Thursday, July 31, 2025

Écrit dans le ciel!

 



«Le nombre des demandeurs d’asile qui se présentent au poste de Lacolle est en forte augmentation depuis quelques semaines, au point ou les autorités ont réinstallées les roulottes pour les recueillir comme lors de la crise de 2022.

Selon des chiffres fournis par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), les demandes d’asile effectuées à Lacolle depuis le début de juillet ont quintuplés par rapport à la même période l’année dernière.

 


 

 

Et depuis le début de l’année, «10 724demandes d’asile ont été reçues au point d’entrée Saint-Bernard-de-Lacolle, comparativement à 5 077 pour la même période en 2024» a indiqué Luke Reimer, porte-parole pour l’ASFC.

Le Journal a constaté hier qu’une douzaine de roulottes ont récemment été installées près du Centre de traitement des réfugiés, à un jet de pierre de la frontière américaine.»

 Si les roulottes ne devaient pas suffire, l’ASFC a pris les mesures nécessaires afin de répondre à la situation NDA.

« Par courriel, l’ASFC précise avoir collaboré avec Services publics et Approvisionnement  Canada pour louer des locaux supplémentaires afin [de] remplir son mandat.»

«L’espace loué est prêt à être utilisé selon les besoins pour aider au traitement des demandeurs d’asile», poursuivent les services frontaliers. 

«Hier, l’Hôtel St-Bernard ou logent les réfugiés en attente et qui compte 39 chambres , était pour sa part bien gardé et l affichait complet.»(Demandeurs d’asile: les roulottes sont de retour comme au temps de Roxham, Journal de Montréal, 30 juillet).

Alors que les principes villes du Québec cherchent en vain des solutions aux campements de personnes en situation d’itinérance, nous ne pouvons qu’admirer la sollicitude dont l’ASFC fait montre à l’égard des demandeurs d’asile. 

Visiblement, le Canada se plait à rejouer dans ce vieux film qu’est Le chemin Roxham. Comme si, avec les menaces de Donald Trump d’expulser des dizaines de milliers de migrants illégaux du territoire américain, tout cela n’était pas écrit dans le ciel.


Tuesday, July 29, 2025

Cocher toutes les cases

 


«La ville de Québec a retiré à un chanteur américain farouchement pro-Trump le permis d’un concert à l’ExpoCité prévu pour vendredi une décision qui s’inscrit dans une vague d’annulations dans les provinces maritimes.»

 




 

 

«La présence d’un artiste controversé n’était pas mentionné dans le contrat entre ExpoCité et les promoteurs du concert prévu sur son site ce vendredi. Avec les nouveaux éléments qui ont été portés à son attention, ExpoCité a décidé de résilier le contrat et donc la tenue de l’évènement sur son site» a indiqué dans un courriel François Moisan, porte -parole de laVille de Québec, gérante de l’ExpoCité. Sean Feucht décrit par les médias comme un «nationaliste chrétien» de plus en plus influent chez les républicains a vu son permis être révoqué par Parcs Canada pour le premier concert de la tournée qui devait se tenir au lieu historique national de la Redoute-York à Halifax. L’effet domino est immédiat: dans la seule journée de mercredi, les permis lui ont été retirés à Charlottetown, à Moncton puis à Québec»(La Ville de Québec retire à un chanteur américain pro-Trump le permis d’un concert prévu pour vendredi, (Journal de Montréal, 23 juillet)


«Depuis mercredi, le musicien country, qui est une figure connue de la droite chrétienne et du mouvement «Make America great Again» (MAGA) a vu les permis q’il détenait pour se produire en spectacle révoqués les uns après les autres notamment à Halifax, à Charlottetown, à Moncton, ainsi qu’à Québec et Gatineau[…] Or de nombreux opposants qui se sont manifesté en apprenant sa venue au pays, dont le regroupement des groupes de femmes de la région de la capitale-nationale  (RGF-CN), il est insensé de permettre à ce chanteur et prédicateur de se produire dans des lieux financés par des fonds publics. «Il porte fièrement des messages violents, transphobes, Anti -LBGTQ+, antiavortement. Pour nous , c’est insensé» a expliqué à nos collèges de Québec la coordonnatrice du RGF-CN, Élise Landriault-Dupont.[…] Le chanteur milite activement aux États-Unis pour que le système politique du pays soit fondé sur les  valeurs chrétiennes traditionnelles alors que les instances politiques du pays sont en proie à une guerre idéologique qui sème la division au-delà des frontières du pays.»(Le spectacle du chanteur Sean Feucht annulés les uns près les autres au Canada, Radio-Canada, 23 juillet). 

