L’affaire
de l’école Bedford continue de susciter des réactions. Il convient de
noter parmi ces réactions celle de Jean-François Roberge, ministre
responsable de la Laïcité. Réaction intéressante autant par ce qu’elle
dit que par ce qu’elle ne dit pas.
Avant
d’être dans l’analyse, comme nous serions en droit de nous attendre de
la part du ministre de la Laïcité, il nous faut passer par le «ressenti»
du ministre: «Du dégoût, c’est ça qui m’est arrivé en premier, affirme
M.Roberge. Je pense aux élèves et au personnel qui ont été victimes de
ces dérapages-là qui sont en partie causés par le fait que les valeurs
de la laïcité n’ont pas été respectées dans ce cadre-là. Le ministre ne
veut pas généraliser la situation et fait remarquer que bien que la
majorité des enseignants qui font l’objet d’une enquête soient d’origine
maghrébine. Plusieurs autres membres du personnel qui s’opposaient à
ces comportements problématiques le sont également. M. Roberge estime
cependant que la religion s’est émmiscée [sic]à l’école Bedford.[…]»(Le
ministre est-il trop dégoûté pour mettre un nom sur la religion qui
«s’est émmiscée à l’école Bedford», cette religion, c’est l’Islam, (voir
ce blogue, L’éléphant dans la pièce, 14 octobre). Voilà un bien craintif ministre de la Laïcité, NDA).
Il
affirme que les Québécois ne veulent pas revenir en arrière.» Les
Québécois ont entrepris une longue marche vers la laïcité dans les
années 60, 70 et même dans les années 80. Il y avait des curés dans nos
écoles et des agents de pastorale. On a sorti tout ça de nos écoles. Ce
n’est pas après pour faire rentrer de l’obscurantisme religieux. On n’en
veut pas.» (Des valeurs religieuses «rentrées de force»à l’école
Bedford, dit le ministre Roberge, Journal de Montréal,
16 octobre). Le ministre la Laïcité tourne autour du pot pour ne pas
avoir à dire que le «clan majoritaire» à l’école Bedford était un clan
musulman.Trop pusillanime pour nommer les imams, je ne parle même pas
ici pour les dénoncer, Jean-François Roberge se découvre des cojones et des grosses pour
s’en prendre aux bien timides curés québécois. Il est vrai que le
clergé catholique québécois peut être qualifié de discret, absent,
démissionnaire, en voie d’extinction. L’Islam pour sa part peut être
qualifié selon les circonstances de modéré, militant, extrémiste ,
terroriste, mais surtout et toujours CONQUÉRANT.
Déclaration
qui a le mérite de la clarté, à défaut de celui de l’intelligence
politique. Pour Jean-François Roberge, la laïcité est d’abord et avant
tout est une idée anti catholique; sans probablement s’en rendre compte
Jean-François Roberge ramène la laïcité à son essence même, depuis la
Révolution française la laïcité est une machine de guerre contre le
catholicisme. Les laïcistes marchent depuis la Révolution de 1789 dans
les pas de Voltaire, leur seule préoccupation est de«d’écraser l’Infâme»
et de brocarder les corbeaux (les curés du temps que ces derniers
portaient encore soutanes). À quand les premières manifestations de
laïcité en Arabie Saoudite et en Iran?
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