Thursday, June 30, 2022

Farewell

 


Farewell, c’est là le seul mot que doivent garder en mémoire, Les Canadiens. C’est le dernier mot qu’entendront les Américaines traversant la frontière canada-américaine pour obtenir une interruption volontaire de grossesse au Canada suite au renversement de Roe v. Wade par la Cour Suprême des États-Unis.
 

 
 
«Les Américaines pourront obtenir des servies d’interruption volontaire de grossesse (IVG) au Canada si la Cour suprême desÉtats-Unis annule l’arrêt Roe c. Wade et redonne aux États le droit d’interdire l’avortement, a déclaré la ministre fédérale de la Famille , des Enfants et du Développement social, Karina Gould. «Si des femmes viennent ici et qu’elles en ont besoin, C’est certainement un service qui pourrait leur être offert », a-t-elle assuré en entrevue à l’émission Power & Politics, sur le réseau CBC News Network. «Je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas.»(Les Américaines pourront se faire avorter au Canada, assure la ministre Gould, Radio-Canada, 3 mai). Le Canada deviendrait ainsi par la grâce de Justin Trudeau et Karina Gould, un sanctuaire permettant aux Américaines de contourner les lois de leur pays et d’obtenir un avortement au Canada. «Des cliniques d’avortement au Canada se préparent à accueillir des Américaines, dans l’éventualité ou des États frontaliers restreindraient l’accès de celles qui se trouvent sur leurs territoires, […]»(Le Canada, refuge pour les Américaines en quête d’avortement?, La Presse, 4 mai). 
«Des cliniques québécoises se disent prêtes à accueillir des Américaines qui voudraient interrompre une grossesse. «Nous avons décidé d’être solidaires . si des femmes des États-Unis nous appellent, nous les accueillerons à bras ouverts», lance Patricia La Rue, directrice de la Clinique des femmes de l’Outaouais. C’est possible [que des Américaines se tournent vers le Québec] croit Jessica Legault de la Fédération québécoise pour le planning des naissances (FQPN).Elle raconte avoir discuté avec une militante américaine basée à Montréal, qui aimerait créer un couloir de services pour les Américaines, mai rien de concret n’a encore été réalisé.» (Des cliniques d’ici prêtes à les accueillir, Journal de Montréal, 27 juin) Un «couloir de services», verra-t-on renaître un Underground Railway, le «couloir de service» qui, avant l’abolition de l’esclavage aux États-Unis permettait à des esclaves noirs américains en fuite de gagner la liberté et le Canada? 

Est-ce à cela que peut rêver la mairesse de Montréal, comme les Justin Trudeau et Karina Gould de ce monde, prenant le train en marche: » S’il y des Américaines qui veulent venir ici, elles seront toujours les bienvenues» a-t-elle enchaîné ( Droit à l’avortement: Les Américaines «toujours les bienvenues» dit Valérie Plante, Journal de Montréal, 27 juin). Verrons-nous se développer à Montréal un «tourisme de niche» pour les Américaines désireuses de se débarrasser du « Polichinelle qu’elles auraient dans le tiroir»? À moins que Valérie Plante y voit cyniquement, une façon de relancer le tourisme à Montréal.
 
 
 
Les militantes pro avortement sont certes motivées, cela ne veut pas dire qu’elles soient réalistes; Il serait bon qu’elles réfléchissent quelques minutes aux propos de Diane Francoeur, directrice générale de la Société des obstétriciens gynécologues du Canada. Diane Francoeur garde les pieds bien sur terre lorsqu’elle déclare:«Cela dit, vous savez ce n’est pas facile de venir au Canada pour avoir des soins. Au niveau des obstétriciens gynécologues, L’assurance qui nous protège en terme de responsabilité  habituellement ne couvre pas les traitements des personnes qui ne sont pas canadiennes» (Droit à l’avortement: Les Américaines «toujours les bienvenues» dit Valérie Plante, op cité)

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