Cette annulation du spectacle de Sean Feutch à Québec n’est pas sans rappeler l’interdiction à Québec aussi d’un évènement anti avortement en 2023 par Harvest Ministries International. Évènement qui devait se tenir au Centre des congrès de Québec. Perspective suffisamment inquiétante pour que le premier ministre François Legault lui-même monte au front en déclarant: «On n’ira pas permettre à des groupes antiavortement de pouvoir faire des grands spectacles dans des organismes publics » a signalé de son côté le premier ministre du Québec. (Le gouvernement Legault annule l’évènement d’un promoteur antiavortement au Centre des congrès, Journal de Montréal, 2 juin 2023). Visiblement, François Legault et Martine Biron considèrent que les impôts et les taxes des Québécois pro-vie ne furent d’aucune manière affectés à la construction du Centre des congrès de Québec. Ces Québécois pro-vie doivent comprendre que les lieux publics administrés par des organismes publics comme le Centre des Québec, le Palais des congrès de Montréal et le Parc olympique ne sont pas pour eux.

Pour ce qui est de Sean Feucht, il faut constater qu’il coche toutes les cases. Chrétien, anti avortement, homophobe (pour ce que ce terme  peut signifier dans notre univers woke en 2025), anti-FGBTQ+, pro-Trump. Une cible parfaite quoi. 

Il n’y a pas de pour Sean Feucht à ExpoCité, mais il y en a pour un salon de l’Érotisme au Centre des foires du 26 au 27 septembre. Le sort réservé à Sean Feucht illustre bien à quel point la liberté d’expression rétrécit comme peau de chagrin au Québec.

Sunday, July 27, 2025

Crachez sur les siens

 



La crise des travailleurs étrangers temporaires continue de susciter de vises réactions chez eux qui ont recours à cette main d’oeuvre. 

 Certaines de ces réactions s’avèrent intéressantes et révélatrices.(voir ce blogue, Le chat et le sac, 25 juillet) Nous en voulons pour exemple la réaction de Stephan Julien: «Un fabricant québécois de cloisons mobiles en a soupé des décisions des gouvernements qui lui feront perdre un bon 20 travailleurs étrangers temporaires (TET). «On leur donne des jobs à temps plein. On veut les garder. Ce n’est pas du cheap labor»martèle Stephan Julian, PDG de Moderco, une PME de deuxième génération de Saint-Hubert. À son usine de la Rive-Sud de Montréal , on commence à 22$ de l’heure. On monte vite à 24$ de l’heure. Le salaire bondit ensuite si l’on devient chef ou superviseur. Pour Moderco, l’impact est important. C’est une vingtaine de travailleurs qui devront partir du jour au lendemain sur ses 200 si rien ne change..«Ces quinze dernières années ce n’est plus sexy de travailler en usine pour des gens québécois d’origine», souffle M. Julien. « On ne se présente pas aux entrevues. On n’entre pas travailler. On laisse le travail deux jours après. C’est la réalité avec laquelle on doit composer « . soupire-t-il.» («On veut les garder. Ce n’est pas du cheap labor» ce patron va perdre 20 travailleurs, Journal de Montréal, 23 juillet).

