Depuis
son accession à la tête du Parti québécois (PQ) Paul Saint-Pierre
Plamondon (PSPP) montre qu’il a la carrure d’un homme d’État; plus que
les François Legault et Marc Tanguay qui s’agitent sur la scène
politique québécoise. De l’histoire du serment au roi à sa plus récente
déclaration sur l’«affaire de l’école Bedford» PSPP montre aux
nationalistes québécois qu’il est digne de leur confiance.
Que
dit en substance PSPP sur la désolante «affaire de l’école Bedford.
Pour PSPP: «L’homogéneité dans les écoles de Montréal, qu’est-ce que ça
fait , c’est qu’il n’y a pas d’intégration possible . On ne peut pas
s’intégrer à la société québécoise s’il n’y a pas de traces de la
société québécoise en termes de langue ou de mentalité ou de principes»,
a lancé lundi le chef du Parti québécois en conférence de presse à
l’Assemblée nationale.(Dérive à l’école Bedford: manque de mixité dans
certaines écoles de Montréal, selon PSPP, Journal de Montréal, 21 octobre).
« Il
en prend pour preuve les dérives de l’école Bedford, ou a régné pendant
des années un climat de terreur imposé par un clan de professeurs
d’origine maghrébine.[…] Dans cette établissement de Côte-desNeiges, une
majorité d’élèves sont issus de l’immigration.» «Le danger, et ce n’est
pas propre au Québec, c’est le cas partout en Occident, est que si dans
des écoles, il y a un pays dans le monde ou une croyance religieuse qui
est représentée à presque 100%, je ne veux pas exagérer , mais qui est
vraiment majoritaire, c’est prévisible qu’il n’y aura pas d’intégration à
la société d’accueil a renchéri le chef péquiste. Paul St-Pierre
Plamondon soutient qu’il y a de nombreuses écoles de la métropole ou 75%
et plus des élèves «ne sont pas nés au Québec. On devrait étudier
comment on en arrive à une mixité, de sorte qu’il n’ait pas de
microcosmes qui se forment. En fait, ce qu’on veut d’éviter des
situations d’homogénéité ou même la loi n’a plus d’importance. C’est ça
un peu le cas de l’école Bedford. La loi ne se rend plus» insiste-t-il.
PSPP introduit intelligemment et sans avoir l’air d’y toucher, dans le
débat les notions «d’accueillant» (Les Québécois de souche et les
Québécois nés au Québec) et les «accueillis»(les enfants issus de
l’immigration). Les premiers doivent être assez nombreux dans les
classes pour pouvoir croire qu’il y ait un espoir que les seconds
s’intègrent à la majorité francophone québécoise. Pour ce faire, la la
proportion «d’accueillants» doit être supérieure à celle des
«accueillis». Il doit être possible de trouver auprès des linguistes et
anthropologues les proportions idéales d’«accueillants» et
d’«accueillis» qui permettent d’optimiser l’intégration des seconds à la
population d’accueil. Le PQ réclame donc que le gouvernement évalue ce
qui se fait dans le monde à l’heure actuelle pour une meilleur mixité
dans les écoles. Lui-même n’a pas de solution miracle à proposer.
Le
leader souverainiste croit fermement que le cas de l’école Bedford est
de «l’entrisme islamiste» (enfin un homme politique québécois qui a le
courage d’appeler les choses par leur nom, NDA), c’est à dire une
poignée de personnes ayant pris les commandes d’une institution en
faisant régner un climat de terreur pour imposer leur religion ou leur
idéologie.» (Dérive à l’école Bedford: manque de mixité dans certaines
écoles de Montréal, op cité).
Deux
solutions me viennent à l’esprit afin d’en arriver à une cette mixité
souhaitable entre «accueillants» et «accueillis»; des solutions qui nous
obligent d’abord à tenir compte du fait que l‘école publique québécoise
est une école de quartier. Première solution, «diluer» les groupes trop
homogènes dans leur diversité et ou manquerait les élèves «nés au
Québec» (pour ce que cela veut dire), ce que nous pouvons et devons
souhaiter ce sont non pas des élèves «nés au Québec», mais des élèves
Québécois de souche. Pour diluer , ces groupes caractérisés par trop de
«diversité», je propose d’avoir pour protéger les élèves «nés au
Québec», le recours au busing, les «accueillis» trop
nombreux dans une école seraient ainsi transportés dans d’autres
quartiers de Montréal, afin d’éviter la mixité à sens unique dénoncée
par PSPP. Les Montréalais (Québécois de souche ou nés ici),
s’habitueraient rapidement au va-et-vient de quelques dizaines d’autobus
jaunes dans les rues de Montréal. Corrolaire de cette proposition, le
CSSDM serait appelé à constituer des écoles «diversifiées» d’ou seraient
absents des élèves «nés au Québec. Les élèves «diversifiés»
demeureraient entre eux quitte à assujettir ces classes d’«accueillis» à
des programmes intensifs d’enseignement du français et de la culture
québécoise. Les ministères de l’Éducation et de l’Immigration pourraient
utilement ressortir de leurs archives les programmes en vigueur dans
les COFI des années 1970-80. Des COFIS qui, à moins que je trompe
recevaient d’abord et avant tout des «accueillis» en voie de
francisation. Ce n’est pas nous qui le disons, dans un communiqué datant
de 2018: «leMouvement Québec Français souhaiterait revoir s’établir
partout sur le territoire du Québec des Centres d’orientation et de
formation pour les immigrants (COFI) qui ont joué un rôle déterminant de
1967 jusqu’à la fin des années 90 dans la francisation des nouveaux
arrivants . Comme à cette époque les COFI offriraient des cours de
français et autres services reliés à l’intégration qui permettraient
d’obtenir des résultats probants.»Ces nouveaux COFI ne seraient pas des
«Club Med», il y règnerait une discipline de fer, c’est à ce prix que
les «accueillis» y gagnerait le droit de demeurer au Québec.
En
contrepartie, les écoles recevant ces clientèles d’«accueillants»
recevraient une attention toute particulière du ministère de
l’Éducation, l’enseignement du français dispensé y serait très exigeant.
Un enseignement exigeant rendu possible dans des classes vidées de
leurs «accueillis» par le busing plus haut suggéré. Au lieu du Grand Remplacement, organisons le Grand déplacement. Pourquoi
déplacer les «accueuillis» et non les «accueillants»? Pour laisser aux
«accueillants nés au Québec» le privilège de demeurer dans leur
quartier, et leur leur milieu de vie. Cette façon de faire permettrait
peut-être d’éviter l’apparition de quartiers comme Notre-Dame-des
Neiges, Rivières des Prairies et Saint-Michel.
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