veut
la sagesse populaire. L’adage se vérifie avec l’affaire du campement
pro Palestine de l’Université McGill. Alors que tout se déroulait dans
le calme et sans incidents depuis le début, voilà que le jeudi, 2 mai,
les choses se sont accélérées. François Legault oubliant le «principe de
l’ «insularité de police», principe voulant que les autorités
politiques s’abstiennent de donner directement des ordres aux forces
policières, principe voulant aussi que la police soit une institution
jouissant d’une large autonomie et obéissant à ses propres règles. Les
citoyens d’un État de droit s’attendent à ce que la police et ses
membres travaillent de concert avec les pouvoirs législatif et
judiciaire dans l’objectif de faire «appliquer la loi».
Principe
essentiel au bon fonctionnement des sociétés démocratiques, que serait
l’État de droit si le pouvoir exécutif «passait ses commandes» contre
des opposants politiques, s’il est une séparation des pouvoirs
essentielle dans un État de droit. c’est bien celle là. En déclarant
:«Je m’attends ce que les policiers défassent ces campements qui sont
illégaux, c’est ce que McGill a demandé», a tranché jeudi François
Legault en mêlée de presse à l’assemblée nationale. La Cour supérieure a
pourtant rejeté mercredi la demande d’injonction de deux étudiants
visant à limiter les manifestations pro palestiniennes sur le campus et
forcer le démantèlement du campement .
Le
premier ministre ne s’en formalise pas. Il estime que les tentes
installées par des manifestants sur le terrain l’université en
solidarité avec Gaza ne respectent pas a loi.»
(McGill: Legault demande aux policiers de démanteler le campement propalestinien, Journal de Montréal, 2 mai).
Personne
dans l’entourage politique de François Legault ou au sein de la
Coalition Avenir Québec ne lui a fait remarquer que le campement pro
palestinien de McGill ne causait pas de problèmes à l’extérieur du
campus et se déroulait jusqu’à jeudi dans le calme. Pas d’entraves à la
circulation, pas d’échauffourées, le tout se déroule dans un calme qui
tendrait à démontrer l’indifférence des Montréalais. Confirmation de
cette impression, il y a eu tension à McGill, jeudi après-midi (2mai).
«Le groupe Stand with us Canada avait convié ses sympathisants à un
rassemblement en appui à Israël devant le campement vers 12h30 jeudi
après -midi. Des centaines de personnes se trouvent donc présentement
aux abords du campus de l’Université McGill ou les policiers du groupe
d’intervention du SPVM forment une ceinture entre les deux groupes dans
le but de limiter les confrontations.» (Tensions au campus McGill: une
contre manifestation encours, Journal de Montréal, 2 mai). Le SPVM de Fady Dagher se contente donc de faire du containment
entre pro Palestine et Pro Israël. L’inaction des autorités policières
dans l’affaire des campements pro Palestine n’est pas sans rappeler
l’inaction des forces policières dans l’affaire d’Oka. Ce qui traîne ne
fait pas que se salir, ce qui traîne, s’étend aussi. Des campements pro
Palestine sont apparus à l’Université de Toronto et à l’Université
Laval.
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