La
pandémie a assez duré, il est plus que temps qu'elle cesse. Elle a déjà
fait son lot de victimes (et je ne parle pas uniquement des victimes du
COVID-19 en CHSLD, mais aussi du sens de la mesure chez certaines
chroniqueuses. Denise Bombardier commet aujourd'hui (5 mars) une
chronique dont elle n'a aucune raison de s'enorgueillir. Elle quitte le
domaine de l'observation et du commentaire social pour faire dans la
propagande pure (?) et simple. Madame Bombardier avait déjà manifesté sa
propension à perdre toute mesure lorsqu'il est question de pandémie
(voir ce blogue, La courtisane. 1er décembre). Elle récidive en
écrivant: « Mercredi matin, je me suis réveillée aux aurores, trop
excitée à l'idée de recevoir enfin «LE» vaccin. J'ai donc mis ma
patience qui est courte, à rude épreuve et à 8h20 j'ai quitté la maison
[...] pour le palais des Congrès ou nous avions un rendez-vous fixé à
9H15. L'accueil était plus que sympathique de la part des personnes à
l'évidence heureuses pour les visiteurs masqués. Aucune attente et une
montée rapide vers la salle immense ou un temps [...]. J'étais renversée
de découvrir l'atmosphère professionnelle et quasi enjouée qui y
régnait. Je n'en croyait pas mes yeux devant cette organisation qui
fonctionnait sans anicroche ayant à l'esprit les interminables queues du
Stade olympique. La jeune infirmière qui m'a vaccinée semblait aussi
partager mon bonheur évident. Elle s'est révélée la reine des piqûres
puisque je n'ai rien ressenti lorsque le Pfizer-BioNTech a pénétré mon
bras. Et c'est alors que plusieurs vaccinés rayonnants m'ont
interpellée. Ils s'émerveillaient tous de l'efficacité de cette
grand-messe sanitaire et de tous ceux y contribuait, des gardes de
sécurité à tous les intervenants présents. Certains étaient même
extatique. [...] Recevoir le vaccin nous donne le sentiment de quitter
les frontières du désespoir pour accéder à la lumière encore tamisée
d'un avenir possible ressemblant au temps ou nous étions des humains.»
(Quel bonheur de se faire vacciner contre ce virus, Journal de Montréal,
5 mars). Emportée par son enthousiasme sanitaire, Denise Bombardier se
rend-elle compte qu'elle adopte le ton de la propagande de la Corée du
Nord devant une initiative de Kim Jong Un. À moins qu'il ne faille
considérer l'enthousiasme de Madame Bombardier pour celui d'une junkie
recevant sa dose d'héroïne. Madame Bombardier, il faut savoir «raison
garder».
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