Thursday, October 13, 2022

L’homme et l’enfant

 



Les lendemains de l’élection du 3 octobre dernier s’avèrent riches en rebondissements, au point d’être plus intéressants que les élections elles-mêmes. Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) seront-ils reconnus comme partis officiels? Paul saint-Pierre Plamondon (PSPP) et Gabriel Nadeau-Dubois (GND) prêteront-ils serment d’allégeance à la Couronne britannique? 
Pour l’heure, PSPP semble résolu à ne pas plier l’échine devant les exigences du règlement de l’Assemblée nationale. «J‘ai fait la demande de prêter serment au peuple québécois et non pas au roi d’Angleterre et je demande à lAssemblé nationale de ne pas sévir et de me laisser siéger.» a-t-il expliqué lors de sa première sortie médiatique depuis la défaite historique de sa formation politique du 3 octobre dernier. Questionné pour savoir s’il accepterait de ne pas siéger si sa demande était refusé, le chef du PQ a éludé la question. […] il existe bel et bien une solution vers laquelle l’Assemblée nationale et le chef du PQ pourrait se tourner estime le constitutionnaliste Patrick Taillon, mais elle n’est probablement pas celle espérée par Paul St-Pierre Plamondon. Patrick Taillon qualifie cette voie de passage de «solution du sinonyme»  Essentiellement le chef péquiste et ses députés s’entendraient avec le secrétaire général de l’Assemblée nationale et avec le lieutenant-gouverneur afin de prononcer un terme remplaçant le nom du souverain.
 
Parti Quebecois leader Paul St-Pierre Plamondon refuses to swear oath ...
 
Par exemple, [le mot] État remplace Couronne et on comprend que ça vient remplacer le terme monarchie[…]. Or, si l’Assemblée nationale maintient la ligne dure et refuse la demande Paul St-Pierre Plamondon, ce dernier et tous ceux qui refuseraient de prêter serment au roi Charles III ne pourraient siéger au Salon bleu et toucher leur salaire de député. Dans ce cas, Paul St-Pierre Plamondon devrait compter sur l’appui du gouvernement de la Coalition Avenir Québec pour faire adopter un projet de loi afin d’abolir unilatéralement le serment des députés, ce qui serait possible légalement, selon Patrick Taillon.» ( Des juristes voient une brèche pour Paul St-Pierre Plamondon, La Presse, 11octobre) La résolution de PSPP tranche avec la «subtile» position de GND, Pour GND:«Les députés de Québec solidaire ne prêteront pas serment à la Couronne britannique si la demande officielle du Parti québécois est acceptée par les têtes dirigeantes de l’Assemblée. Pour l’avoir essayé auparavant, le porte-parole solidaire doute toutefois de la démarche des péquistes.[…] En 2018, les députés solidaires avaient prêté serment derrière des portes closes, loin des caméras.»(Si possible, QS ne prêtera pas serment au nouveau roi d’Angleterre, Journal de Montréal, 12 octobre)Souhaitons que PSPP refuse cette «brèche» et qu’il tienne bon dans sa volonté de refuser de prêter serment Charles III et, par conséquent, de siéger. 
 
Des mesures d'urgence adoptées avant la suspension de l'Assemblée ...
 
Nous lui suggérons de faire comme le député bloquiste Stéphan Tremblay, en 1998, à la Chambre des Communes, de «sortir» sa chaise du Salon Bleu, si cela s’avère matériellement les députés péquistes pourraient se contenter d’un bon fauteuil «sorti» de leur bureau à l’Assemblée  nationale, PSPP pourrait aller siéger avec Joël Arsenault et Pascal Bérubé à l’extérieur de l’Assemblée nationale, pourquoi ne pas se réunir devant la statue de René Lévesque située sur le site de l’Assemblé nationale? Combien de temps nos «démocrates» à Québec arriveraient-ils à concilier cette initiative avec le maintien du serment au roi Charles III. Combien de temps surtout faudrait-il au nationaliste d’opérette qu’est François Legault pour faire adopter le projet de loi abolissant le serment à la Couronne britannique des députés québécois?L’attitude dePSPP et de GND dans ce dossier permettra aux Québécois de séparer les hommes des enfants.

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