Wednesday, February 7, 2024

Terre merdique

 



L’expression n’est pas de moi, mais de la ministre de l’Éducation supérieure de la Colombie britannique, Selina Robinson, expression qui lui a valu de se faire saquer par son patron: «Sous pression, le premier ministre britanno-colombien David Eby s’est résigné à montrer la porte à sa ministre de l’Éducation supérieure, lundi , après qu’elle eut qualifié de «terre merdique» le Proche-Orient pré-Israël,»(Le Proche-Orient, «terre merdique»: une ministre juive perd son poste, Journal deMontréal, 5 février). «Pendant son allocution (allocution faite dans le cadre d’un discours en ligne organisé par le Bnai Brith Canada, NDA), Mme Robinson, a fait référence à la Palestine d’avant 1948 en la qualifiant de «terre merdique» («crappy piece of land», en anglais) ou il n’y avait rien, avant d’expliquer qu’à son avis, la création d’Israël a permis de développer cette portion du Proche-Orient. Ses propos ont été fustigés par des groupes anti-islamophobie. La grogne enflant, son chef l’avait d’abord défendue, avant d’évoquer des cours obligatoires d’islamophobie. Il s’est finalement résigné à qu’elle perdrait son ministère, mais demeurerait députée dans son caucus.»
 

 
 
Difficile de ne pas voir dans le ««terre merdique ou il n’y avait rien» de Selina Robinson  un écho lointain du crédo des sionistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXI siècle, voulant que la Palestine, alors sous domination ottomane, soit:«une terre sans peuple pour un peuple sans terre». Cette «terre merdique», c’est bien cette «terre sans peuple», toujours présent donc cette indifférence, pour ne pas dire ce mépris pour des Palestiniens incapables de mettre en valeur leur terre natale.

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