Thursday, October 21, 2021

Lignes de parti


Faut-il considérer le Centre Bell comme se trouvant en territoire mohawk non-cédé? Est-ce qu'il faut comprendre du texte qui sera dorénavant lu avant les matchs à domicile du Canadien de Montréal?
Un texte qui a suscité quelques vagues à Québec des vagues épousant les lignes de parti.

Quel est ce texte suscitant des réactions autant de Dominique Anglade, de Gabriel Nadeau-Dubois que de Pierre Saint-Paul Plamondon?

«Les Canadiens deMontréal souhaitent reconnaître les Kanien'kaha, également connus sous le nom de nation mokawk pour leur hospitalité sur le territoire traditionnel et non cédé ou nous sommes réunis aujourd'hui. Tiohtia :ke\Montréal est historiquement connu commun lieu de rassemblement pour les Premiers Peuples. 
 
 

 
«Aujourd'hui, Montréal accueille une population diversifiée d'Autochtones et d'autres peuples c'est dans le respect des liens avec le passé , le présent et l'avenir que nous reconnaissons les relations actuelles que nous entretenons avec les autochtones et autres peuples de la communauté que nous avons le privilège de jouer depuis plus de cent ans.»
 

 
 
 
Insignifiant dans sa rectitude politique, ce texte a fait réagir à Québec, insignifiant dans la mesure ou il reprend la thèse du «territoire non-cédé» par les Mohawks, insignifiant par son coup de chapeau à la diversité de Montréal. Des réactions qui ne surprendront pas tant elles épousent les lignes de parti. Les partis représentés à l'Assemblée nationale nous montrant leur ADN dans cette histoire. 
«La chef du Parti libéral, Dominique Anglade, juge que le message qui est lu par l'annonceur officiel Michel Lacroix au début de chaque match à domicile est «la bonne chose à faire dans le contexte actuel. » «C'est une initiative qui va dans le sens d'une réconciliation [avec les] peuples autochtones. Je la salue en ce sens.» a-t-elle déclaré mardi.» (l'initiative du Canadien divise à Québec, La Presse, 19 octobre).  une initiative qui va peut-être dans le sens d'une réconciliation avec les peuples autochtones, mais une initiative qui va surtout dans le sens de soustraire la ville de Montréal au territoire du Québec français et fait peu de cas des sacrifices des fondateurs de Ville-Marie. 

Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois (GND), répond «qu'il faut laisser le débat d'historiens aux historiens.» Probablement lui-même étonné par sa lucidité; GND revient rapidement à des propos plus familiers en déclarant: «Tant et aussi longtemps qu'on aura pas cette conversation de nation à nation pour reconnaître les droits ancestraux découlant des terres ancestrales, on va être pris dans des controverses comme celle-là.» a-t-il déploré.»

« Si ce n'est pas vrai, si c'est erroné sur le plan historique que d'affirmer que c'est un territoire mohawk non cédé, la vérité est importante. La rigueur et les faits comptent.» a pour sa part affirmé le chef péquiste Paul Saint-Pierre Plamondon.» Laissons les historiens nous éclairer et non les organisations sportives.» 
 

 
 
 
Il serait extrêmement surprenant que les Canadiens de Montréal aient fait appel à un ou des historiens pour déterminer si Montréal était en «territoire mohawk non-cédé», nous croyons plutôt que les Canadiens se sont laissé inspirer par les Valérie Plante et Denis Coderre de ce monde, les vrais responsables de toute cette triste histoire ce sont eux. Pourquoi l'organisation des Canadiens a-t-elle ouvert cette boîte de Pandore si ce n'est parce que certains représentants de la classe politique s'entêtent à qualifier Montréal de «territoire mohawk non-cédé».  Un mensonge répété assez souvent peut finir par apparaître comme une vérité.

Chacun des partis de l'Assemblée est demeuré fidèle à son ADN, les libéraux jouant la carte de la diversité, Québec solidaire ramenant son idée de dialogue de nation à nation. Il faut saluer l'intelligence de Paul Saint-Pierre Plamondon nous rappelant de nous en tenir aux faits. Dans ce concert des chefs ou leaders parlementaires, il faut noter l'absence de François Legault. Manifestant une nouvelle fois son indifférence à ce qui peut apparaître comme symbolique en politique, le chef de la CAQ est demeuré coi. C'est Ian Lafrenière ci-devant ministre responsable des affaires autochtones, qui a exprimé la position du gouvernement: c'est avec une banalité comme: «C'est important de reconnaître que les Premières nations étaient ici avant nous.» a-t-il déclaré en mêlée de presse mercredi. [...] (Le Canadien a probablement fait une erreur, selon Lafrenière, La Presse, 20 octobre). Heureusement le ridicule ne tue pas. 
Nous devrons encore nous résoudre à entendre cette fable de «Montréal, territoire mohawk non-cédé» dans la bouche de Valérie Plante et Denis Coderre.à eux de méditer les paroles suivantes: «Mais certains historiens, comme Denys Delage, soutiennent que le territoire de Montréal était plutôt occupé par les Algonquins lors de la colonisation française, et non par les Mohawks.» 










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