Superqui?

Ils nous sont présentés comme invincibles et parés de tous les pouvoirs. Ils veillent sur l'humanité et nous protègent contre des périls qui pourraient mettre un terme à l'existence même de cette humanité. Ils nourrissant l'imaginaire des auteurs de comics qui depuis 1938, se sont employés à les multiplier et à multiplier leurs pouvoirs tous plus surhumains les uns que les autres. 

De qui s'agit-ils, des super-héros assisterions—nous au déclin de ces personnages qui dominent la littérature populaire et notamment le cinéma contemporain. S'ils ne disparaissent pas, feront-ils face à une mutation qui marquera la fin de l'âge d'or des super-héros? Est-ce la conclusion à laquelle il faut arriver à la lecture des journaux des derniers jours.  Nous y découvrons que le nouveau Superman (en fait le fils de Clark Kent) sera bisexuel ( Le nouveau Superman est bisexuel, La Presse, 11 octobre). «Dans une bande dessinée qui sortira en novembre, le nouveau Superman, le fils de Clark Kent, va tomber amoureux d'un homme et assumera «l'identité» de «bisexuel», a annoncé lundi l'éditeur DC Comics, filiale de Warner Bros, [...], 

 

 

 

 

«Dans un numéro de Superman paru en août, Jo Kent, fils de Clark Kent et de la journaliste Lois Lane, se lie d'amitié avec les reporter Jay Nakamura . Dans le numéro à paraître le 9 novembre aux États-Unis, cette relation va se muer en romance amoureuse. L'illustration utilisée par La Presse et la presse nord-américaine et probablement « coulée » par DC Comics montre Jon Kent déjà revêtu du maillot de Superman embrasser Jay Nakamura, chevelure fuchsia. «Ce n'est pas la première fois que la BD américaine se veut plus en phase avec la diversité de la société [...]Selon Ben Saunders professeur et spécialiste de l'étude des BD et dessin animés, l'époque est «moins corsetée» et c'est «une très bonne chose». Pendant la seconde guerre mondiale, un Superman résolument patriote «cassa» du nazi, confirmant son patriotisme américain, Superman lutta contre les communistes lors de la guerre froide. Le nouveau Superman sera résolument progressiste: »Dans cette nouvelle série de Superman intitulée, Fils de Kal-El, Jon Kent est un héros aux préoccupations différentes de son père: il est très impliqué contre les injustices sociales, le dérèglement climatique la crise des réfugiés.» Gabriel Nadeau-Dubois doit regretter que ce nouveau Superman ne soit pas Québécois, il pourrait l'inviter à lutter contre le racisme systémique. Quel succès connaîtra Le nouveau Superman, difficile à dire, les ventes du numéro de novembre ne voulant rien dire, le numéro sera proclament très couru comme objet de collection. L'intérêt pour ce Superman bisexuel s'éteindra probablement rapidement, comme le note Mathieu Bock-Côté (MBC): «Ce qui est agaçant, toutefois, c'est que les héros traditionnels occidentaux sont transformés en forteresses symboliques à prendre et à conquérir dans le cadre d'une guerre culturelle affichée. » (La guerre contre les super-héros, Le Journal de Montréal, 13 octobre) Une fois la «forteresse symbolique» conquise, journalistes et chroniqueurs devront conclure: «Circulez, il n'y a rien à voir». Ce qui est véritablement agacant c'est que cette lutte se déroule dans la plus profonde indifférence de nos contemporains.MBC considère cette victoire de la diversité comme symbolique: Il la présente ainsi : «l'homme blanc hétérosexuel doit tomber , il est de trop sur terre. Il a ruiné le monde , maintenant, il doit disparaître, ou alors devenir un pertinent absolu, s'autoflageller , déconstruire ses privilèges , se maudire, s'humilier. En fait, il est la cible d'une campagne de diffamation permanente.» Le nombre de « forteresses symboliques devant baisser à mesure que le temps passe, cette campagne de diffamation devrait s'épuiser. 

 

 

 

Non pas que nous soyons à l'abri de nouvelles manifestations de cette diffamation permanente, mais les créateurs semblent maintenant moins disposés à se plier aux exigences du wokisme un nouveau Robert Lepage ne serait pas sans réactions devant une autre campagne du type Slav. Créateurs et chercheurs sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de la menace que représente le wokisme pour les libertés de création et de recherche.