 


 

 

Tout à sa xénophilie, était-il nécessaire que M. Julien crache pour autant sur les travailleurs québécois. L’article du Journal de Montréal qui est plus, en définitive, un publi reportage qu’un véritable article, mentionne le salaire horaire, mais ne dit rien des conditions de travail et du taux de roulement chez Moderco. Toute cette question des TET et des «gens québécois d’origine» peu intéressés par le travail en usine devrait nous conduire à une sérieuse réflexion sur les exigences de l’aide sociale au Québec en ce qui a trait à l’employabilité des Québécois aptes au travail. L’aide sociale offerte par le gouvernement québécois joue peut-être un rôle plus important dans les réticences des Québécois de souche pour ce qui est des emplois « en usine» ou «aux champs». Cet examen de conscience est souhaitable et serait sûrement plus productif que le glaviot de M. Julien.

Friday, July 25, 2025

Le chat et le sac!

 



La question de l‘immigration  est une véritable pomme de discorde entre Ottawa et Québec. Les tensions entre Ottawa et Québec ont été particulièrement vives sur la question des travailleurs étrangers temporaires. La récente initiative d’un groupe d’entreprises québécoises ne contribuera pas clarifier les choses. « Des dizaines d’entreprises des quatre coins du Québec en furie contre les nouvelles restrictions d’Ottawa au sujet des des travailleurs étrangers temporaires poursuivent le fédéral pour près de 300 millions de dollars, a appris Le Journal

« C’est un cri du coeur , c’est un signal d’alarme, « a tonné l’avocat derrière la poursuite, Frédéric Bérard, en entrevue avec Le Journal.

En septembre dernier, Ottawa a modifié règles entourant l’embauche de travailleurs temporaires Depuis les entreprises peuvent  employer une moins grande  proportion de cette main d’oeuvre à bas salaire, soit un maximum de 10% de leurs effectifs , contre 20% auparavant.[…]

Ces changements soudains et fulgurants ont pris de cours les entreprises, qui craignent de voir des dizaines de millions leur couler entre lesdits. Plusieurs craignent même de perdre jusqu’à 25M$ au cours des deux prochaines années. De fait, certaines entreprises ont investi d’importantes sommes en croyant pouvoir compter sur la disponibilité de cette main-d’oeuvre. C’est le cas de fabricant de remorques et citernes Tremcar qui a investi 32M$ pour construire une nouvelle usine Granby. On investissait parce qu’on avait les travailleurs, a soufflé la vice-présidente de marché du manufacturier Mélanie Dufresne. Le refrain est le même chez Durabac, un fabricant d’équipement pour la collecte de déchets en Estrie, qui  a récemment investi 10 millions dans ses opérations.»(Travailleurs étrangers temporaires: des entreprises poursuivent Ottawa pour 300 M$, Journal de Montréal , 19juillet 

 


 

 

Il ne s’agit pas de lancer la pierre à Tremcar et Durabac. L’article du Journal de Montréal mentionne 23 entreprises qui sont partie prenante à la poursuite.

Si la demande de Me Bérard devait être acceptée, ce ne sont plus les gouvernements qui détermineraient les niveaux d’immigration au pays, mais les entreprises. Toute cette affaire de poursuite est révélatrice. 

Le roi est nu et le chat est sorti du sac. 

Oublions les histoires de manque de personnel que nous ressassent certaines entreprises, les Chambres de commerce à travers le Québec et les habituelles courroies de transmission du patronat, comme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Les uns et les autres, sont d’abord et avant tout à la recherche de «main d’œuvre à bas salaire».

Saturday, July 19, 2025

Le mot en «g»

 



Malheur à ceux et celles qui disent la vérité. Ceux ou celles qui le font à leurs risques et périls. Ils risquent fort le sort de Francesca Albanese, la rapporteure spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens. «Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé mercredi que les États-Unis imposeront des sanctions à Francesca Albanese , la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens à Genève. Marco Rubio a mis en cause sur X les «efforts illégitimes et honteux(de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables , des entreprises et des dirigeants américains et israéliens.[…] Toujours selon la même source, la rapporteure aurait pris part à des «activités partiales et malveillantes», Marco Rubio l’accusant «d’antisémitisme décomplexé» et de «soutien  au terrorisme». […]

Francesca Albanese avait présenté en juillet au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies un rapport dans lequel étaient étudiés « les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens». En février, elle avait également dénoncé un projet d’occupation des la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par Donald Trump, comme «illégal» et «complètement absurde». 

