Dans
les jours suivants la levée de la barricade de Belleville (nous nous
refusons comme l'on fait certains média à utiliser le nom mohawk de
Tiendinaga (cette utilisation étant une première capitulation devant
l'activisme des Warriors). Des Mohawks d'Oka ont bloqué la route 344 avec des voitures (Des manifestants bloquent la route 344 à Kanesetake, Journal de Montréal, 24 janvier). S'empressant de déployer des drapeaux des Warriors
afin de bien marquera la nature de ce blocus et probablement d'inscrire
leur initiative dans un mouvement plus large. La crise ferroviaire
prendra fin un jour, encore lointain si l'on se fie à l'incurie
démontrée par le gouvernement Trudeau, le Canada souffre et souffrira
encore des revendications autochtones, souffre et souffrira, car
écologistes radicaux et éléments anarchistes ont pris le train en marche
(il suffit de voir la composition des participants à la barricade de
Saint-Lambert), trop heureux de nuire à l'économie capitaliste
colonialiste du Canada et de bénéficier d'une publicité à peu de frais.
Ce qu'il faut craindre, ce sont les métastases, c'est à dire des
initiatives ponctuelles plus ou moins spontanées à travers le Canada et
le Québec. Pas de paralysie générale des systèmes ferroviaires routiers
canadiens, mais des blocages locaux de voies ou de route, du sable dans
l'engrenage en quelque sorte.
Ces initiatives destinées à
«sensibiliser» les citoyens aux revendications autochtones conduiraient
le pays dans une zone d'anarchie de faible intensité, susceptible de
dégénérer (il ne faut pas oublier que la crise d'Oka a duré 2 mois, soit
du 11 juillet au 15 septembre 1990, l'actuelle crise n'a pas encore un
mois). Les citoyens albertains ayant tentés de leur propre chef de
démanteler un barricade autochtone près d'Edmonton feront-ils école?
(Crise ferroviaire: verra-t-on apparaître des «Guerriers blancs», Huffpost,
20 février). L'apparition de « Guerriers blancs » est très improbable,
Canadiens et Québécois se comportent comme des carpettes depuis des
années, les colonnes vertébrales apparaissent rarement par miracle chez
les invertébrés. Dans un tel climat de confrontation, il ne faudrait
pas se surprendre qu'un contre manifestant ne soit tenté de faire sien
les dérapages verbaux d'un Luc Lavoie (Luc Lavoie suggère «un coup de
[de pistolet] entre les deux yeux» des autochtones,Le Devoir, 21
février). Si une telle situation devait se produire, ce sont les
gouvernements qui auraient ce sang sur les mains. C'et à eux de faire
respecter la loi. Souhaitons ne pas en arriver à une telle extrémité.
Dans un état de droit, c'est justement à l'état à faire respecter la
loi, lorsque le vigilantisme se développe c'est habituellement parce que
l'état n'a pas été en mesure d'accomplir cette mission. Quelqu'un
voudra-t-il rappeler à Justin Trudeau qu'il est élu pour faire respecter
la Loi et non pour la «réconciliation» Blancs Autochtones.
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