L'Église
catholique du Québec retrouvera-t-elle un second souffle grâce à des
hommes comme Rodhain Kasuba:«Dans son église vidée de ses fidèles ,
Rodhain Kasuba ne désespère pas. Malgré les messes virtuelles, malgré
les paroissiens emportés par le damné virus, «Je vis ce temps comme une
bénédiction «proclame le curé gatinois. «La COVID, c'est une douleur,
quelque chose de difficile. Mais ça invite à nous tourner vers
l'essentiel» raconte-t-il d'une voix apaisante. L'»essentiel, c'est de
redevenir «pertinent» auprès des démunis. «Nous aurons beau faire de
belles liturgies, mais il faut que la liturgie nous amène vers des
actions vers des actions concrètes.» «Je viens d'un pays ou les églises
sont remplies, remplie de monde, dit le Congolais d'origine. c'est
beau, mais ça ne me parle pas vraiment plus beaucoup.Pour moi, une belle
église est une une église qui agit aussi. « L'action religieuse de
Rodhain Kasuba débute en 1999, dans les petits villages au Nord de
Gatineau. Depuis, il a vu changer l'Église d'ici changer, tout comme la
couleur des prêtres. «Quand je suis arrivé, on était 2 prêtres
africains. Maintenant, on est au moins 14.» (Rodhain Kasuba ,
rebâtisseur d'église, Le Devoir, 6 février). Certes, il est écrit
que l'Église a vocation a être universelle; c'est Saint-Paul qui
l'écrit dans son épître aux Galates:» il n'y a plus ni esclave ni homme
libre; il n'y a plus ni homme, ni femme: car vous tous qu'une personne
dans le Christ Jésus.» (Épitre aux Galates, chapitre 3, verset 28
Avec
Rodhain Kasuba, Sachons aller au-delà des apparences: « Mais la foi
catholique n'est pas morte au Québec.Jusqu'à 400 personnes suivent
encore les messes du curé Kaseba via Internet . Et puis le public se
renouvelle, qu'il soit d'Europe, d'Afrique ou d'Amérique latine. «Chaque
semaine , il y a une nouvelle famille qui arrive.» Les manières de
pratiquer les rites évoluent.»Nous avons maintenant une célébration
interculturelle, qui est dite majoritairement en français, mais avec des
parties en arabe, en langues africaines, en espagnol, en anglais.»
Cette église n'est pas la mienne, elle conviendra probablement à ceux
qui nous chantent les mérites d'un Québec diversifié et inclusif. Ce
Québec a maintenant un pasteur lui proposant une spiritualité elle aussi
diversitaire et inclusive. Les catholiques du du Québec devraient
refuser cet apport de sang neuf
et ses innovations qui ne marqueront que l'accélération du déclin de
l'Église catholique au Québec, une Église pour qui que ce syncrétisme
avec le catholicisme africain sera peut-être le baiser de la mort.
Opinion qui n'est visiblement pas partagée par les catholiques
habituellement conservateurs de Campagne Québec Vie (CQV)
opposants résolus à l'avortement. Ces derniers écrivent aujourd'hui.
»Plutôt que d'organiser une collaboration avec les nombreux diocèses
africains qui peinent à donner la formations à tous les séminaristes,
nous réaffirmons les préjugés selon lesquels les prêtres africains sont
source de problèmes (chasteté) et qu'il vaut mieux s'en passer, malgré
le fait que la très grande majorité des prêtres africains au Québec sont
appréciés et offrent une présence impeccable. Si seulement on ne les
obligeait pas à leur arrivée, à accepter de ne pas parler de péché,
d'enfer, de démons, d'avortement, sous peine d'être retournés dans leur
pays , ces missionnaires pourraient renouveler l'Église du Québec! Ils
doivent malheureusement s'adapter et utiliser la langue de bois et
l'insignifiance qu'ils apprendront en lisant les commentaires de leur
«Prions en Église», la référence en matière de banalisation et
neutralisation de la Parole de Dieu.» (Québec-Le retour de l'absolution
collective au détriment de la confession, Campagne Québec-Vie, 8
février). là ou Campagne Québec-Vie (CQV) veut voir des missionnaires
susceptibles «renouveler l'Église du Québec», nous ne pouvons voir que
des chevaux de Troie, libre à CQV de voir en Rodhain Kasuba et ses
congénères africains, CQV oublie un peu commodément que bien qu'elle se
veule universelle, l'église au fil des siècles a aussi pris les couleurs
des sociétés qui l'ont accueillies. Ce travail s'exerçant en deux sens,
L'Église prend les couleurs de la société hôtesse et, à son tour
façonne cette société., en épousant souvent les luttes, elle contribue à
la survie de ces sociétés. Canadiens-français catholiques contre
Canadiens-anglais protestants (sans oublier le rôle des catholiques
irlandais plus ou moins utilisés contre les Canadiens-français en
Nouvelle-Angleterre en Ontario et dans l'Ouest canadien, Polonais
catholiques contre orthodoxie russe, Catholiques irlandais contre
protestants anglais, etc. CQV peut tout à sa guise croire que cet apport
de prêtres africains constitue un apport dont profitera l'Église du
Québec, Nos «bons» catholiques conservateurs ne se rendent pas compte
qu'ils scient la branche sur laquelle ils sont assis, Cet apport de sang
étranger ne renouvellera pas l'église du Québec, CQV commet une erreur
en jouant la paroisse contre la patrie. Libre à eux de croire que comme
Rodhain Kasuba et ses messes interculturelles vont sauver l'Église du
Québec, CQV a choisi son camp, c'est celui de la trahison. L'Église du
Québec de Rodhain Kasuba et de CQV c'est l'Église de Justin Trudeau.
Multiculturelle et postnationale comme, il aime le Canada. L'Église du
Québec retrouvera-t-elle un second souffle, elle risque plutôt de
s'étouffer dans sa décontraction et sa volonté de s'associer aux modes
socio-politiques du moment. Exemple de cette volonté de «coller»à l'air
du temps, cette Église tournée vers les «démunis et vers les actions
concrètes», une Église, non plus de pasteurs, mais de travailleurs
sociaux.
No comments:
Post a Comment