 


 

 

Le président américain avait assuré vouloir prendre «le contrôle» de la bande de Gaza dévastée par la guerre et répété que ses habitants pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et des palestiniens eux-mêmes. « C’est illégal, immoral  et irresponsable. c’est complètement irresponsable parce que cela va aggraver la crise régionale » avait déploré l’experte onusienne, qui a réitéré ses accusations de «génocide» israélien à Gaza.»(Washington sanctionne la rapporteure spéciale de l’ONU, La Presse, 9 juillet). 

Pour Marco Rubio et l’administration Trump, il ne fait pas bon appeler les choses par leur nom. Quoique puisse penser Marco Rubio et son patron, l’histoire conclura comme nous le faisons que c’est bien un «génocide» qui se déroule actuellement à Gaza. il faut remercier Mme Albanese pour le mot en «g». 

Friday, July 18, 2025

Nous l’avons échappé belle!

 



Nous l’avons échappé belle! Le problème est que nous ne savons pas encore à quoi nous avons échappé. Que faut-il penser en effet de l’opération ayant menée à l’arrestation de quatre jeunes hommes accusés d’être des conspirateurs appartenant à une milice anti gouvernementale. 

 

 


 


Une milice anti gouvernementale quessé ça: en 2025, pour que la coupe soit pleine, il faut parler d’extrême droite. Ce que la sergente d’état major à la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), Camille Habel, s’est empressée de faire:«le groupe de suspects appartiendrait à une mouvance d’extrême droite violente et traditionaliste.

« L’idée de créer une nouvelle société est présente dans l’idéologie de beaucoup de groupes d’extrême droite[…] En général, c’est mêlé à de la misogynie. C’est vouloir retourner aux valeurs très traditionnelles, avec le retour à la maison, littéralement dans la cuisine, à s’occuper des enfants» a expliqué Camille Habel, sergent d’état-major à a GRC (pour ma part Mme Habel,peut retourner à la maison quand elle veut, NDA). «On parle carrément de la violence comme idéologie et non pas [comme outil] pour faire avancer une cause[…] C’est presque une adoration de la violence» a-t-elle ajouté. (Accusés de terrorisme: ils voulaient s‘approprier par la force un territoire au nord de la ville de Québec, Journal de Montréal, 9 juillet). Mme Habel se rend-elle compte que son raisonnement conduit à associer traditionalisme à terrorisme? Est-ce la position personnelle de Mme Habel ou celle de la GRC? 

Autre son de cloche dans cette affaire: celui de Philippe Audet , le père de Simon Angers-Audet, l’un des quatre jeunes hommes arrêtés. Pour lui: «Toutes ces accusations sont loufoques, soutient Philippe Audet. Le père assure que son fils et ses amis étaient seulement des passionnés qui aimaient «aller dans le bois, tirer du fusil, s’amuser, faire du camping, s’entraîner…» (Les militaires ont été «framés» clame le père de l’un d’eux, La Presse, 9 juillet). Qui sont ces quatre jeunes hommes? Des «adorateurs de la violence» si l’on se fie aux dires de la sergente d’état-major Camille Habel ou des copains allant «tirer au fusil dans le bois» si l’on préfère la version de M. Audet.


Wednesday, July 9, 2025

À trop vouloir le bien!

 




Il arrive que, paradoxalement, Les meilleures intentions du monde débouchent sur un résultat contraire à celui souhaité.

Une chronique récente de Marie-Ève Doyon dans le Journal de Montréal illustrera ce propos.

