Le pouvoir absolu, corrompt absolument. Que penserait de François Legault, Lord Acton à qui nous devons cette observation?
«Quand
les résultats ne sont pas, là faut avoir le pouvoir de changer les
personnes qui prennent les décisions localement», a défendu le premier
ministre jeudi alors que La Presse rapportait les
craintes généralisées du milieu scolaire face aux nouveaux pouvoirs que
veut s’arroger M. Drainville. Dans une mêlée de presse, Bernard
Drainville a affirmé que ««c’est normal» que le gouvernement montre la
porte aux gestionnaires qui travaillent contre ses priorités. Nous
allons résister à la résistance au changement, c’est pas compliqué. Il y
a beaucoup de résistance au changement . Toutes les fois que tu veux
toucher quelque chose , il y a toujours des lobbys qui se lèvent pour
dire: «pas moi, faut surtout pas changer ça», a dit le ministre Sur
Twitter, l’attaché de presse du premier ministre a indiqué que les
groupes qui critiquent les pouvoirs additionnels que le ministre
Drainville veut obtenir, ce qui inclut les comités de parents, les
directions scolaires et les syndicats d’enseignants, forment «les forces
de l’inertie et [de] la résistance au changement» ( Legault défend le
pouvoir de dégommer les DG, La Presse, juin). Lord Acton
admirerait comment de François Legault à Bernard Drainville on passe
sans mal de «il faut avoir le pouvoir de changer les personnes qui
prennent les décisions localement» à «c’est normal» que le gouvernement
montre la porte aux gestionnaires qui travaillent contre ses priorités.»
Lord Acton conclurait que grâce à François Legault et Bernard
Drainville, il ne faudra guère de temps avant le réseau d’éducation du
Québec soit peuplé non de bons et efficaces administrateurs ce qu’il
faut souhaiter, mais de «mitaines» servilement soumis aux ordres du
ministre dans la crainte quotidienne de se voir «montrer la porte».
Contemplant l’ensemble de l’oeuvre de François Legault et Bernard
Drainville, Lord Acton en viendrait peut-être aussi à la conclusion que
le premier ministre son ministre de l’Éducation devraient consulter pour
faire soigner ce début de paranoïa à moins que l’un et l’autre ne
souffrent d’un syndrome George W. Bush voulant que «Soit vous êtes avec
nous, soit vous êtes contre nous» ; les forces de l’inertie et [de] la
résistance au changement (i.e., les comités de parents, les directions
scolaires et les syndicats d’enseignants) cela ressemble beaucoup à la
grande majorité des intervenants du milieu de l’éducation au Québec.
Comment réussir une réforme? Mettez-vous, dès le départ, la majorité du milieu visé par cette réforme à dos.
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