Le
Québec connaîtra-t-il bientôt un changement de culture majeur? C'est ce
que nous pourrions conclure d'une récente déclaration du ministre
Lionel Carmant: «un des éléments qui pourraient être modifiés est la
notion de primauté parentale, dit M. Carmant. « Il faut que ce soit le
bien-être de l'enfant qui prime. La science nous montre que les choses
ont changé. Ça n'a pas nécessairement besoin d'être la famille
biologique; il faut que l'enfant soit dans un environnement aimant.»
(DPJ: Québec pourrait revoir le principe de la primauté parentale, Radio-Canada,
23 mars) Va pour l'environnement aimant, nous aimerions toutefois que
le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux nous explique ou
les enfants trouveront cet environnement aimanté dehors de leur famille
biologique? La déclaration du ministre ne peut porter que sur les
enfants faisant l'objet d'un signalement à la DPJ, ce qui en limite
heureusement la portée, elle indique cependant un préjugé défavorable
envers la famille biologique , alors même que l'existence et la
perrenité de la famille traditionnelle sont menacées par la désaffection
du mariage en faveur de l'union de fait, l'avènement des mariages de
conjoints de même sexe et autres complaisances à l'égard de
comportements marginaux et regrettables à l'instar du phénomène LBGT.
Il
faudra que les journalistes interrogent Lionel Carmant sur ce qu'il
considère comme un «environnement aimant» et qui, ou quoi, fournira cet
environnement aimant si ce n'est la famille biologique? Faudra-t-il
envisager que les enfants ne soient confiés en permanence aux soins des
Centres de la petite enfance (CPE) permettant ainsi la matérialisation
de CPE accessibles jour et nuit; et l'éducation des enfants confié aux
éducatrices en CPE? Cette socialisation des enfants concrétiserait
l'omnipotence du gouvernemaman dans la formation des citoyens et
signifierait la fin de tout pensée libre au Québec, les produits de ce
système d'éducation ultérieurement confiés au ministère de l'Éducation
pourraient difficilement développés une pensée non-conformiste.
Lionel
Carmant pourrait s'inspirer des kibboutz israéliens pour réformer les
familles québécoises. À cette expérience collectiviste, qu'il nous soit
permis de préférer la famille biologique ou traditionnelle, imparfaite,
mais éprouvée par des millénaires de fonctionnement et surtout
naturelle. Les quelques cas de familles dysfonctionnelles soumis à la
DPJ sont des exceptions. Ces exceptions ne doivent pas devenir la règle.
Pourquoi
dans le titre parler de désordre Carmant et non de désordre Laurent,
parce que : «Avant-même le dépôt du rapport final de la Commission
spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse
(DSPEPJ) cet automne, le gouvernement a déjà amorcé «un changement de
culture» au sein de la Direction de la protection de la jeunesse,
affirme le ministre Lionel Carmant., ce dernier daignera-t-il nous
expliquer pourquoi, il court-circuite ainsi le dépôt du Rapport Laurent,
manque d'attention et de visibilité médiatique chez celui que le
gouvernement Legault a écarté de la direction de la lutte au racisme au
profit de Benoît Charrette. Qu'est ce qui prend à Lionel Carmant de
jouer les apprentis-sorciers, un lointain ancêtre, prête vaudou, les
Québécois attendent depuis des années une «politique de la famille», ils
méritent mieux que cette proposition déconstructrice et une «expérience
sociale».
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