Toute l’histoire débute par un article dans le quotidien 24 Heures (Des hommes louches se réuniraient pour observer les femmes, 24 heures, 26 juin). L’article évoque : «[…] la présence d’hommes entièrement vêtus qui se réuniraient  autour de la piscine du parc Jarry pour observer les femmes en maillot de bain. Certains iraient même jusqu’à prendre des photos et des vidéos […]!»Le groupe d’hommes qui s’assoient pendant des heures pour regarder et prendre des photos des enfants et des femmes est toujours là», dénonce Charlotte Sabourin dans un avis laissé mercredi sur Google. Comme d’autres utilisatrices de la piscine Jarry, à Montréal, elle mentionne que le problème dure depuis au moins trois ans et qu’il n’y a aucun effort pour le régler malgré les peines. le Service de police de la ville de Montréal confirme avoir été informé de la situation. […] la présence policière sera renforcée dans le secteur, dit-on, afin de prévenir et d’intervenir rapidement en cas de comportement jugé inacceptable. Plusieurs cas d’agression de harcèlement en groupes seraient également produits dans les installations. Des groupes d’hommes balancent violemment des ballons dans la face des gens, des femmes en particulier, et les insultent. Certains tenteraient aussi de toucher le corps des baigneuses en faisant mine de ne pas savoir nager.[…] Des dizaines d’utilisateurs racontent avoir été témoins de groupes composés de trois à cinq qualifiés de «louches», qui se rassemblent à l‘extérieur de l’enceinte ou autour de la piscine, les yeux rivés sur les nageuses.Ils ne seraient  «clairement» pas là pour patauger, mais plutôt pour «mater»les femmes en maillot de bain. Plusieurs personnes affirment aussi avoir été prises en photos et vidéos par ces «pervers». (Des hommes «louches» se réuniraient à la piscine  du parc Jarry pour observer les femmes, 24 heures, 26 juin ). Ce qui est remarquable dans cet article, c’est la discrétion dont fait montre l’auteur de l’article: que les hommes «louches» en question sont pas identifiés, laissant l’esprit des lecteursvagabonder et  libre qualifier ces «hommes louches» à leur guise (voyeurs, pédophiles, etc.). À moins que nous ne soyons en présence de «purs esprits». Marie-Eve Doyon s’est penchée sur l’identité de ces « esprits impurs» 

«Le 26 juin dernier, 24heures.ca rapportait des allégations recensées sur Reddit et Google à savoir que des «hommes louches» se réuniraient autour de la piscine au parc Jarry pour intimider les femmes qui s’y baignent. Il n’en fallait pas plus pour déchaîner les Sherlock du web afin de traquer les potentiels coupables et les dénoncer sur les réseaux sociaux. C’est dans la foulée de cet article que des photos se sont mises à circuler sur le web, notamment sur le réseau X, pour dénoncer « les creeps (qui) continuent impunément leur voyeurisme». Accompagnant sa publication d’une photo ou l’on voit des gens tranquillement assis dans un parc, l’auteur ajoute «Certaines cultures ne sont pas compatible (sic).» L’intention était peut-être louable (J’en doute), mais le résultat est une habile démonstration du sophisme è l’échelle humaine. Donc, si des plaintes  ont été formulées par des baigneuses à la piscine Jarry, cela signifie que quiconque s’assoit près de la piscine est un voyeur , un intimidateur, un pervers?»Poussons un peu plus loin. En affirmant que «cultures sont pas compatibles» et en publiant une photo de personnes de couleur, de quelle culture l’auteur parle-t-il au juste? 

 


 

 

Tomber dans le panneau de la droite identitaire (L’article de Mme Doyon est barré par ce sous-titre en caractère gras). Je poursuis…

Sans surprise, l’auteur de la publication est associé au média alternatif Rebel News , connu pour ses propos anti-musulmans. 

