Il
ne viendra à personne l’idée de qualifier l’époque que nous vivons de
normale. J’en veux pour preuve la percée de l’«idéologie de genre» une
percée qui provoque un véritable brassage du sens des mots. Des mots
dont la définition est littéralement mise en cause. Exemple de ce
brassage du sens des mots: «Pierre Poilievre estime que les «hommes
biologiques», même s’ils ont une identité de genre féminine, n’ont pas
leur place dans les disciplines féminines ou dans les espaces non mixtes
réservées aux femmes, comme les toilettes ou les vestiaires. Les
journalistes ont demandé au chef conservateur mercredi en conférence de
presse si les femmes transgenres devaient avoir accès aux espaces
réservées aux femmes et s’il compte légiférer pour empêcher les
personnes transgenres de les utiliser. «M. Poilievre a déclaré aux
journalistes qu’il croyait que «les espaces réservés aux femmes
devraient être exclusivement réservés aux femmes et non aux hommes
biologiques» à la naissance.» (Poilievre est opposé aux femmes trans
dans le sport féminin ou les espaces non mixtes, Radio-Canada,
21 février). Prise de position qui s’inscrit logiquement dans
l’intention de Pierre Poilievre de mener sa prochaine campagne
électorale sur le thème du «gros bon sens».
Nous
vivons une époque déboussolée lorsque le chef de l’Opposition
officielle à la Chambre des communes doit parler d’«hommes biologiques»
probablement pour décrire des hommes ayant «tout leur équipement». Il
est d’ailleurs malheureux que Pierre Poilievre apparaisse tenu à cette
concession à ce qu’il faut bien appeler «l’air du temps». Il y a peu, la
seule mention d’hommes aurait suffi à Pierre Poilievre afin d’exprimer
sa pensée. Nous aurions tous compris que ces derniers n’avaient pas
leur place dans les toilettes et les vestiaires des femmes. Pas plus
qu’ils n’ont leur place dans les épreuves sportives opposant des femmes.
Cette
sortie de Pierre Poilievre sera-t-elle suffisante pour garder les
«conservateurs sociaux » dans le giron du Parti conservateur du Canada
et les empêcher de lorgner du côté du Parti populaire du Canada de
Maxime Bernier?
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