Saturday, September 13, 2025

Encore et encore

 



C’était prévisible. Il ne fallait pas attendre autre chose en ces temps dominé par le wokisme le plus déjanté. En cette ère wokiste, la moindre opération toponymique  devient un laboratoire et un manifeste pour changer l’identité du monde.

«Vertières, Marry-Two-Axe-Earley, Césira-Pasirotto, Madeleine-Parent et Anjou: C’est ainsi que se nommeront les cinq nouvelles stations issues du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal. Jusqu’à présent, la Société de transport de Montréal (STM) s’appuyait surtout sur des repères géographiques pour nommer ses stations de métro. Ce nouveau tronçon de la ligne bleue s’arrêtera près de plusieurs rues dont les noms sont déjà utilisés sur la ligne verte, au sud. «Je l’ai vu comme une belle occasion à saisir», a expliqué la mairesse Valérie Plante, qui n’a pas caché son excitation en conférence de presse. «Profitons de l’occasion pour honorer des bâtisseuses et des bâtisseurs» a-t-elle dit, soulignant sa volonté de bien représenter les femmes qui ont marqué l’histoire de la Ville.[…](La STM dévoile les noms des nouvelles stations de la ligne bleue, Radio-Canada, 9 septembre) Cette volonté de «bien représenter les femmes qui ont marqué l’histoire de la Ville» est cohérente avec le projet évoqué au printemps dernier, d’une carte interactive célébrant la femme dans les 68 stations du métro en donnant aux stations du métro de Montréal des noms de femmes ou de duos de femmes ayant marqué l’histoire de la Ville de Montréal ( «Montréal, ville de femmes» une carte interactive pour célébrer la femme dans le métro, Journal de Montréal, 7 mars) (voir ce blogue,Woke sur toute la ligne, 11 mars).  nouveau tronçon suivra le tracé de la rue Jean-Talon Est. Vers l’est, après s’être arrêtés à l’actuel terminus Saint-Michel, les trains s’arrêteront d’abord à la station Vertières, coin Pie-IX. Il rappelle la t bataille de Vertières de 1803, qui a mené à l’indépendance d’Haïti. «Ce nom constitue un geste de reconnaissance à l’égard de la communauté haïtienne, qui s’est établie pendant plusieurs années dans le quartier Saint-Michel», explique la STM. Coin Viau, la station sera nommée en l’honneur de la mohawk de Kahnawake Mary Two Axe Earley qui a été en 1985 , la première femme à retrouver son statut d’Indienne après avoir épousé un allochtone. 

Le 17 octobre 1979, Mary Two-Axe Earley reçoit le prix du Gouverneur général en reconnaissance de sa contribution à faire progresser la cause de l’égalité des femmes et des filles au Canada.

Sa lutte acharnée pour les trois des femmes autochtones a culminé par la modification, en 1985, d’un alinéa de la Loi sur les Indiens, qui prévoyait qu’une femme perdait son statut et ainsi l’accès à sa communauté, si elle mariant (sic) un non-autochtone. 

La ligne bleue passera ensuite par la station Césira-Parisotto à l’angle du boulevard Lacordaire. Aussi appelée mère Anselme, cette femme est une «figure marquante de la communauté italienne au Québec», qui a fondé les écoles et l’hôpital Marie-Clarac. 

 


 

 

La station Madeleine-Parent , nommée en l’honneur de cette syndicaliste et féministe qui s’est battue toute sa vie contre les abus des pouvoirs établis, quels qu’ils soient , suivra au coin du boulevard Langelier. 

«On a voulu honorer les communautés qui contribuent à faire vivre Montréal» a expliqué le président dela STM, Éric Alan Caldwell, lors de l’annonce, disant vouloir « souligner comment la diversité enrichit notre identité collective». Tout occupé par : «la diversité [qui] enrichit notre identité collective», il ne viendra jamais à l’esprit d’Éric Alan Cadwell que notre enracinement est aussi une composante qui enrichit notre identité collective. Ainsi, pourquoi ne pas choisir la bataille du Long-sault, en lieu et place de celle de Vertières.

Madeleine Parent aura maintenant tout loisir de rejoindre Léa Roback (évoquée dans le projet de carte interactive). Il ne manquerait maintenant qu’une station Fred Rose pour donner l’occasion à Éric Alan Caldwell, de constituer une ligne rouge dans le métro de Montréal. La meilleure conclusion à apporter à cette initiative de la STM, se trouve dans la chronique volontairement sarcastique de ce jour de Richard Martineau. Dans cette chronique, intitulée «À quand la station Valérie-Plante?», Journal de Montréal, 11 septembre, il faut croire que Richard Martineau s’est livré avant d’écrire sa chronique un exercice de télépathie, lisant dans les souhaits secrets de Valérie Plante.

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