Sunday, February 21, 2021

Encore, Toujours et plus que jamais

 



La situation du français au Québec, et notamment à Montréal, inquiète. Alors que nous devrions nous attendre à ce que le premier ministre de la nation française d'Amérique joue un rôle de pointe dans le combat pour la défense, pas seulement la défense, mais surtout la promotion du français.
 

 
 
Ce n'est visiblement pas l'opinion de François Legault, peut-être grisé, par ses points de presse et quelques chroniques de l'obséquieuse Denise Bombardier, François Legault considère que la pandémie passe avant la défense de la langue française. ¨Je pense que l'heure actuelle, nous devons nous concentrer  sur la pandémie, car je suis toujours inquiet [de la situation]et il y a encore un important défi devant nous» a fait valoir jeudi François Legault.» (Déclin du français: la pandémie avant la langue, dit Legault, Journal de Montréal, 18 février). Le temps perdu ne sera pas repris, nous en sommes rendus au temps de l'action. Au Québec, il n'y a pas de cause plus importante que la défense de la langue française. Si François Legault n'est pas en mesure de marcher et de «mâcher de la gomme» en même temps, il faudra conclure qu'il n'est pas l'homme de la situation.
 

 
 
Depuis la Conquête, la défense de notre langue, de notre identité doivent être la priorité des nos autorités politiques et  ne pas souffrir d'être reléguée au second plan, même pour motif de pandémie. Ceux qui ont combattu contre la loi XVII du gouvernement ontarien en 1917, n'ont pas baissé les bras pendant la crise de la grippe espagnole. Ils doivent nous inspirer et inspirer François Legault. Un François Legault qui confirme son statut de nationaliste assez tiède et surtout, de nationaliste qu'apparaît surtout comme un nationaliste à temps partiel, un nationaliste qui préfère s'absorber dans l'insignifiant Popcorngate, à chacun ses priorités. Le fait de reléguer la langue française après la pandémie est déjà en soi inquiétante, non moins inquiétante; la façon dont François Legault aborde la problème. Pandémie ou pas, force est de constater que le projet de réforme de la loi 101 n'est pas encore ficelé. Le premier ministre a admis jeudi que les discussions se poursuivent quant aux moyens qui seront pris pour renforcer la Carte de la langue française. S'il n'est pas question d'étendre la loi 101 aux cégeps, le gouvernement caquiste étudie une autre avenue. «On veut, par exemple, que les francophones qui veulent perfectionner leur anglais puissent aller au cégep en anglais, mais on regarde la possibilité, il n'y a rien de décider encore, de limiter le nombre de places dans les cégeps anglophones» a-t-il précisé. C'est justement là que le bât blesse, pour ces centaines de francophones ou d'allophones «qui veulent perfectionner leur anglais», francophones ou allophones qui n'hésiteront pas par la suite à vouloir «perfectionner leur anglais» à l'université. La tâche de François Legault apparaît simple, refuser d'abord l'agrandissement du cégep Dawson, puis étendre la loi 101 aux cégeps en alternative, ramener le financement des cégeps anglophones au prorata de la population anglophone du Québec. Les idées sont là, il ne manque que le courage. Car aujourd'hui, plus qu'hier, le combat pour la survie et le développement du français, doivent être la priorité du gouvernement, encore, toujours et plus que jamais.

No comments:

Post a Comment