Monday, June 27, 2022

Temps nouveaux et vieilles rengaines

 

L’invalidation par la Cour suprême des États-Unis de la décision Roe vs Wade marque le début d’un temps nouveaux en ce qui a trait à l’avortement. Elle va drastiquement réduire le nombre d’avortements chez nos voisins du Sud en laissant les États définir les politiques qu’ils choisiront de mettre en vigueur, ce qui est une position véritablement démocratique en reconnaissant la primauté des droits des États sur le droit fédéral, il en résulte un fédéralisme plus sain que le fédéralisme centralisateur du Canada. Certains États ont déjà mis en vigueur, en accord avec les voeux de leurs population des politiques restrictives en matière d’avortement. Les militants pro vie galvanisés par la décision de la Cour suprême seront attentifs aux lois adoptées dans les États devant légiférer dans le «vide juridique»créé par la décision de la Cour suprême. Galvanisés, mais aussi mobilisés dans la perspective des élections de mi-mandat de l’automne, les conservateurs américains ne s’y trompent pas, Sous la plume de Philipp Klein, La National Review écrit dans son édition en ligne:«Mark your calendar, June 24 2022 - the day of the greatest victory of the conservative movement». La décision bien qu’américaine, n’est pas passée inaperçue ici: «C’est avec une joie profonde que Campagne Québec Vie salue la décision Women Health Organization de la Cour suprême des États-Unis annulant Roe v. Wade et Casey v. Planed Parenthood[…]. Par ce jugement, l’avortement n’est plus défini comme un droit au niveau fédéral américain, il revient aux États de légiférer cette pratique.



Les temps nouveaux dans lesquels nous entrons n’ont pas encore «tordus le cou» à quelques vieilles rengaines: « Après le retour en arrière aux États-Unis avec le renversement de la décision Roe v. Wade par a Cour suprême , des politiciens québécois et canadiens se sont dit de tout coeur

avec les femmes qui ont perdu le droit fondamental à l’avortement. Pour Justin Trudeau, il s’agit d’une nouvelle «horrible».«Aucun gouvernement, aucun politicien, ni aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle peut faire ou ne pas faire avec son corps» a déclaré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans une publication sur Twitter.»(Droit l’avortement bafoué aux États-Unis: Trudeau et Legault réagissent, Le Journal de Montréal, 24 juin)
 

 
 
«De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault a évoqué un «triste recul pour les droits et libertés des femmes» après que sa collègue et ministre responsable de la condition féminine, isabelle Charest, ait offert son soutien aux femmes «qui voient leur droit à l’avortement menacé». François Legault n’est malheureusement pas seul à tenir ce discours; en fait, Avec un bel ensemble la majorité de la classe politique québécoise reprend ce discours. Dans un tweet, Dominique Anglade écrit:«Recul sans nom. Jour sombre pour les femmes et leurs droits et libertés[…]. Pour sa part , la co-porte-parole  de Québec solidaire . Manon Massé, y est allé d’une vidéo éloquente pour partager son opinion . «On vient de reculer 50 ans sur le droit des femmes de contrôler leur corps, le droit à l’avortement . C’est terrible d’autant plus que l’on sait que ce n’est pas juste les femmes qui vont goûter, a-t-elle dit qualifiant la situation «d’inacceptable» » Triste et inquiétant recul pour les droits fondamentaux des femmes. Un rappel de la fragilité des acquis, que nous devons toujours chercher à protéger» a pour sa part écrit le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon dans un tweet. 
À ranger au rayon des vieilles rengaines, «le droit fondamental à l’avortement à l’avortement, un tel droit n’ayant jamais existé en Occident (l’un des mérites de la décision de la Cour suprême est d’ailleurs de rappeler que ce «droit»n’avait aucun fondement constitutionnel dans le droit américain). 
 
 
 

Autre vieille rengaine, «aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle peut faire avec son corps». Personne n’a jamais parlé de l’ADN à Justin Trudeau? Il ne s’agit pas du «corps des femmes», le foetus étant dès sa conception, un être différent de la mère, un être à part entière avec un bagage génétique qui lui est propre. Aucune femme ne devrait dicter à son foetus ce qu’elle peut faire avec ce dernier.


No comments:

Post a Comment