Wednesday, June 7, 2023

Le pouvoir corrompt

 




Le pouvoir absolu, corrompt absolument. Que penserait de François Legault, Lord Acton à qui nous devons cette observation? 
 

 
 
«Quand les résultats ne sont pas, là faut avoir le pouvoir de changer les personnes qui prennent les décisions localement», a défendu le premier ministre jeudi alors que La Presse rapportait les craintes généralisées du milieu scolaire face aux nouveaux pouvoirs que veut s’arroger M. Drainville. Dans une mêlée de presse, Bernard Drainville a affirmé que ««c’est normal» que le gouvernement montre la porte aux gestionnaires qui travaillent contre ses priorités.  Nous allons résister à la résistance au changement, c’est pas compliqué. Il y a beaucoup de résistance au changement . Toutes les fois que tu veux toucher quelque chose , il y a toujours des lobbys qui se lèvent  pour dire: «pas moi, faut surtout pas changer ça», a dit le ministre Sur Twitter, l’attaché de presse du premier ministre a indiqué que les groupes qui critiquent les pouvoirs additionnels que le ministre Drainville veut obtenir, ce qui inclut les comités de parents, les directions scolaires et les syndicats d’enseignants, forment «les forces de l’inertie et [de] la résistance au changement» ( Legault défend le pouvoir de dégommer les DG, La Presse, juin). Lord Acton admirerait comment de François Legault à Bernard Drainville on passe sans mal de «il faut avoir le pouvoir de changer les personnes qui prennent les décisions localement» à «c’est normal» que le gouvernement montre la porte aux gestionnaires qui travaillent contre ses priorités.» Lord Acton conclurait que grâce à François Legault et Bernard Drainville, il ne faudra guère de temps avant le réseau d’éducation  du Québec soit peuplé non de bons et efficaces administrateurs ce qu’il faut souhaiter, mais de «mitaines» servilement soumis aux ordres du ministre dans la crainte quotidienne de se voir «montrer la porte». Contemplant l’ensemble de l’oeuvre de François Legault et Bernard Drainville, Lord Acton en viendrait peut-être aussi à la conclusion que le premier ministre son ministre de l’Éducation devraient consulter pour faire soigner ce début de paranoïa à moins que l’un et l’autre ne souffrent d’un syndrome George W. Bush voulant que «Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous» ; les forces de l’inertie et [de] la résistance au changement (i.e., les comités de parents, les directions scolaires et les syndicats d’enseignants) cela ressemble beaucoup à la grande majorité des intervenants du milieu de l’éducation au Québec. 
 

 

Comment réussir une réforme? Mettez-vous, dès le départ, la majorité du milieu visé par cette réforme à dos.

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