Parlement a réitéré qu’il n’avait «jamais» traité
«personne» de «raciste».[…] En entrevue micro de Patrick Masbourian - la
seule qu’il s‘était engagé à accorder à ce sujet -, Haroun Bouazzi a
expliqué avoir voulu «faire de la pédagogie» et a déploré quels propos
aient été mal interprétés. «Je comprends qu’il y toutes sortes de gens
qui sont gênés par le fait que je puisse faire de la pédagogie sur
comment on construit l’Autre. (Racisme allégué à l‘Assemblée nationale:
Haroun Bouazzi dit faire de la pédagogie», Radio-Canada,
15 novembre). Non content de nous insulter, le député de Maurice
Richard, prétend maintenant nous rééduquer et nous montrer comment
penser. M. Bouazzi dispose d’une maîtrise en génie informatique, libre à
lui de se découvrir une vocation tardive de pédagogue. libre à nous de
ne pas l’écouter.
Pour
l’heure, Haroun Bouazzi s’en tire plutôt bien. Ses propos n’ayant pas
été tenu sur le parquet de l’Assemblée nationale, la présidente de
l’Assemblée ne peut exiger de lui des excuses. Un suggestion peut-être.
Insultés et collectivement par les propos d’Haroun Bouazzi les députés
de l’Assemblée peuvent-ils se considérer comme insultés et diffamés
personnellement. Si c’est le cas, je ne peux que leur suggérer d’entrer
rapidement en contact avec leur avocat et faire parvenir M. Bouazzi des
mises en demeure exigeant des excuses publiques de ce dernier. Pas une
simple poignée dans les couloirs de l’Assemblée nationale, mais des
excuses publiques, avec publication dans un quotidien national (La Presse, Le Devoir, LeJournal de Montréal)
ou un périodique circulant dans la circonscription des députés
s’estimant insultés. Les frais de publications devant être acquittés par
M. Bouazzi.
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