Tuesday, November 25, 2025

Pas catholique, le Chrétien!

 



Il aura fallu trente ans pour que les langues se délient et que les Québécois découvrent les coulisses du référendum de 1995. D’abord celle de Jean Chrétien, nous révélant, il y a quelques jours, qu’il avait l’intention de tenir un deuxième référendum dans le cas d’une victoire serrée du référendum québécois. (voir ce blogue, Grand démocrate, 3 novembre). Deuxième langue à se délier: celle de Sergio Marchi, ministre de l’Immigration de Jean Chrétien à l’époque: il nous apprend aujourd’hui (25 novembre) que: «Dans l’année précédant le référendum sur la souveraineté du Québec de 1995, JeanChrétien a donné l’instruction à son ministre de l’immigration d’accélérer le traitement des demandes de citoyenneté afin de permettre au plus grand nombre possible de nouveaux arrivants de voter." Le ministre fédéral de l’époque, Sergio Marchi a confirmé cette information qu’Ottawa a toujours niée dans une entrevue avec Le Journal. «Je me souviens que Jean m’ait dit: « Écoute, je sais que nous avons toujours des arriérés des demandes de citoyenneté, mais fait mieux de ton mieux pour les faire avancer parce que le référendum approche et que les gens veulent voter ». Donc il a clairement encouragé ça», a expliqué M. Marchi.[…] 

 



 


 

C’est la première fois qu’un élu du gouvernement Chrétien reconnaît l’implication directe de l’ancien premier ministre libéral dans cette manoeuvre effectuée en catimini dans la période précédant le référendum. L’affaire baptisée «Opération citoyenneté»avait été exposé au grand jour dans un article intitulé Un coup monté, signé par la journaliste Chantal Hébert dans La Presse du 4 mai 1996. Jean Chrétien n’a que très rarement abordé le sujet. Il a toutefois été cité dans Le Devoir  du 7 mai 1996 , minimisant son implication. »Il n’y pas de coup monté, disait M.Chrétien, Les immigrants voulaient voter […] Ils ont reçu leur certificat.» (Jean Chrétien avait donné l’instruction d’accélérer les demandes de citoyenneté avant le référendum de 1995, Journal de Québec, 25 novembre). Après le « deuxième référendum et les demandes de citoyenneté «accélérées», Combien de dirty tricks chrétiens, mais bien peu catholiques nous restent-ils à apprendre au sujet du référendum de 1995. Qu’importe, la véritable leçon à retenir du référendum de 1995 est la suivante : il faudra faire preuve d’une vigilance de tous les instants et se souvenir que:

Qui me trompe une fois, honte à lui, qui me trompe deux fois, honte à moi. À nous de faire sorte de ne pas être trompé deux fois.

Le plus désolant dans toute cette histoire, c’est que c’est un homme fier et probe comme Jacques Parizeau qui aura traîné jusque dans la tombe le boulet du «vote ethnique». 

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