L’historien nouveau

…est arrivé. Comme le vin nouveau, il manque de corps et de substance, mais il monte rapidement à la tête et est destiné à être rapidement oublié.

En pleine polémique autour de la nomination d’Amira Elghawaby (voir ce blogue, Message et messager, 1er février), Justin Trudeau joue à l’historien nouveau. Ne se contentant plus de jouer les Frégoli, il se transforme en historien et se targue de nous donner des leçons d’histoire. ««Il faut se souvenir de plusieurs faits» a débuté M.Trudeau avant de se prêter à une lecture de l’histoire québécoise avant la réunion de son caucus mercredi matin. «Les Québécois sont parmi les plus ardents défenseurs des droits et libertés individuelles, et ça vient d’une place dans l’histoire récente, ou, avant la Révolution tranquille, le québec a été soumis à une religion qui ne respectait pas les droits et libertés individuelles.»(Affaire Elghawaby: Trudeau fait une longue mise au point en abordant l’histoire du Québec, Journal de Montréal, 1er février). L’apprenti-historien serait bien en peine de nous donner des exemples de non respect des droits et libertés individuelles par cette religion à laquelle le Québec était soumis. Prompt à s’en prendre à cette religion, Junior oublie rapidement et fort opportunément, l’arrestation et l’incarcération de milliers de Québécois par son père en octobre 1970, en vertu de la Loi sur les mesures de guerre. Ignorance de novice, partisanerie libérale ou loyauté filiale, un cocktail des trois probablement.