Il
fallait prévoir que l'affaire Camara fasse l'objet d'une exploitation
politique, nous avons déjà évoqué celle effectuée par Valérie Plante
(Voir ce blogue, Troublée par quoi, pour qui, 6février).
Pas
de surprise pour ce qui est de Valérie Plante, la Fraternité des
policiers de la ville de Montréal ne s'y est pas trompée non plus, «Dans
une lettre coup-de-poing acheminée à la mairesse durant l'heure du
dîner vendredi [...], Yves Francoeur n'y va pas de main morte à
l'endroit de Mme Plante. M. Francoeur réagissait ainsi à la sortie
publique de la mairesse qui a clamé haut et fort jeudi que «Mamadi Fara
Camara est un homme innocent» et que la couleur de sa peau «pourrait lui
avoir nui dans cette malheureuse affaire.[...] «Nous espérons que vous
saurez dorénavant vous comporter de façon plus responsable en évitant
que vos biais idéologiques n'interfèrent avec votre nécessaire devoir de
réserve.» (Affaire Mamadi Camara: La Fraternité des policiers en furie
contre Valérie Plante, Journal de Montréal, 5 février)
Puisque
nous en sommes aux «biais idéologiques»Difficile de ne pas parler de la
sortie du Justin «de quoi j'me mêle» Trudeau sur l'affaire Camara.
L'homme incapable d'assurer aux Canadiens un nombre suffisant de vaccins
a du temps pour descendre de l'Olympe et prendre parti dans une affaire
fondamentalement locale. Il eut été surprenant que le monomaniaque du
racisme systémique qui est premier ministre du Canada nous épargne son
opinion sur l'affaire Camara, se prévalant de son statut de député d'une
circonscription montréalaise. Justin Trudeau «fait» lui aussi dans le
«biais idéologique». Justin Trudeau réclame une enquête. «C'est un cas
troublant» a affirmé le premier ministre Justin Trudeau dès le début de
sa conférence de presse visant à faire le point sur la pandémie. [...]
Selon Justin Trudeau, cette affaire constitue une preuve de plus que le
racisme systémique est un problème réel au pays. «Le racisme systémique
existe dans toutes nos institutions et particulièrement quand on parle
de nos corps policier. Ça devient extrêmement important de garder et de
restaurer la confiance des citoyens dans ces institutions. [...]»(Ce que
nous avons surtout vu ce n'est pas une perte de confiance de la
population dans nos institutions, mais l'agitation grégaire des
journalistes et l'agitation d'une partie de la classe politique,
visiblement moins intéressée par le sort de M.Camara que par le fait de
pouvoir parler ad nauseam de profilage racial
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