Wednesday, March 22, 2023

L’histoire nous apprendra

 



Un jour, ils se décideront à fermer la parenthèse et ils déclareront la pandémie terminée. Nous continuerons tous de faire se que nous faisions de toue façon, c’est dire reprendre à visage découvert le cours de nos vies.  Lorsque cette parenthèse sera fermée, c’est l’Histoire qui devra s’en emparer et nous faire savoir ce qu’il en était exactement de cette parenthèse qui a vue nos vies mises sur pause.
 


 
 
Sans prétendre être l’Histoire, la chronique de Nathalie Elgraby d’aujourd’hui (vendredi, 17 mars) permet, à tout le moins, de se faire un début d’idée sur ce que fut en réalité la pandémie. «Depuis deux semaines, le journal britannique The Telegraph publie des messages WhatsApp échangés au plus fort de la pandémie entre Matt Hancock, le ministre de la Santé de l’époque, et des membres du gouvernement britannique. Ces révélations, appelées «Lockdown Files», jettent un éclairage cru sur la gestion de la pandémie. Entre autres, on apprend que M. Hancock a voulu délibérément «effrayer la population», qu’il aurait planifié le «déploiement d’un nouveau variant» au Royaume-Uni, et qu’il aurait ignoré les recommandations médicales de tester systématiquement les maisons de retraite.[…] Quant à Boris Johnson, il aurait imposé le masque l’école uniquement pour plaire au gouvernement écossais. Dans l’ensemble, les messages traduisent une gestion désinvolte de la pandémie , le recours à la propagande par la peur et la culpabilité pour obtenir l’obéissance et un mépris du coût humain imposé aux citoyens. Surtout, ils démontrent l’instrumentalisation de la science à des fins politiques.Le Canada et le Québec ont adopté des mesures similaires à celles de la Grande-Bretagne. Or, si le gouvernement britannique a basé ses restrictions sur des motivations discutables, quelles conclusions devrions-nous tirer de ce côté -ci de l’Atlantique? Serions-nous tous Britanniques?»(Pandémie: les motivations discutables de la classe politique révélées au grand jour, Le Journal de Montréal, 17 mars).
 
 

 
Que nous dirons les historiens de demain sur la pandémie? Après avoir dépouillé les archives gouvernementales, peut-être en viendront-ils à la conclusion que la pandémie bien avant d’être une crise sanitaire fut une crise politique. Du Wuhan virus de Donald Trump à la docilité des Québécois tant appréciée par Geneviève Guilbault, de la science évoquée jour après jour par un Christian Dubé, ils nous rappelleront que de Horacio Arruda, en Luc Boileau et en Anthony Fauci, les responsables de la Santé publique étaient surtout des fonctionnaires. La pandémie aura d’abord été une crise politique. Ce qu’il restera aux historiens de demain à nous apprendre, c’est pourquoi?

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