Saturday, July 20, 2024

La porte arrière

 



Tôt ou tard, ils y parviendront. Parvenir à quoi? La légalisation des drogues. Grace à Justin Trudeau, c’est une réalité au Canada depuis 2018 pour le cannabis, un Justin Trudeau qui doit régulièrement se défendre de jouer avec l’idée de légaliser l’ensemble des drogues, incluant les drogues dures.

N’attendant pas, Le Québec a-t-il pris l’initiative de faire un pas dans cette direction: «Fumer du crack, prendre dela cocaïne ou s’injecter du fentanyl, à l’abri de poursuites judiciaires est maintenant possible au Québec. Sauf que le gouvernement Legault n’en a informé à peu près personne , même pas les policiers. La possession simple de drogue, soit la possession sans intention d’en faire le trafic, est déjudiaciarisée de facto depuis l’an dernier.  Le cabinet du ministre de la Justice du Québec a confirmé à Radio-Canada l’information d’abord rapporté par Le Devoir, lundi.» Le changement n’a fait l’objet d’aucune publicité ni médiatisation. Ni les intervenants du réseau de la santé et des services sociaux ni les corps policiers n’en ont été informés. C’était pourtant une demande formelle de la santé publique de Montréal en du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)».(Québec a déjudiciarisé la possession de drogue sans en informer les policiers, Radio-Canada, 16 juillet). Je veux bien que la déjudiarisation ne ne soit pas  la décriminalisation, mais il n’en demeure pas moins que les conséquences judiciaires , ou plus justement l’absence de conséquences judiciaires sont les mêmes. 
La question n’est plus de savoir si la possession simple de drogues même dures sera un jour décriminalisée au Canada, mais quand elle le sera! S’il faut se fier au modus operandi du ministère de la Justice du Québec, elle le sera par la porte arrière.
 
 


Ceux qui pourraient s’inquiéter des conséquences de cette déjudiarisation, trouveront matière à se rassurer en se souvenant que Québec a augmenté le financement des sites d’injection supervisée l’été dernier (Québec gonfle le financement des sites d’injection supervisée, Le Devoir, 21 juillet 2023). Le projet de déjudiarisation de la possession de drogue était-il déjà dans les cartons du ministère de la Justice à ce moment?

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