Tuesday, February 25, 2020

Métastases et guerriers blancs



Dans les jours suivants la levée de la barricade de Belleville (nous nous refusons comme l'on fait certains média à utiliser le nom mohawk de Tiendinaga (cette utilisation étant une première capitulation devant l'activisme des Warriors). Des Mohawks d'Oka ont bloqué la route 344 avec des voitures (Des manifestants bloquent la route 344 à Kanesetake, Journal de Montréal, 24 janvier).  S'empressant de déployer des drapeaux des Warriors afin de bien marquera la nature de ce blocus et probablement d'inscrire leur initiative dans un mouvement plus large. La crise ferroviaire prendra fin un jour, encore lointain si l'on se fie à l'incurie démontrée par le gouvernement Trudeau, le Canada souffre et souffrira encore des revendications autochtones, souffre et souffrira, car écologistes radicaux et éléments anarchistes ont pris le train en marche (il suffit de voir la composition des participants à la barricade de Saint-Lambert), trop heureux de nuire à l'économie capitaliste colonialiste du Canada et de bénéficier d'une publicité à peu de frais. Ce qu'il faut craindre, ce sont les métastases, c'est à dire des initiatives ponctuelles plus ou moins spontanées à travers le Canada et le Québec. Pas de paralysie générale des systèmes ferroviaires routiers  canadiens, mais des blocages locaux de voies ou de route, du sable dans l'engrenage en quelque sorte. 
 
 
 
Ces initiatives destinées à «sensibiliser» les citoyens aux revendications autochtones conduiraient le pays dans une zone d'anarchie de faible intensité, susceptible de dégénérer (il ne faut pas oublier que la crise d'Oka a duré 2 mois, soit du 11 juillet au 15 septembre 1990, l'actuelle crise n'a pas encore un mois). Les citoyens albertains ayant tentés de leur propre chef de démanteler un barricade autochtone près d'Edmonton feront-ils école? (Crise ferroviaire: verra-t-on apparaître des «Guerriers blancs», Huffpost, 20 février). L'apparition de « Guerriers blancs » est très improbable, Canadiens et Québécois se comportent comme des carpettes depuis des années, les colonnes vertébrales apparaissent rarement par miracle chez les invertébrés.  Dans un tel climat de confrontation, il ne faudrait pas se surprendre qu'un contre manifestant ne soit tenté de faire sien les dérapages verbaux d'un Luc Lavoie (Luc Lavoie suggère «un coup de [de pistolet] entre les deux yeux» des autochtones,Le Devoir, 21 février). Si une telle situation devait se produire, ce sont les gouvernements qui auraient ce sang sur les mains. C'et à eux de faire respecter la loi. Souhaitons ne pas en arriver à une telle extrémité. Dans un état de droit, c'est justement à l'état à faire respecter la loi, lorsque le vigilantisme se développe c'est habituellement parce que l'état n'a pas été en mesure d'accomplir cette mission. Quelqu'un voudra-t-il rappeler à Justin Trudeau qu'il est élu pour faire respecter la Loi et non pour la «réconciliation» Blancs Autochtones. 

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