Thursday, October 17, 2024

La laïcité et son ministre

 



L’affaire de l’école Bedford continue de susciter des réactions. Il convient de noter parmi ces réactions celle de Jean-François Roberge, ministre responsable de la Laïcité. Réaction intéressante autant par ce qu’elle dit que par ce qu’elle ne dit pas.

Avant d’être dans l’analyse, comme nous serions en droit de nous attendre de la part du ministre de la Laïcité, il nous faut passer par le «ressenti» du ministre: «Du dégoût, c’est ça qui m’est arrivé en premier, affirme M.Roberge. Je pense aux élèves et au personnel qui ont été victimes de ces dérapages-là qui sont en partie causés par le fait que les valeurs de la laïcité n’ont pas été respectées dans ce cadre-là. Le ministre ne veut pas généraliser la situation et fait remarquer que bien que la majorité des enseignants qui font l’objet d’une enquête soient d’origine maghrébine. Plusieurs autres membres du personnel qui s’opposaient à ces comportements problématiques le sont également. M. Roberge estime cependant que la religion s’est émmiscée [sic]à l’école Bedford.[…]»(Le ministre est-il trop dégoûté pour mettre un nom sur la religion qui «s’est émmiscée à l’école Bedford», cette religion, c’est l’Islam, (voir ce blogue, L’éléphant dans la pièce, 14 octobre). Voilà un bien craintif ministre de la Laïcité, NDA). 
 

 
 
Il affirme que les Québécois ne veulent pas revenir en arrière.» Les Québécois ont entrepris une longue marche vers la laïcité dans les années 60, 70 et même dans les années 80. Il y avait des curés dans nos écoles et des agents de pastorale. On a sorti tout ça de nos écoles. Ce n’est pas après pour faire rentrer de l’obscurantisme religieux. On n’en veut pas.» (Des valeurs religieuses «rentrées de force»à l’école Bedford, dit le ministre Roberge, Journal de Montréal, 16 octobre). Le ministre la Laïcité tourne autour du pot pour ne pas avoir à dire que le «clan majoritaire» à l’école Bedford était un clan musulman.Trop pusillanime pour nommer les imams, je ne parle même pas ici pour les dénoncer, Jean-François Roberge se découvre des cojones et des grosses pour s’en prendre aux bien timides curés québécois. Il est vrai que le clergé catholique québécois peut être qualifié de discret, absent, démissionnaire, en voie d’extinction. L’Islam pour sa part peut être qualifié selon les circonstances de modéré, militant, extrémiste , terroriste, mais surtout et toujours CONQUÉRANT. 

Déclaration qui a le mérite de la clarté, à défaut de celui de l’intelligence politique. Pour Jean-François Roberge, la laïcité est d’abord et avant tout est une idée anti catholique; sans probablement s’en rendre compte Jean-François Roberge ramène la laïcité à son essence même, depuis la Révolution française la laïcité est une machine de guerre contre le catholicisme. Les laïcistes marchent depuis la Révolution de 1789 dans les pas de Voltaire, leur seule préoccupation est de«d’écraser l’Infâme» et de brocarder les corbeaux (les curés du temps que ces derniers portaient encore soutanes). À quand les premières manifestations de laïcité en Arabie Saoudite et en Iran?

No comments:

Post a Comment