Reprendre une situation spécifique pour en faire une généralité et tenter de créer un scandale à tendance identitaire , c’est exactement ce que fait Rebel News. Un raccourci intellectuel qui n’est pas anodin et qui promet d’attiser bon nombre d’intolérants qui ne cherchent que des excuses pour détester tout ce qui n’est pas suffisament blanc. Ces insinuations doivent être dénoncées autant que les comportements qu’ils prétendent mettre au grand jour.»(Des hommes «louches» au parc Jarry, attention à la chasse aux sorcières!, Journal de Montréal, 8 juillet). Ces lignes de Mme Doyon qui précèdent appellent certaines observations: En parlant d’entrée de jeu, d’allégations , Mme Doyon fait peu de cas du fait que le SPVM est alarmé de la situation et qu’il a jugé bon de renforcer sa surveillance des lieux ( voilà pour les «allégations» de Marie-Eve Doyon). Faisons montre d’indulgence, grâce à Mme Doyon, «Le chat sort du sac»,  les hommes «louches» seraient des musulmans. Se rendant peut-être compte de l’impair qu’elle vient de commettre par rapport au credo inclusif et diversitaire régnant dans les médias québécois (Rebel News n’est pas un média québécois, son siège social se trouve à Toronto). Il lui faut vite se racheter.  Son rachat prend la forme d ‘une dénonciation de l’appartenance de Rebel News à la droite identitaire (ayant payé son écot au Crédo inclusif et diversitaire mentionné plus haut (voir ce blogue Le mantra, XXX juin), Marie-Eve Doyon pourra probablement poursuivre sa route et sa carrière sans être inquiétée par les censeurs wokistes. 

Sunday, July 6, 2025

Go ! Jean-François Go !

 


Toit ce qui de près ou de loin touche aux Canadiens de Montréal semblent se charger immédiatement de dynamite. Il suffit de se remémorer la récente polémique autour de l’abandon du «Go Habs Go» par la Société de Transport de Montréal (STM) en faveur du «Allez! Canadiens allez!» (voir ce blogue, Qui veut le plus, veut le moins, 26 avril) sur les panneaux électroniques de ses autobus. Alors même que nous pouvions croire que la question était réglée à l’avantage du français.

Voilà qu’elle fait surface et manchettes. «L’Office québécois de la langue française (OQLF) a changé d’avis quant à l’acceptabilité de l’utilisation du mot «go» pour encourager les équipes sportives. Dans une nouvelle directive publiée dans son dictionnaire en ligne, l’OQLF indique que bien que le terme «allez» soit le terme  privilégié, l’usage du mot anglais à des fins d’encouragement est désormais «partiellement légitimé». Cette volte-face survient après que l’Office a adopté une ligne dure vers la Société de transport de Montréal (STM) la pressant pendant des mois en 2024 de retirer le mot «go», visant à encourager des équipes sportives, des panneaux électroniques de plusse 1000 autobus. 

 

 


 

L’Office a confirmé avoir changé de position après que la Presse canadienne a obtenu une série de courriels, en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, révélant qu’elle avait donné son feu vert à la Société de transport pour utiliser «go» en juin. […] Ces révélations ont incité le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, à intervenir, déclarant que l’expression «Go Habs Go» fait partie de la culture québécoise et que toute plainte future concernant ce slogan serait rejetée. Cette déclaration frisait l’ingérence politique et à placé l’organisme de surveillance dans une position délicate, selon un expert. L’Office a dû «répondre à une commande politique»souligne Benoît Melançon, professeur émérite de littérature française à l’Université de Montréal. «Le ministre a dit «Vous allez accepter cela», alors l’Office a dû trouver une façon d’accepter cela.» La STM n’a pas encore décidé si elle allait réintroduire le mot «go» sur l’affichage de ses autobus. Mercredi, un porte-parole a déclaré que que l’organisme «entame maintenant sa réflexion sur le sujet.Dans un communiqué publié en avril , Dominique Malick, présidente de l’Office de la langue française , avait convenu que le slogan «Go Habs Go» est ancré dans l’Histoire du Québec. Elle a néanmoins ajouté que le mot «go» est un anglicisme et que les organismes publics ont l’obligation d’utiliser un français «exemplaire», celui inclut l’utilisation exclusive de mots français dans leur affichage.» (L’OQLF fait volte-face et accepte l’utilisation de «Go» pour soutenir des équipes, Le Devoir, 3 juillet). Nous sommes maintenant rassurés, Les gardiens du temple de la défense de la langue française ont décidé: «Go Habs Go (ne pas oubliez surtout de

prononcer le « s » de Habs qui donne cette sonorité anglaise qui semble tant appréciée des amateurs, NDA) Habs» fait partie de la culture québécoise. Quelle sera la prochaine démission? Nous sommes en droit de souhaiter une défense intransigeante du français: sinon autant baisser immédiatement  les bras et ne pas gaspiller d’efforts dans ce qui apparaît aux yeux de Jean-François Roberge et Dominique Malack comme une cause perdue. 

