L’invalidation par la Cour suprême des États-Unis de la décision Roe vs Wade
marque le début d’un temps nouveaux en ce qui a trait à l’avortement.
Elle va drastiquement réduire le nombre d’avortements chez nos voisins
du Sud en laissant les États définir les politiques qu’ils choisiront de
mettre en vigueur, ce qui est une position véritablement démocratique
en reconnaissant la primauté des droits des États sur le droit fédéral,
il en résulte un fédéralisme plus sain que le fédéralisme centralisateur
du Canada. Certains États ont déjà mis en vigueur, en accord avec les
voeux de leurs population des politiques restrictives en matière
d’avortement. Les militants pro vie galvanisés par la décision de la
Cour suprême seront attentifs aux lois adoptées dans les États devant
légiférer dans le «vide juridique»créé par la décision de la Cour
suprême. Galvanisés, mais aussi mobilisés dans la perspective des
élections de mi-mandat de l’automne, les conservateurs américains ne s’y
trompent pas, Sous la plume de Philipp Klein, La National Review
écrit dans son édition en ligne:«Mark your calendar, June 24 2022 - the
day of the greatest victory of the conservative movement». La décision
bien qu’américaine, n’est pas passée inaperçue ici: «C’est avec une joie
profonde que Campagne Québec Vie salue la décision Women Health Organization de la Cour suprême des États-Unis annulant Roe v. Wade et Casey v. Planed Parenthood[…].
Par ce jugement, l’avortement n’est plus défini comme un droit au
niveau fédéral américain, il revient aux États de légiférer cette
pratique.
Les
temps nouveaux dans lesquels nous entrons n’ont pas encore «tordus le
cou» à quelques vieilles rengaines: « Après le retour en arrière aux
États-Unis avec le renversement de la décision Roe v. Wade par a Cour
suprême , des politiciens québécois et canadiens se sont dit de tout
coeur
avec les femmes qui ont perdu le droit fondamental à l’avortement. Pour Justin Trudeau, il s’agit d’une nouvelle «horrible».«Aucun gouvernement, aucun politicien, ni aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle peut faire ou ne pas faire avec son corps» a déclaré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans une publication sur Twitter.»(Droit l’avortement bafoué aux États-Unis: Trudeau et Legault réagissent, Le Journal de Montréal, 24 juin)
avec les femmes qui ont perdu le droit fondamental à l’avortement. Pour Justin Trudeau, il s’agit d’une nouvelle «horrible».«Aucun gouvernement, aucun politicien, ni aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle peut faire ou ne pas faire avec son corps» a déclaré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans une publication sur Twitter.»(Droit l’avortement bafoué aux États-Unis: Trudeau et Legault réagissent, Le Journal de Montréal, 24 juin)
«De
son côté, le premier ministre du Québec, François Legault a évoqué un
«triste recul pour les droits et libertés des femmes» après que sa
collègue et ministre responsable de la condition féminine, isabelle
Charest, ait offert son soutien aux femmes «qui voient leur droit à
l’avortement menacé». François Legault n’est malheureusement pas seul à
tenir ce discours; en fait, Avec un bel ensemble la majorité de la
classe politique québécoise reprend ce discours. Dans un tweet,
Dominique Anglade écrit:«Recul sans nom. Jour sombre pour les femmes et
leurs droits et libertés[…]. Pour sa part , la co-porte-parole de
Québec solidaire . Manon Massé, y est allé d’une vidéo éloquente pour
partager son opinion . «On vient de reculer 50 ans sur le droit des
femmes de contrôler leur corps, le droit à l’avortement . C’est terrible
d’autant plus que l’on sait que ce n’est pas juste les femmes qui vont
goûter, a-t-elle dit qualifiant la situation «d’inacceptable» » Triste
et inquiétant recul pour les droits fondamentaux des femmes. Un rappel
de la fragilité des acquis, que nous devons toujours chercher à
protéger» a pour sa part écrit le chef du Parti québécois, Paul
St-Pierre Plamondon dans un tweet.
À
ranger au rayon des vieilles rengaines, «le droit fondamental à
l’avortement à l’avortement, un tel droit n’ayant jamais existé en
Occident (l’un des mérites de la décision de la Cour suprême est
d’ailleurs de rappeler que ce «droit»n’avait aucun fondement
constitutionnel dans le droit américain).
Autre
vieille rengaine, «aucun homme ne devrait dicter à une femme ce qu’elle
peut faire avec son corps». Personne n’a jamais parlé de l’ADN à Justin
Trudeau? Il ne s’agit pas du «corps des femmes», le foetus étant dès sa
conception, un être différent de la mère, un être à part entière avec
un bagage génétique qui lui est propre. Aucune femme ne devrait dicter à
son foetus ce qu’elle peut faire avec ce dernier.
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