Le
retour à l’avant-scène du Parti québécois (PQ) a de fort intéressantes
retombées. Le retour du PQ dans a faveur des lecteurs a semble-t-il
ouvert une distrayante compétition pour ce qui semble être devenu le
convoité titre de «Capitaine Canada».J’écris convoité car apparemment
Denis Coderre et François Legault sont déjà sur les rangs.
Il
n’y a pas de surprise dans le cas du premier. Afin de confirmer ses
prétentions sur le titre , L’ex-maire de Montréal a jugé bon de se
«mettre à jour de cotise» au Parti libéral du Québec (PLQ). Formalité
qui nous a valu une savoureuse déclaration de Denis Coderre; Denis
Coderre déclarant à ce moment: «Me demander si je suis libéral, c’est
comme se demander asile pape est catholique, a-t-il dit.(«Capitaine
Canada» contre «Capitaine Québec»: Legault, meilleur que Coderre dit
Fitzgibbon, Journal de Québec, 8 février) L’oeil fixé
sur la direction du PLQ, Denis Coderre n’a visiblement pas eu le temps
de s’intéresser aux dernières initiatives de François, notamment celle
relative aux unions de conjoints de même sexe (voir ce blogue La porte
ouverte, 4 janvier)
Alors
que la candidature de Denis Coderre à ce titre n’a rien pour surprendre
, celle de François Legault, elle, a de quoi à surprendre. Ayant
volontiers joué, de la carte nationaliste, sans être vraiment
nationaliste, mais se présentant comme nationaliste
lorsqu’électoralement nécessaire. Le député de l’Assomption n’apparaît
pas comme un candidat naturel à la fonction de «capitaine Canada». Les
jeux ne sont pas faits et le débat ne fait que commencer. «Qui est le
meilleur «Capitaine Canada»? Le débat fait rage dans les corridors de
l’Assemblée nationale en raison d’une déclaration de Denis Coderre et
d’une autre du ministre responsable des Institutions démocratiques,
Jean-François Roberge. Qui obtiendra la couronne? Le ministre de
l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a tranché. Il a affirmé que le possible
candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec est «un bon
capitaine» Canada, mais «pas le meilleur». C’est son chef, François
Legault, qui est le mieux positionné pour défendre la Canada et bloquer
un référendum sur l’indépendance du Québec. «Je pense que oui»,
plaide-t-il. «Monsieur Legault a toute ma confiance, c’est un homme que
je respecte beaucoup. Il a un équilibre que je veux supporter.» «Le
premier ministre a toutefois tenu à recadrer son ministre, préférant
qu’on lui accole le titre de «Capitaine Québec» à l’intérieur du Canada.
«Je pense que ça prend un Capitaine Québec l’intérieur du Canada et il
faut que les Québécois comprennent qu’on peut défendre notre langue ,
qu’on peut défendre notre identité. Mais de s’écraser comme le parti
libéral, d’être au service de leur grand frère à Ottawa et ne pas
demander des mesures stratégiques pour promouvoir le français (par
mesures stratégiques, notre nouveau «Capitaine Québec» veut probablement
parler de son initiative sur l’affichage commercial ou le français
devrait désormais occuper les 2\3 des façades ou des vitrines (voir sur
ce blogue L’illusioniste, 17 janvier), ou du projet de loi 96, je ne
pense pas que c’est ça que les Québécois veulent», a soutenu M. Legault ,
indiquant qu’il «allait préciser ça à Fitz.» À partir de maintenant,
les choses sont claires. Finie l’équivoque du nationalisme autonomiste.
Les masques tombent; François Legault n’a d’autre ambition que d’être un
«Capitaine-Québec-l’intérieur-du-Canada». La déclaration de François
Legault a le mérite de la clarté. Il faut lui accorder tout le crédit
qu’elle mérite puisque François Legault est du même souffle adoubé par
Pierre Fizgibbon, l’un de ses ministres régulièrement présenté comme un
fédéraliste pur jus, François Legault portera les oripeaux qu’il voudra
bien porter; slip bleu ou rouge, collants blancs, cape flottant au vent
parsemée de fleurs de lys ou feuilles d’érables. Pour nous désormais,
l’empereur est nu.
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