Les
lendemains de l’élection du 3 octobre dernier s’avèrent riches en
rebondissements, au point d’être plus intéressants que les élections
elles-mêmes. Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) seront-ils
reconnus comme partis officiels? Paul saint-Pierre Plamondon (PSPP) et
Gabriel Nadeau-Dubois (GND) prêteront-ils serment d’allégeance à la
Couronne britannique?
Pour
l’heure, PSPP semble résolu à ne pas plier l’échine devant les
exigences du règlement de l’Assemblée nationale. «J‘ai fait la demande
de prêter serment au peuple québécois et non pas au roi d’Angleterre et
je demande à lAssemblé nationale de ne pas sévir et de me laisser
siéger.» a-t-il expliqué lors de sa première sortie médiatique depuis la
défaite historique de sa formation politique du 3 octobre dernier.
Questionné pour savoir s’il accepterait de ne pas siéger si sa demande
était refusé, le chef du PQ a éludé la question. […] il existe bel et
bien une solution vers laquelle l’Assemblée nationale et le chef du PQ
pourrait se tourner estime le constitutionnaliste Patrick Taillon, mais
elle n’est probablement pas celle espérée par Paul St-Pierre Plamondon.
Patrick Taillon qualifie cette voie de passage de «solution du
sinonyme» Essentiellement le chef péquiste et ses députés
s’entendraient avec le secrétaire général de l’Assemblée nationale et
avec le lieutenant-gouverneur afin de prononcer un terme remplaçant le
nom du souverain.
Par exemple, [le mot] État remplace Couronne et on comprend que ça vient remplacer le terme monarchie[…].
Or, si l’Assemblée nationale maintient la ligne dure et refuse la
demande Paul St-Pierre Plamondon, ce dernier et tous ceux qui
refuseraient de prêter serment au roi Charles III ne pourraient siéger
au Salon bleu et toucher leur salaire de député. Dans ce cas, Paul
St-Pierre Plamondon devrait compter sur l’appui du gouvernement de la
Coalition Avenir Québec pour faire adopter un projet de loi afin
d’abolir unilatéralement le serment des députés, ce qui serait possible
légalement, selon Patrick Taillon.» ( Des juristes voient une brèche
pour Paul St-Pierre Plamondon, La Presse, 11octobre) La
résolution de PSPP tranche avec la «subtile» position de GND, Pour
GND:«Les députés de Québec solidaire ne prêteront pas serment à la
Couronne britannique si la demande officielle du Parti québécois est
acceptée par les têtes dirigeantes de l’Assemblée. Pour l’avoir essayé
auparavant, le porte-parole solidaire doute toutefois de la démarche des
péquistes.[…] En 2018, les députés solidaires avaient prêté serment
derrière des portes closes, loin des caméras.»(Si possible, QS ne
prêtera pas serment au nouveau roi d’Angleterre, Journal de Montréal,
12 octobre)Souhaitons que PSPP refuse cette «brèche» et qu’il tienne
bon dans sa volonté de refuser de prêter serment Charles III et, par
conséquent, de siéger.
Nous lui suggérons de faire comme le député
bloquiste Stéphan Tremblay, en 1998, à la Chambre des Communes, de
«sortir» sa chaise du Salon Bleu, si cela s’avère matériellement les
députés péquistes pourraient se contenter d’un bon fauteuil «sorti» de
leur bureau à l’Assemblée nationale, PSPP pourrait aller siéger avec
Joël Arsenault et Pascal Bérubé à l’extérieur de l’Assemblée nationale,
pourquoi ne pas se réunir devant la statue de René Lévesque située sur
le site de l’Assemblé nationale? Combien de temps nos «démocrates» à
Québec arriveraient-ils à concilier cette initiative avec le maintien du
serment au roi Charles III. Combien de temps surtout faudrait-il au
nationaliste d’opérette qu’est François Legault pour faire adopter le
projet de loi abolissant le serment à la Couronne britannique des
députés québécois?L’attitude dePSPP et de GND dans ce dossier permettra
aux Québécois de séparer les hommes des enfants.
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