Le
Congrès des membres du Parti libéral du Québec (PLQ) qui se tient au
cours de week end à Lévis a fourni aux militants libéraux et aux
aspirants à la direction du PLQ une occasion d’échanger poignées de main
et surtout de mieux faire connaître leurs idées. Il appert
malheureusement que les idées de ces aspirants-chefs ne brillent guère
par leur nouveauté.
Pire, mises en application elles ramèneraient le Québec en arrière.
À tout seigneur, tout honneur, laissons d’abord la parole au sieur Coderre. Pas d’ambiguïté pour l’ancien ministre fédérat;
«On devrait scrapper [la loi 96]» a lancé dimanche, catégorique, Denis
Coderre, au sujet de la législation caquiste qui a renforcé la Charte de
la langue française en imposant notamment le gel des inscriptions dans
les cégeps anglophones.»
« Le
candidat Frédéric Beauchemin est du même avis que l’ex-maire de
Montréal. Comme père de famille, il déplore que le gouvernementLegault
ait limité l’accès des francophones à l’établissement collégial de leur
choix. « En tant que parent, ce que j’aurais souhaité pour mes enfants,
c’est de les envoyer au cégep de leur choix pour qu’ils puissent aller
dans l’université de leur choix.(en clair, Dawson, aujourd’hui, McGill,
demain, NDA), S’ils veulent aller dans une université anglophone parce
qu’ils veulent avoir une carrière internationale ou une carrière basée à
Montréal avec des clients à l’international, parler anglais, c’est une
bonne affaire pour eux autres» a illustré Le député de
Marguerite-Bourgeoys (Elvis Gratton, sort de ce corps, NDA, pour
Frédéric Beauchemin, l’École des hautes études commerciales(HEC) n’est
pas digne d’accueillir ses enfants, NDA). Selon lui, retirer cette
disposition de la Charte de la langue française ne va pas contribuer à
affaiblir notre langue commune.
Autre prétendant au trône libéral, l’ex-ministre fédérat
Pablo Rodriguez projette aussi de mettre fin au gel des inscriptions
dans les collèges de langue anglaises. Enfant de la loi 101, il tient à
la Charte de la langue française[…]. Mais il estime que la disposition
récemment ajoutée qui force les immigrants installés au Québec depuis
plus de six mois à recevoir des communications de l’État exclusivement
en français ne tient pas la route.» (Chefferie PLQ: un gouvernement
libéral va assouplir la Charte de la langue française, Journal de Montréal, 10 novembre).
Un
assouplissement qui ne peut que réjouir les militants anglophones du
PLQ qui demandaient des services de santé bilingues partout au Québec.
«Dans une résolution régionale, les militants de Montréal-Ouest proposent
d’ailleurs qu’un gouvernement libéral préconise des politiques qui
protègent les droits des anglophones de recevoir des services de santé
danseur langue »sans obstacles ni retards »Que le PlQ s’engage à
garantir l’accès aux services de santé en anglais partout au Québec, en
veillant à ce que les mesures nécessaires soient prises pour aider les
établissements de santé, le personnel et les patients à accéder à des
services bilingues , le cas échéant» précise le texte qui sera soumis au
vote. L’association libérale rappelle que les communautés d’expression
anglaise de certaines régions du Québec ont exprimé des préoccupations
quant à la disponibilité et l’accessibilité des services de santé en
anglais. Cet été, une directive du gouvernement Legault en lien avec la
modernisation de la loi 101 avait semé l’émoi chez certains anglophones
qui voyaient une manière de limiter leur accès aux soins de santé dans
leur langue . La CAQ a dû publier une mise au point en septembre pour
calmer le jeu.»(Congrès duPLQ: Les militants veulent des services
bilingues garantis partout au Québec, Journal de Québec,
7 novembre) Ce congrès des membres du PLQ pouvait s’avérer être une
belle occasion de renouer avec l’électorat francophone. En laissant
quelques militants anglophones exaltés de l’Ouest de l’île de Montréal
tenir la barre de leur parti, les membres du PLQ acceptent que leur
parti fasse cap vers les récifs d’une autre défaite électorale,
cinglante probablement comme celle de 2022. Je ne peux que le souhaiter
et voir le capitaine du PLQ, à ce moment, qu’il s’agisse de Denis
Coderre, Pablo Rodriguez ou Frédéric Beauchemin. faire naufrage avec le
navire libéral.