Tuesday, October 18, 2022

Surpris?

 



J’ose croire qu’aucun Québécois ne sera surpris d’apprendre qu’en dépit de la décriminalisation du cannabis et la mise sur pied de la SQDC, les milieux criminalisés conserve encore aujourd’hui une large part du marché du cannabis (une part qui représenterait 42% du marché, voir plus bas)..


«Après quatre ans d’existence, la Société québécoise du cannabis (SQDC) plafonne, avec 58% de parts du marché subtilisés au marché noir. Un statu quo inacceptable aux yeux de son PDG.» (SQDC: Encore beaucoup de chemin faire pour limiter les parts du marché noir, Journal de «Montréal, 17 octobre) 

««C’est un très bon premier résultat, mais on a encore beaucoup de chemin à faire.» reconnaît Jacques Farcy, qui est la tête de la plus jeune société d’État du Québec depuis 12 mois. Il faut dire que Jacques Farcy gère une drôle de bébitte. La SQDC est une entreprise commerciale qui ne peut pas-et ne veut pas stimuler ses ventes. Le carré de sable que lui a dessiné Québec est limité par des enjeux de santé publique. Mais il lui faut bien poursuivre sa mission capter le marché noir du cannabis.»
 
justin-trudeau-king-of-cannabis-new-throne -weed-meme - The Chronic Beaver
 
En mêlant santé publique et lutte au marché noir du cannabis; Québec court deux lapins à la fois pour n’en attraper aucun; la lutte au marché noir impliquerait que la SQDC ait les mains libres; nous voulons dire par cela prendre les moyens de «stimuler» ses ventes, i.e. entre autres, faire de la publicité comme sa société soeur, la SAQ. Sans cela et au nom d’une conception timorée de la santé publique; tant qu’un marché noir du cannabis subsistera, aucun enjeux de santé publique ne pourra être atteint. Le cannabis circulera librement et le gouvernement québécois ignorera combien de cannabis s’écoule sur son territoire, les mineurs continueront d’y avoir accès et les entrepreneurs indépendants que sont les pushers québécois demeureront libres de proposer cannabis et autres substances à leurs clients.
Ce qu’il faut bien appeler l’échec de la décriminalisation du cannabis devrait fournir ample matière à réflexion à ceux qui jonglent avec l’idée folle de décriminaliser toutes les drogues. Croire que le crime organisé se retirera de ces marchés relève de la pensée magique.

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