Je
dois aux lecteurs de ce blogue de dire d’abord que ce texte a été écrit
avant que n’éclate la polémique autour du choix d’Émile Bilodeau comme
animateur de la Fête nationale devant se dérouler le 24 juin prochain
sur les plaines d’Abraham. Ce texte a été mis en chantier suite à la
publication d’un article dans le Journal de Montréal (édition du 16
juin), article intitulé, Émile Bilodeau veut une fête de la Saint-Jean
moderne et ouvertes les autres: «Il ne faut pas avoir peur de faire de
la place aux gens qu’on voit moins»
C’est
moins cette affirmation qui a attiré mon attention, qu’une autre
affirmation perdue dans le texte de l’article. Bilodeau affirme: «Un de
mes rêves quand j’étais jeune, c »était d’être politicien, d’avoir des
tribunes de vivre ma société. J’ai donné des ateliers d’écriture à
Montréal-Nord dans une école primaire. j’en ai vu des femmes qui
portaient le voile. Je peux vous promettre qu’elles n’étaient pas en
train de faire une quelconque promotion pour un quelconque dieu.» Émile
Bilodeau prouve avec cette affirmation qu’il est bien un imbécile
heureux. Tout à sa diversité et à son inclusion, il lui a visiblement
échappé que «les femmes qui portaient le voile» rencontrées à
Montréal-Nord illustraient parfaitement l’affirmation voulant que dans
certains cas; «le messager soit le message». Pour ces femmes, le simple
fait d’exister dans la Cité suffit comme «promotion d’un quelconque
dieu», Ce «quelconque dieu» est grand, Pour un peu, Émile Bilodeau
lancerait « Quelconque Dieu Akbar".
Libre
à Émile Bilodeau de penser ce qu’il veut de la Saint-Jean. Il n’y a
visiblement pas de place pour moi et mes semblables, i.e., les Québécois
de souche européenne, dans la Saint-Jean du sieur Bilodeau. «La
présence dans son spectacle des pionniers du rap québécois comme Muzion
et d’artistes des Premières Nations comme Kanen et Maten, aux côtés de
Laurence Jalbert, Louis-Jean Cormier et Patric Norman, témoigne de sa
vision d’un Québec au goût du jour, inclusif et diversifié. […]D’avoir
Muzion qui va chanter des « verses » sur La prison de Bordeaux, je
trouve çùà puissant, se réjouit Émile Bilodeau. Ça représente ma vision
du Québec moderne. Si nous sommes pour essayer d’avoir un meilleur
destiner si on veut se prendre en main, il faut considérer ces
communautés qui ont envie de prendre leur place. C’est pour ça que je
trouve que mon spectacle est une Saint-Jean moderne.».Je laisse sa
Saint-Jean Moderne à Émile Bilodeau. Sa Saint-Jean inclusive et
diversifiée ne peut-être pour moi qu’une Saint Jean diluée pour ce qui
est de la majorité historique du Québec français. La Saint-Jean moderne
d’Émile Bilodeau est dans le droit fil de cette dilution de la Sain-Jean
que nous connaissons depuis déjà plusieurs années.
Dilution
entamée avec la transformation de la Saint-Jean en fête nationale. De
la fête des Canadiens français, la Saint-Jean devenait, en 1977, la fête
du nationalisme civique prôné par le Parti Québécois. Devant les Émile
Bilodeau de ce monde, je me prend à souhaiter le retour des défilés de
ma jeunesse, défilés apolitiques incluant fanfares, chars allégoriques,
majorettes et le petit Saint-Jean-Baptiste frisé et son mouton(tout en
étant conscients de ce qu’il représente, je pourrais vivre sans le Petit
St-Jean frisé, il n’y aurait d’ailleurs aucune chance que ce petit
St-Jean frisé trouve place sur un char allégorique, pourquoi le Québec
serait-il représenté par un bambin frisé, mais surtout blond et blanc de
surcroît). Défilés ou se vivaient vraiment la solidarité nationale et
pas une solidarité détournée par minorité activiste .
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