Les
Montréalais ont appris probablement avec surprise sinon avec
stupéfaction que les autorités de leur ville ont demandé son aide à la
mafia italienne afin de solutionner l'actuelle éruption de violence qui
touche la métropole: «Davide Barberio, considéré comme le «boss de la
rue» au sein de la mafia italienne, s'est fait passer le message qu'il
devait mettre de l'ordre dans le monde interlope du secteur
Rivière-des-Prairies a appris le Bureau d'enquête. Selon nos sources,
leur message à Barberio vaut également pour son principal partenaire
d'affaires, le mafioso notoire, Marco Pizzi.» (Vague de fusillades à
Montréal: la police demande à la mafia de calmer le jeu, TVA Nouvelles, 21 octobre)
Les
Montréalais en viendront à la conclusion qu'ils vivent dans un univers
parallèle dans lequel c'est à une organisation criminelle qu'est
ultimement confiée la loi et l'ordre dans la ville. Alors que candidats à
la mairie et vice-première ministre du Québec ont multipliées les
effets de manche et les conférences de presse pour créer des escouades
spécialisées dans la lutte contre cette violence commise par armes à
feu, nous voilà condamnés à faire appel à la mafia pour que la ville
espère retrouver sa quiétude.
Un rebondissement que même un Luc Dionne (l'auteur de District 31)
aurait probablement balayé du revers de la main comme impossible.
Lorsque cette vague de fusillades sera une affaire du passé, les
Montréalais pourront se demander ce que les sieurs Barberio et Pizzi
attendent , faudra-t-il sur organiser un triomphe et leur remettre les
clés de la ville attendent en contrepartie de leur intervention, leur
faire signer. le Livre d'or de la ville Une intervention qui ne semble
pas troubler beaucoup André Fortin, député libéral de Pontiac: «Le parti
libéral du Québec appuie l'initiative des policiers montréalais de
faire appel à la mafia pour calmer les fusillades dans la métropole
[...] »Tout le monde a un devoir, car il y a des Montréalais qui ne se
sentent pas en sécurité chez eux ces temps-ci. » a résumé le leader
parlementaire parti, André Fortin.» ( Lutte aux fusillades à Montréal :
tout le monde doit s'impliquer, même la mafia, dit le PLQ, Journal de Montréal,
21 octobre). S'il ne faut pas compter sur le sens de l'État des
libéraux, il faut constater qu'avec cette demande nous sommes à des
années-lumière d'un Pacifique Plante et de Jean Drapeau.
La mafia
fera-t-elle aux auteurs des fusillades, une «offre qu'ils ne pourront
refuser» comme Don Corleone dans Le Parrain. Quel sera le sort des membres de gangs de rue qui ne voudront pas se rendre aux arguments des sieurs Barberio et Pizzi?
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