La prochaine guerre

 



Les Canadiens ont appris aujourd’hui (10 juin) que le coût d’acquisition des F35 censés remplacer la flotte de F18 veillissants des Forces Armées canadiennes a explosé: «Le coût de la nouvelle flotte d’avions de chasse F35 a déjà augmenté de plus de 45% depuis la conclusion en 2022 d’un nouvel accord par le gouvernement fédéral pour en faire l’acquisition. La facture est passée de 19 milliards à 27,7 milliards, constate la vérificatrice générale, Karen Hogan , dans l’un des quatre rapports déposés mardi.»( Les F-35 coûterons plus de 45% plus cher, La Presse, 10 juin) Le gouvernement Trudeau avait annoncé l’achat de 88 avions furtifs F-35 au début de 2023 pour remplacer la flotte vieillissante des CF-18 […] l’acquisition des F-35 est une véritable saga qui dure depuis quinze ans. Un processus avait été lancé par les conservateurs sous Stephen Harper, puis annulé par le premier ministre libéral Justin Trudeau après son élection en 2015. Or peu de temps, après son arrivée en poste à la mi-mars, le premier ministre Mark Carney a lancé une révision de l’accord conclu avec le gouvernement des États-Unis et les constructeurs Lockheed Martin\Pratt & Whitney en raison des tensions avec l’administration Trump. l‘argent a déjà été versé pour 16 avions , mais Ottawa pourrait par la suite se tourner vers des constructeurs européens. Proposition intéressante, mais il est peu probable que le Canada s’engage dans cette voie en raison de notre appartenance au NORAD(cette appartenance semblant nous condamner à nous satisfaire d’équipements américains. Si le gouvernement Carney démontrait suffisamment de volonté politique pour nous sortir de cette dépendance aux avionneurs américains, des alternatives intéressantes pourrait s’offrir à nous: il suffit ici de penser au Rafale de Dassault Aviation, au Grippen suédois de Saab, à l’Eurofighter Typhoon (Produit d’un consortium européen comptant Airbus , BAE et Eurofighter jagdflugzeug) (les trois appareils sont omnirôles et pourrait donc répondre aux besoins variés de l’Aviation Royale Canadienne (l’ARC). Autre avantage de ces trois appareils, ils sont tous actuellement opérationnels et ont fait leurs preuves contrairement au F35 qui semble souffrir encore de nombreux problèmes de jeunesse(manque de puissance, insuffisance du système de refroidissement entraînant des problèmes de surchauffe du moteur réduisant la durée de vie de ce dernier, imprécision du canon de 25 mm)[…] Le chef conservateur, Pierre Poilievre , attend le rapport qui doit être rendu public durant l’ut avant de prendre position. «Évidemment, on a besoin des avions de chasse, c’est sûr, a-t-il reconnu en point de presse. On ne peut pas avoir d’autres délais. On ne peut pas avoir d’autres coûts supplémentaires.» le Bloc québécois est peu favorable à un changement de constructeur.

Seul le Nouveau parti démocratique presse le gouvernement de déchirer l’accord signé avec les Américains .«Il faut abandonner ce programme là , qui est trop coûteux et qui met en cause notre souveraineté», a tranché son leader parlementaire, Alexandre Boulerice.»





Il faut s’inscrire en faux contre l’affirmation du chef du parti conservateur, Pierre Poilievre voulant que: «Évidemment, on a besoin des avions de chasse, c’est sûr[…]»Hors justement, rien n’est moins sûr M. Poilievre. Les combats en Ukraine constituent un véritable laboratoire de ce que pourrait être la «supériorité aérienne» des prochaines années. Entre drones et missiles, il apparaît de plus en plus clair qu’il n’y aura plus à l’avenir de Grand cirque à la Pierre Clostermann et que nous ne reverrons pas d’affrontements «à la Bataille d’Angleterre» avec des centaines d’appareils de combat sillonnant le ciel. C’est à coups de drones et de missiles que Russes et Ukrainiens se sont échangés plaies et horions depuis 2020. Si l’on se fie aux informations diffusées par la grande presse depuis le début du conflit.

