La
crise du coronavirus nous offre le spectacle, dans les média
électroniques, d'un défilé interrompu de médecins et de microbiologistes
(honorable occupation, habituellement discrète, mais comment résister à
la notoriété accompagnant un passage à RDI ou à LCN) Médecins et
microbiologistes disputent ces rares créneaux à des pharmaciens (chaque
réseau à son pharmacien ou sa pharmacienne de service pour commenter
l'état de la situation de la COVID-19). Ceux qui pourraient songer à
s'insurger contre ce excès d'»informations» - se faire dire ad nauseam
de se laver les mains et de tousser dans son coude, ce n'est pas de
l'information à mon avis - sont taxés par certains d'imprudents,
d'insouciants, de mauvais sujets. Alors que je tiens pour alarmistes ,
les journalistes qui «font» de la cote d'écoute sur les inquiétudes de
la population (au moment - 12 mars- ou j'écris ses lignes, il y a treize
cas reconnus de COVID-19 au Québec. Le faible nombre de Québécois
atteints par la COVID-19 n'est pas un frein aux dérapages de certaines.
N'en manquant pas une, Valérie Plante est à la manoeuvre: «Lors d'une réunion du comité exécutif, Mme Plante a critiqué les possibles -
c'est nous qui soulignons- préjugés contre les communautés chinoises et
italiennes de Montréal puisque ces deux pays font partie de ceux qui
sont aux prises avec une épidémie de la COVID-19. La mairesse a demandé à
ses concitoyens de ne pas «cibler certaines communautés, certaines
populations en fonction d'ou le virus a émergé ou se propage»
(Coronavirus: La mairesse de Montréal met en garde contre les préjugés, Le Journal de Montréal,
11 mars). Valérie Plante se rend-t-elle compte que c'est elle qui
entretient ainsi un préjugé contre l'ensemble de la population
montréalaise? À bien y penser, cette déclaration s'inscrit parfaitement
dans la ligne de la pensée générale de Valérie Plante qui depuis
l'étude de la Loi 21, considère visiblement les Québécois comme
d'indécrottables racistes. Valérie Plante s'insurge contre «les
préjugés», mais la mairesse et le SPVM seraient bien en peine de
mentionner un seul incident sinophobes ou italophobes à Montréal. Elle
ne peut faire mieux que: [...] Mme Plante ira à la rencontre de citoyens
dans le quartier chinois , ou des commerces sont affectés par une
baisse d'achalandage.» Démarche qui nous apparaît raciste. Pourquoi
éviter la Petite Italie?
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