Tuesday, June 27, 2023

Un imbécile heureux

 



Je dois aux lecteurs de ce blogue de dire d’abord que ce texte a été écrit avant que n’éclate la polémique autour du choix d’Émile Bilodeau comme animateur de la Fête nationale devant se dérouler le 24 juin prochain sur les plaines d’Abraham. Ce texte a été mis en chantier suite à la publication d’un article dans le Journal de Montréal (édition du 16 juin), article intitulé, Émile Bilodeau veut une fête de la Saint-Jean moderne et ouvertes les autres: «Il ne faut pas avoir peur de faire de la place aux gens qu’on voit moins»
C’est moins cette affirmation qui a attiré mon attention, qu’une autre affirmation perdue dans le texte de l’article. Bilodeau affirme: «Un de mes rêves quand j’étais jeune, c »était d’être politicien, d’avoir des tribunes de vivre ma société. J’ai donné des ateliers d’écriture à Montréal-Nord dans une école primaire. j’en ai vu des femmes qui portaient le voile. Je peux vous promettre qu’elles n’étaient pas en train de faire une quelconque promotion pour un quelconque dieu.» Émile Bilodeau prouve avec cette affirmation qu’il est bien un imbécile heureux. Tout à sa diversité et à son inclusion, il lui a visiblement échappé que «les femmes qui portaient le voile» rencontrées à Montréal-Nord illustraient parfaitement l’affirmation voulant que dans certains cas; «le messager soit le message». Pour ces femmes, le simple fait d’exister dans la Cité suffit comme «promotion d’un quelconque dieu», Ce «quelconque dieu» est grand, Pour un peu, Émile Bilodeau lancerait « Quelconque Dieu Akbar".
 

 
 

Libre à Émile Bilodeau de penser ce qu’il veut de la Saint-Jean. Il n’y a visiblement pas de place pour moi et mes semblables, i.e., les Québécois de souche européenne, dans la Saint-Jean du sieur Bilodeau. «La présence dans son spectacle des pionniers du rap québécois comme Muzion et d’artistes des Premières Nations comme Kanen et Maten, aux côtés de Laurence Jalbert, Louis-Jean Cormier et Patric Norman, témoigne de sa vision d’un Québec au goût du jour, inclusif et diversifié. […]D’avoir Muzion qui va chanter des « verses » sur La prison de Bordeaux, je trouve çùà puissant, se réjouit Émile Bilodeau. Ça représente ma vision du Québec moderne. Si nous sommes pour essayer d’avoir un meilleur destiner si on veut se prendre en main, il faut considérer ces communautés qui ont envie de prendre leur place. C’est pour ça que je trouve que mon spectacle est une Saint-Jean moderne.».Je laisse sa Saint-Jean Moderne à Émile Bilodeau. Sa Saint-Jean inclusive et diversifiée ne peut-être pour moi qu’une Saint Jean diluée pour ce qui est de la majorité historique du Québec français. La Saint-Jean moderne d’Émile Bilodeau est dans le droit fil de cette dilution de la Sain-Jean que nous connaissons depuis déjà plusieurs années.
Dilution entamée avec la transformation de la Saint-Jean en fête nationale. De la fête des Canadiens français, la Saint-Jean devenait, en 1977, la fête du nationalisme civique prôné par le Parti Québécois. Devant les Émile Bilodeau de ce monde, je me prend à souhaiter le retour des défilés de ma jeunesse, défilés apolitiques incluant fanfares, chars allégoriques, majorettes et le petit Saint-Jean-Baptiste frisé et son mouton(tout en étant conscients de ce qu’il représente, je pourrais vivre sans le Petit St-Jean frisé, il n’y aurait d’ailleurs aucune chance que ce petit St-Jean frisé trouve place sur un char allégorique, pourquoi le Québec serait-il représenté par un bambin frisé, mais surtout blond et blanc de surcroît). Défilés ou se vivaient vraiment la solidarité nationale et pas une solidarité détournée par minorité activiste .



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