Il semble que toute l’aventure du remplacement de nos F18 se résumera malheureusement à un débat sur les coûts et les délais. Le remplacement de nos F18 devrait être le prétexte à une discussion beaucoup plus large sur la nouvelle nature de ce qu’il faut appeler la «supériorité aérienne». L’impression qui se dégage du conflit russo-Ukrainien est que toute la question de la «supériorité aérienne» est en profonde mutation. 

Je suis convaincu que nos militaires de l’ARC ont constaté et réfléchi à cette mutation. Devisant sur cette affaire, un moderne Molière déclarerait probablement: qu’allons-nous faire dans cette galère? L’acquisition des F35 n’est pas depuis longtemps une question militaire, elle est depuis le début une histoire politico-militaire et depuis le retour de Donald Trump à la Maison blanche, une affaire politico-politique. L’un des argument du locataire de la Maison blanche pour «mousser»son projet de 51e État étant que nous serions mieux défendus si nous faisions partie de la Fédération américaine. Réagissant au quart de tour, le gouvernement Carney se précipite dans le piège tendu par Donald Trump, les prétentions canadiennes à défendre le pays, non pour répondre aux inquiétudes des Canadiens sur la question, mais pour prouver à Donald Trump que nous entendons faire notre part dans la défense du continent, quitte à être «en retard d’une guerre». Les Américains, pour leur part, semblent avoir déjà pris la mesure de cette mutation de cette «supériorité aérienne» évoquée plus haut. À l’heure des drones et des missiles, ils semblent, eux, être prêts à passer à l’heure du «dôme d’Or». Avant que cette mutation ne soit définitive, l’administration américaine, Donald Trump en tête, souhaiterons probablement faire un bilan exhaustif de l’efficacité du «Dôme de fer» suite au conflit Israël-Iran.

Avec nos F35, débourserons-nous 27,7 milliards de dollars pour être «en retard d’une guerre»? Et ne pas être pour la prochaine guerre?

Thursday, July 3, 2025

Le 4% de Mary Simon!

 



«La cérémonie de la fête du Canada à Ottawa reçoit un traitement royal. Le prince Edward a salué l’unité et les réalisations du Canada dans un discours prononcé lors d’une activité à midi au parc des plaines LeBreton. Cette année, la fête du Canada coïncide avec les 60e anniversaire du drapeau canadienne le 45e anniversaire de l’adoption officielle d’Ô Canada comme hymne national. La cérémonie a également marqué le 45e anniversaire du Marathon de l’espoir de Terri Fox.» (Ottawa célèbre la fête du Canada en présence du prince Edward et de Mark Carney, Le Devoir, 1er juillet).  Convenablement brieffé comme son grand frère lors de la lecture du trône: des royales lèvres sont tombés les mots suivants: «En voyant cette mer de rouge et de blanc, je n’éprouve qu’un seul sentiment ici, a déclaré le Duc D’Édimbourg. Aujourd’hui, c’est véritablement une célébration de vous de votre foyer et de votre terre, forts et libres.» ( Ottawa célèbre en présence du prince Edward et de Mark Carney, La Presse, 1er juillet)

 


 

 

Devant ses interventions de plus en plus fréquentes de membres de la famille royale britannique dans les activités politiques canadiennes, notamment dans celles de la gouverneure générale. Nous n’oublions que Charles III a procédé le 27 mai dernier à la lecture Discours du trône à la Chambre des communes. Les Canadiens sont en droit de se demander à quoi sert exactement Mary Simon? Les Canadiens devraient peut-être envisager de remettre son 4% à Mary Simon et lui permettre de vaquer à l‘apprentissage du français?