Un
jour, ils se décideront à fermer la parenthèse et ils déclareront la
pandémie terminée. Nous continuerons tous de faire se que nous faisions
de toue façon, c’est dire reprendre à visage découvert le cours de nos
vies. Lorsque cette parenthèse sera fermée, c’est l’Histoire qui devra
s’en emparer et nous faire savoir ce qu’il en était exactement de cette
parenthèse qui a vue nos vies mises sur pause.
Sans
prétendre être l’Histoire, la chronique de Nathalie Elgraby
d’aujourd’hui (vendredi, 17 mars) permet, à tout le moins, de se faire
un début d’idée sur ce que fut en réalité la pandémie. «Depuis deux
semaines, le journal britannique The Telegraph publie
des messages WhatsApp échangés au plus fort de la pandémie entre Matt
Hancock, le ministre de la Santé de l’époque, et des membres du
gouvernement britannique. Ces révélations, appelées «Lockdown Files»,
jettent un éclairage cru sur la gestion de la pandémie. Entre autres, on
apprend que M. Hancock a voulu délibérément «effrayer la population»,
qu’il aurait planifié le «déploiement d’un nouveau variant» au
Royaume-Uni, et qu’il aurait ignoré les recommandations médicales de
tester systématiquement les maisons de retraite.[…] Quant à Boris
Johnson, il aurait imposé le masque l’école uniquement pour plaire au
gouvernement écossais. Dans l’ensemble, les messages traduisent une
gestion désinvolte de la pandémie , le recours à la propagande par la
peur et la culpabilité pour obtenir l’obéissance et un mépris du coût
humain imposé aux citoyens. Surtout, ils démontrent
l’instrumentalisation de la science à des fins politiques.Le Canada et
le Québec ont adopté des mesures similaires à celles de la
Grande-Bretagne. Or, si le gouvernement britannique a basé ses
restrictions sur des motivations discutables, quelles conclusions
devrions-nous tirer de ce côté -ci de l’Atlantique? Serions-nous tous
Britanniques?»(Pandémie: les motivations discutables de la classe
politique révélées au grand jour, Le Journal de Montréal, 17 mars).
Que
nous dirons les historiens de demain sur la pandémie? Après avoir
dépouillé les archives gouvernementales, peut-être en viendront-ils à la
conclusion que la pandémie bien avant d’être une crise sanitaire fut
une crise politique. Du Wuhan virus de Donald Trump à la
docilité des Québécois tant appréciée par Geneviève Guilbault, de la
science évoquée jour après jour par un Christian Dubé, ils nous
rappelleront que de Horacio Arruda, en Luc Boileau et en Anthony Fauci,
les responsables de la Santé publique étaient surtout des
fonctionnaires. La pandémie aura d’abord été une crise politique. Ce
qu’il restera aux historiens de demain à nous apprendre, c’est pourquoi?
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